Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 10 Novembre 2010
Coud Van Giruet est un jeune homme, pirate du ciel et membre des Red Lynx de surcroit. Lors d'une mission banale qui consistait à aller détrousser un riche quelconque, il va faire la découverte d'un volumineux caisson. En l'ouvrant, quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre une jeune fille bien vivante qui ne pense qu'à une seule chose : aller à l'Adilgarden. Il s'agit en fait de Reverie Metherlence, une adilraid appartenant à l'une des 7 précieuses lignées. Autrement dit, une arme mortelle lorsqu'elle est associée à un humain. Commence alors un périple riche en rebondissements pour ce couple peu commun !
Voila donc un pitch de départ qui annonce clairement quelque chose de relativement convenu dans le cheminement à venir, mais qui introduit également quelques idées intéressantes, ouvrant pas mal de possibilités histoire de pimenter quelque peu les choses une fois l'intrigue plus étoffée. Car jusqu'à présent, cette dernière tient sur une ligne. Cou a décidé d'emmener Ren à l'Adilgarden parce qu'il en a envie et puis voila. Ce n'est pas forcement la composante décisive pour un récit de ce type, mais développer davantage les choses par la suite ne serait que bénéfique pour la série.
Pour le moment, celle-ci séduit notamment grâce à des personnages qui se débrouillent de bien belle manière, qui sont variés, que ce soit d'un point de vue apparence ou au niveau du caractère, et qui se complètent efficacement. Cou s'impose rapidement en tant que héros de shonen comme on en trouve beaucoup, à savoir impulsif, énergique, rempli d'humour, ayant un passé trouble, et décidé à sauver la veuve et l'orphelin. Néanmoins, il se révèle assez vite un peu plus gâté au niveau intellectuel que la moyenne, ou en tout cas l'auteur ne cherche pas à proposer des séquences comiques en ce basant là dessus. En parallèle, on retrouve Ren qui est à peu de chose prêt son exact opposé. Elle a but précis, elle est particulièrement nonchalante, amorphe par moment, laissant émaner une profonde tristesse, mais, en toutes circonstances, adorable. Pour le reste, la bande à Cisqua vient à peine de débarquer, et l'on aura l'occasion de se faire une idée un peu plus précise d'elle prochainement, probablement.
Et cela car même si on découvre les troupes de l'Arc-aile dès l'entame du volume, l'action omniprésente fait que l'on aura pas énormément de temps pour faire les présentations. Ne vous méprenez cependant pas, ce n'est en rien un mal, au contraire. Azuma a décidé de ne pas nous bombarder d'informations dès le départ mais plutôt de les distiller entre deux fusillades afin de ne pas perdre directement le lecteur. En outre, cela permet d'éviter tout ennui et ce premier tome se lit ainsi avec une grande facilité.
Pour ce qui est de l'aspect graphique, c'est, à l'image du reste, très sympathique. Le trait est dynamique, vif, plein d'entrain et agréable à l'oeil. On regrettera juste par moment des pages légèrement trop chargées, en particulier lorsque ça bouge beaucoup. Mais cela reste malgré tout relativement lisible et devrait pouvoir disparaitre avec le temps et l'expérience.
L'édition, par contre, n'est pas folichonne. On a droit à une page couleur en guise d'introduction, mais c'est bien là le seul vrai point positif. A côté de ça on a quelques phrases assez mal tournées, des bouts de textes qui sortent de la page, et des fautes d'orthographes facilement évitables. Peut mieux faire...
Elemental Gerad parvient, avec ce premier opus, à s'imposer comme un shonen très prometteur qui ne cherche pas forcément à complètement renouveler le genre, mais qui utilise suffisamment intelligemment ses forces pour masquer ses quelques faiblesses et nous offre un très bon moment de lecture.