EX-Arm Vol.4 : Critiques

La ZS de Yokosuka n'est désormais qu'un champ de bataille où la traque d'Elmira et de Morau se poursuit. Alma tente de contrer Lean, qui hait autant Morau que les androïdes et qui cherche à se venger du dictateur à l'origine de la mort de son épouse et de sa fille. Pendant ce temps, la sexoïde Elmira, aux ordres de Morau, tente de s'enfuir avec un puissant bipode. Désormais, il y a carte blanche pour faire feu sur place pendant les six prochaines heures. Et quand les États-Unis et l'armée des Nations Unies viennent s'en mêler en menaçant de semer la mort sur les lieux et sur ses habitants, la situation devient plus que critique. Mais dans cette atmosphère de plus en plus chaotique, apparaît bientôt une nouvelle arme redoutable : "L'Ogre", robot de combat développé par Iriya Industries et étant à la pointe de la technologie, qu'Akira vient d'intégrer en quittant le corps d'Alma...

Il y a beau y avoir toujours quelques raccourcis dans la mise en scène des combats, la dernière ligne droite de cette lutte impliquant plusieurs camps au sein de la ZS est plutôt une réussite, car le scénariste HiRock exploite efficacement ses personnages pour faire ressortir de nouvelles choses sur la condition des humains et des androïdes. En premier lieu, c'est l'opposition entre Lean et Alma qui est très intéressante. Depuis des années, Lean ne vit plus que pour provoquer la mort de celui qui lui a tout enlevé, et il en ressort une chose en Alma : difficile, pour une machine comme elle, de comprendre pourquoi Lean se dit déjà mort, alors que du sang coule toujours dans ses veines et que son coeur bat. Mais Alma est décidément bien différente, en montrant qu'elle veut comprendre pourquoi Lean agit ainsi. Pourquoi, alors qu'il est un humain et un être libre, il est ainsi prisonnier de son désir de vengeance.

La suite n'a alors que plus de sens en montrant, jusqu'au bout, à quel point l'androïde Elmira n'existe que pour son maître Morau, sans réelle liberté et allant jusqu'à commettre des sacrifices dingues quand on voit ce que le dictateur est déjà devenu... L'opposition d'Akira à celle-ci est alors très prenante, car elle pose à nouveau la question du rôle des androïdes, de la frontière entre humain et machine, de la raison pour laquelle les ex-arm ont été fabriquées. Surtout, le tout plonge plus que jamais Akira dans ses doutes : de par son statut si particulier, est-il encore un humain, ou n'est-il plus qu'une machine ?

On regrette simplement le manque d'impact de certaines donnes comme le rôle des Nations Unies et de la mafia, néanmoins l'affaire fut prenante, et prépare bien le lecteur pour la partie suivant qui débute dans le dernier chapitre du tome. Faire revivre l'année 2014 à Akira par le biais d'une réalité virtuelle pourrait-il l'aider à retrouver la mémoire ? C'est la question qui est posée, et qui promet de dynamiser le prochain volume...