Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 06 Janvier 2011
Après un combat acharné à bord du bateau qui les transportait sur l'autre continent, Cisqua et sa bande peuvent enfin souffler le temps de quelques jours de repos. Par contre, pour Cou, la situation est différente. N'ayant, en effet, pas de pièce d'identité, il est contraint de se débrouiller pour rentrer clandestinement dans la ville et de laisser Ren seule avec une Firo de plus en plus étrange. Voila qui n'est pas tout à fait à son gout...
On se trouve face à un volume assez sympathique qui, en plus de développer encore davantage le personnage de Rowen, fait convenablement avancer l'intrigue principale tout en offrant un bon dosage entre action pure, humour, et scènes de transition. Ce n'est pas encore tout à fait irréprochable, c'est évident, mais il y a néanmoins de quoi être satisfait des progrès de l'auteur qui semble gagner en constance dans la qualité de ses chapitres plus le temps passe. Certaines séquences, celle concluant ce tome notamment, étonnent même quelque peu et sont plutôt bien réalisées. De même, les situations comiques, bien que convenues, font leur petit effet et ne nous laissent pas l'occasion de nous ennuyer. Enfin, Azuma parvient également à alterner avec aisance entre ses différents personnages éparpillés dans la grande cité qu'ils viennent de découvrir sans oublier personne, ce qui n'est jamais évident.
Toutefois, des défauts subsistent. On s'étonnera, notamment, du fait qu'après un long et beau discours sur le fait de faire des choix Rowen finisse par choisir de balancer toute la sauce mais ça n'a finalement aucune conséquence sur ce qui l'entoure alors que quelques pages auparavant il nous signale qu'en faisant ça il va tout détruire. De même, voir l'arc-aile discutailler à tort et à travers de la sécurité de Ren alors que celle-ci se balade tranquillement en ville sans surveillance autre que celle de Firo, qui est elle plus que suspecte, a de quoi laisser songeur. Et, pour finir, le choix d'utiliser le côté mignon d'un petit animal pour susciter l'émotion et, en particulier, la tristesse reste un peu facile. Mais, au moins, c'est fait avec une certaine retenue. On lui pardonnera donc ce dernier écart.
Après un petit passage à vide Elemental Gerad remonte donc la pente à son rythme et l'ensemble gagne clairement en qualité au fil des volumes. En outre, la fin de tome annonce d'ores et déjà un nouvel ennemi qui se veut sans merci et qui devrait donner bien du fil à retordre à nos héros !