Du haut de mon monde - Actualité manga

Du haut de mon monde : Critiques

Asa made matenai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 01 Octobre 2013

Depuis toujours, Aoi Oikawa a tendance à tout prendre de haut, que ce soit les cours ou les autres. Le sport ? Rien à faire. La musique ? Aucune envie de s'y impliquer. Et quand elle se prend des remarques par ses professeurs ou ses camarades, elle n'hésite pas à leur répondre franchement et à les envoyer paître. Et bien qu'elle soit dans un nouveau lycée depuis seulement quelques mois, son comportement ne change pas : tout le monde l'irrite, et elle préfère largement rester perchée en haut de son arbre, dans son monde, la seule personne à qui elle se confie un peu étant un patron de café bienveillant.
Pourtant, il y a une personne qui intéresse Aoi, qui l'attire même. Il se prénomme Akira, il lui a adressé la parole lors de sa première réunion des délégués, et il lui est apparu différent des autres. Elle a tout simplement le béguin pour lui, mais elle a tout le mal du monde à l'avouer clairement. Car quand on n'a jamais été très sociable ou attentive aux autres, on ne trouve pas forcément les bons moyens pour déclarer ses sentiments... D'autant plus qu'Aoi cache un secret qu'elle ne veut pas dévoiler, et qu'une succession de malheurs et de quiproquos vont lui tomber dessus !

Sortant en même temps que Manabu, Du haut de mon monde, toujours signé Masako Yoshi, se présente comme un one-shot de 180 pages tirant sa principale force du caractère de son héroïne. Dans sa manière de se ficher de tout, y compris de l'image qu'elle renvoie, et de remballer ce qui ne lui plaît pas sans vergogne, Aoi fait preuve d'un caractère assez égoïste qui, quelque part, a pourtant aussi quelque chose de foncièrement séduisant et attachant. Des simples rixes avec les profs aux crises de colère la poussant à baffer Akira, en passant par son problème aux bains publics ou son conflit avec sa camarade de classe Akiko qu'elle prend pour une rivale amoureuse et qui possède elle aussi un sacré caractère, Aoi enchaîne les petites mésaventures et les quiproquos, tombant en plein dedans à cause de son caractère, mais y faisant toujours face, avec plus ou moins de réussite. Car si elle peut se sortir avec brio de pas mal de situations, elle en gère d'autres de façon bien plus délicate et maladroite, ce qui fait évidemment ressortir ses côtés plus humains et féminins sous son premier abord égoïste.
En faisant la plupart du temps dans l'humour et la légèreté, Masako Yoshi trouve le ton juste pour rendre cette petite boule de caractère réellement agréable à suivre, et si l'histoire n'a rien d'original, on la suit alors avec un plaisir non dissimulé, tant cette jeune fille franche et capricieuse porte l'oeuvre jusqu'à la fin.

Une fin qui, pourtant, peine un peu à satisfaire pleinement, et c'est là le principal problème de ce manga, qui apporte une conclusion assez expéditive et assez ouverte, au risque de frustrer un peu. Quant au fameux "lourd secret" d'Aoi, il ne sauve aucunement les meubles, puisqu'il est finalement très peu exploité, est à peine expliqué, ne sert à rien (pas même à expliquer le caractère de notre héroïne), et paraît plutôt insipide tant sa gravité a été exagérée.

Hormis ces quelques défauts, Du haut de mon monde se présente comme une lecture vraiment agréable, drôle, légère et rafraichissante, bien portée par le caractère de son héroïne.

Côté édition, tout comme pour Manabu, il y a un net progrès par rapport à Comment ne pas t'aimer au niveau de la qualité d'impression.


koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs