Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 18 Novembre 2010
Après être difficilement venu à bout de Beazon et avoir libéré le village de son joug, le groupe emmené par Cou et Ren continue son voyage en direction de l'Adilgarden. Oui mais voila, ils n'ont toujours pas la moindre idée de la direction dans laquelle aller. Il en faut cependant plus pour les décourager, et il n'y a rien de tel qu'un petit séjour dans un onsen local pour détendre l'atmosphère, quoi que...
Voila un deuxième tome qui continue de proposer une recette pour le moins classique mais rudement efficace. Action, humour, et péripéties au programme, le tout accompagné de beaux petits sermons façon shonen. Malgré le fait que le déroulement de l'intrigue manque un peu de piquant, on n'aura pas le temps de s'ennuyer le moins du monde vu le peps dégagé en permanence par les personnages qui la composent. Reste qu'il faudra peut-être se montrer un peu plus créatif à l'avenir.
Il est vrai que l'on pourra par moment pester lorsque l'auteur tente d'apporter une certaine touche moralisatrice à son récit en prenant comme point de départ la condition des adilraids, mais bon, cela reste finalement assez fugace et suffisamment bien éparpillé dans l'intégralité du volume que pour ne pas gâcher la lecture. En soi l'idée n'est d'ailleurs pas mauvaise, simplement la manière de traiter le propos manque d'un soupçon de finesse que pour vraiment atteindre le lecteur de manière pertinente. Clairement, Azuma s'en sort nettement mieux lorsqu'il s'agit d'apporter une dose de légèreté à son histoire. Les gags sont très présents, et font la plupart du temps mouche, même si ce n'est, encore une fois, rien de bien révolutionnaire qui nous est proposé. L'utilisation du super deformed est fréquente, et n'est pas sans rappeler le style d'un Shin Takahashi, toutes proportions gardées.
On aura par contre l'occasion de voir nos personnages dans des situations un peu plus sérieuses, comme ce sera le cas pour Rowen par exemple. Alors qu'on ne l'avait vu jusqu'ici que passif et peu affirmé, il gagne en ampleur dans les derniers chapitres de cet opus et l'on a par la même occasion la possibilité de constater qu'il peut aussi se battre sérieusement quand c'est nécessaire. Malheureusement, les combats restent l'un des points faibles de la série. Pas tant au niveau des idées qui y sont incluses qu'à cause d'une mise en page brouillonne et peu convaincante qui nuit vraiment à la lisibilité de ceux-ci. Mais, apparemment, Mayumi Azuma en est bien consciente et s'attellera à améliorer les choses prochainement.
L'édition de Kami reste assez moyenne. A nouveau, les tournures de phrases bizarroïdes sont multiples et ne rendent pas vraiment hommage au contenu du livre.
A défaut d'être un incontournable dans le genre, Elemental Gerad confirme son statut d'excellent divertissement et profite de ce second tome pour développer quelque peu l'univers de la saga. Il ne manque toutefois pas grand chose pour que la série franchisse un palier supplémentaire et qu'elle prenne place, pour de bon, dans le haut du panier.