Eden Vol.17 : Critiques Visite au cimetière

Sur le site de l'éditeur on peut lire : « Un tome très attendu ! L’attente entre deux volumes d’Eden est toujours un supplice tant Hiroki Endo sait entretenir le suspense de ce monde qui sombre toujours plus vers la noirceur. » Sauf que si l'attente est longue, c'est tout simplement parce que l'éditeur est incapable de monter un planning. Les lecteurs de la série savent bien qu'elle est terminée au bout de 18 volumes. Reste à savoir combien de temps, l'éditeur mettra pour publier ce dernier tome (6, 12 mois ?). Mais revenons au tome en question.

Pour cet avant-dernier tome Hiroki Endo centre son histoire sur Enoa Ballade et le groupe de mercenaires à la recherche de Sophia. Nous avons donc un tome très axé action où les manœuvres des gangs et des cartels de la drogue donnent lieu à de nombreuses scènes de combats.
Mais le mystérieux cloïd n'est pas oublié et joue plus que jamais un rôle central dans le récit. Les théories que les personnages avancent sont intelligentes et sensées. Endo propose ainsi par leur intermédiaire une explication sur son invention, qui peut-être même pour l'auteur n'en a pas, il évoque une manière de gérer le climat et la pollution. Mais là où Endo démontre tout son talent, c'est quand il dépeint en fin de tome les relations entre les différentes ethnies. Inutile de s'attacher à un personnage, le monde d'Eden n'est pas un paradis où l'on s'installe pour longtemps. Blancs, Noirs, Latinos... condamnés à vivre séparément du fait de la bêtise inhérente à l'homme.
Au final, Endo n'invente rien ou si peu. Il ne fait qu'exagérer le monde d'aujourd'hui, il n'est pas cruel avec ses personnages mais réaliste! Nietzsche avait déjà rapporté les propos du philosophe Zarathoustra en ces termes « celui qui oublie les erreurs du passé est condamné à les répéter ». La série Eden est une porte vers un avenir qui décrit un éternel recommencement, un monde où l'homme répète les mêmes erreurs, un monde sans pitié, un monde sans fin...

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