Ecole impudique (l') Vol.5 : Critiques

Harenchi Gakuen

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Octobre 2018

L'école impudique pour filles a réservé bien des surprises à Yasohachi, puisqu'en dehors des enseignantes, toutes les élèves étaient en réalité des garçons, qui se sont travestis en étant attirés par ce soi-disant paradis féminin ! Enfin, il n'y avait que des garçons jusqu'à l'arrivée de Mami, et l'adorable petite soeur de Yasohachi est vite devenue la cible de la horde d'élèves lubriques. Pourtant, des problèmes plus graves encore arrivent: pendant qu'Alexander demande à l'armée américaine de réduire à néant l'école, Jûbei, dans sa soif de justice et d'éradication de l'impudeur, a volé tout l'argent de l'école et des élèves, avant de s'enfuir en direction du Mont Himayala ! S'entame alors une course-poursuite de tout le monde contre Jûbei, dans les hauteurs de ce mont inexploré dont le sommet culmine à cent mille deux kilomètres d'altitude...


L'altitude improbable du Mont Himayala le montre d'emblée, ici Gô Nagai va encore se faire un plaisir d'offrir des choses qui vont dans l'excès, et globalement ce sera le cas de toute la fin de cette course poursuite qui, pendant le premier tiers du tome, marque aussi la fin de la deuxième grande partie de la série. Une deuxième grande partie qui est donc beaucoup plus courte que la première devenue culte... et qui laissera sans doute moins de souvenirs forts aux lecteurs. Entre le retour de Yasohashi en école primaire alors qu'il a 15 ans, l'arrivée de Mami, Jûbei en prof, ou surtout 'idée d'une école impudique pour filles, il y a pourtant de nombreuses idées séduisantes dans cette partie, mais au final Gô Nagai, en choisissant de s'étirer un peu trop dans le Mont Himayala, oublie d'exploiter plus en profondeur les possibilités de ses nouvelles idées. Franchement, il y avait plus à faire avec une école impudique pour filles, dommage ! Mais malgré tout, il reste ici des idées très irrévérencieuses comme Nagai sait les faire (comme cette horde de garçons voulant épouser Alexander alors qu'en réalité elle n'a que 7 ans), ainsi qu'une toute fin de partie intéressante concernant l'avenir de Yasohachi et Jûbei, même si c'est très, très rapide.


Une fois le premier tiers du volume passé, la troisième grande partie de L'école impudique peut alors se lancer sur quelques nouvelles bases. Yasohachi et Jûbei sont désormais mariés à 15 ans, et tandis que la belle a arrêté d'être prof, son nouveau mari, lui, intègre enfin le collège. Et autant dire qu'à bien des égards, ce collège va vite prendre, à son tour, des allures d'école impudique... En tant qu'élève le plus âge (forcément...), notre héros s'impose d'emblée comme le leader de la classe et ne manquera jamais d'idées pour en faire baver aux profs cinglés ou pour essayer de mater les filles... En résulte une avalanche de nouveaux visages, ainsi que le retour de quelques têtes connues comme Godzilla à barbe. Les nouveaux camarades de classe de Yasohachi sont assez bien campés pour les principaux, mais n'atteignent pas la saveur de deux de la première partie. Les nouveaux garçons ne valent pas vraiment ce cher Ikidomari, la chouineuse Nami est bien mignonne, mais ne fait pas oublier Ayu... Ça commence tout doucement à faire du surplace de ce côté-là. De plus, difficile de ne pas regretter 'absence totale (et bizarre) de Mami, qui avait fait une entrée en scène remarquée dans le tome précédent. Dans cette partie, c'est comme si la petite soeur de Yasohachi n'existait pas... En revanche, certains enseignants permettent encore à Gô Nagai de se lancer dans des gags particulièrement provocateurs et sans limites: dites-vous qu'à une époque, le Shônen Jump était capable de publier un manga où on écrase les zizis des enfants au marteau, où on se bat à coups de lancers de bébés quitte à en tuer au passage... Le mangaka continue de tout se permettre comme il veut, c'est bien cette liberté de ton qui reste la réussite de l'oeuvre, même si forcément ça ne peut pas plaire à tout le monde. Et même s'il y a quelques longueurs, la toute fin du volume, avec son nouveau personnage, vient redynamiser encore un peu le tout.


Notons qu'après 380 pages, cet épais volume, dans ses 50 dernières pages, laisse place à une nouvelle side story où Nagai va peut-être plus loin que jamais dans l'érotisme. Nommée "L'école impudique pour les grands" (ça veut déjà tout dire), cette side story voit Yasohachi et Ikidomari devenir des adultes de 22 ans, et prêts à devenir à leur tour profs... dans un lycée pour filles. Autant dire qu'élèves comme enseignantes, en manque de garçons, vont vite se jeter sur eux deux... On vous laisse deviner la suite, mais disons que sans être de l'ordre du 18+, cette side story s'offre un contenu quand même un peu plus mature et poussé côté érotisme.


Ce cinquième volume connaît des coups de mou, surtout dans la dernière ligne droite de la deuxième grande partie de la série. Reste que Gô Nagai conserve son ton très libre et irrévérencieux. A présent, on espère surtout que le sixième et dernier pavé conclura de façon satisfaisante ce monument à part dans l'Histoire du manga.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs