Drop Frame Vol.3 - Actualité manga
Drop Frame Vol.3 - Manga

Drop Frame Vol.3 : Critiques

Drop Frame

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Août 2018

Critique 2


Ça aurait dû être un été normal, comme les autres, voire plus beau, encore que les précédents. Car tout en tournant pour le film du club avec ses amis Nozomi, Akari et Shin, Junnosuke a fat la connaissance de la belle et gentille métisse Lou Kanata, devenue actrice vedette du film, et dont il est peu à peu tombé amoureux... Mais l'été idyllique est parti en fumée quand le corps démembré de Lou a été retrouvé. Plus étrange encore, Jun a, suite à ça, commencé à connaître un événement impensable, en vivant les jours du mois d'août dans le désordre, une incompréhension qu'il a mis du temps à cerner. Mais désormais, il a un but précis: exploiter cette manière anormale de vivre la chronologie du mois afin d'empêcher le pire: le meurtre de Lou, le suicide de Nozomi, la bouille avec Akari et Shin...


Sur ses deux premiers volumes, Drop Frame se révélait être, sans le moindre doute, l'une des lectures les plus surprenantes du début d'année, de par la faculté du mangaka Shinichiro Nariie à enchaîner des bouleversements inattendus, voire audacieux (surtout dans le tome 2), dans un impressionnant mélange de genres et avec une grande cohérence jusque-là puisque pas mal de petits indices étaient disséminés dès le premier volume. Dans la première partie de ce troisième volume, on a désormais un Jun qui a bien conscience de l'anormalité chronologique qu'il est en train de vivre, et qui est décidé à exploiter cette étrangeté impensable pour sauver celles et ceux en qui il tient. Un lui-même d'un autre jour a mis sur sa route une liste précise des événements ayant lieu pendant la plupart des jours du mois, mais il ne peut que continuer à tâtonner face à pas mal d'incertitudes, et chercher quelles sont les limites et possibilités de ce "pouvoir" qu'il ne contrôle pas...


De ce fait, la première partie de ce troisième tome de Drop Frame se veut un peu moins surprenante, moins riche en rebondissements inattendus, car cette fois-ci il s'agit avant tout, pour notre héros, d'effectuer des petites expériences pour voir ce qu'il peut faire ou non. Il doit beaucoup réfléchit à absolument tout, en ayant par exemple conscience que modifier certains événements à la va-vite changerait possiblement le cours de certaines choses des jours suivants, et rendrait donc caduque la liste qu'il a désormais en sa possession. Il se doit donc de répéter certains actes que lui-même trouve odieux... est-il sur la bonne voie ?


Avec toutes les considérations de ce type, on a donc une lecture qui reste à nouveau assez bavarde, et qui demande beaucoup d'attention pour tout cerner. Heureusement, la traduction de Pascale Simon reste assez claire sur tout ceci. Et même s'il faut parfois attendre un peu pour que l'histoire avance réellement (car forcément, Jun piétine un peu face à tant d'incertitudes, ce qui ne fait que rendre le récit plus crédible encore), certaines expériences concluantes de notre héros amènent de nouvelles possibilités très intéressantes, en tête desquelles ce qui se passe si le jour suivant arrive alors qu'il est encore réveillé. Un nouvel élément qui lui permettra de faire la lumière sur certains événements de jours qu'il a déjà vécus... mais aussi de faire le point sur certaines relations, ainsi l'auteur n'oublie pas non plus de continuer à entretenir la petite pointe sentimentale, même s'il faut avouer que Nozomi, Akari et Shin sont quand même un peu en retrait par rapport aux deux autres.


A travers ce dernier aspect, le récit s'ancre encore plus en profondeur dans le registre du fantastique, et on en arrive alors à une crainte: le mangaka parviendra-t-il à tout expliquer correctement  ? En effet, les nouvelles possibilités que Jun se découvre amènent quelques nouveaux rebondissements qui, petit à petit, viennent encore complètement bousculer ce que l'on pensait acquis dans les deux premiers tomes. Et ça ne s'arrête pas là puisque le dernier chapitre du tome est, de loin, le plus surprenant du tome, en nous plongeant aux côtés d'un tout autre personnage qui a aussi bien des choses à dévoiler... Mystérieuse par bien des aspects (ne serait-ce que pour son apparition du tout début de la série), Lou se dévoile enfin beaucoup plus, en amenant encore de nouvelles révélations qui contrebalancent tout. Dans les faits, on tient désormais une explication claire sur l'une des grandes énigmes de la série, on cerne mieux la jolie métisse, et en prime le mangaka surfe avec une certaine réussite sur une nouvelle thématique, à savoir l'oubli, la peur d'être oublié. Qui plus est, il parvient à nouveau à offrir un climax de fin percutant et donnant follement envie de lire la suite et fin. Mais tout ce que l'on espère, c'est que l'auteur parvienne à retomber sur ses pattes sur tous les points. Pour l'instant, ça semble bien parti.


Malgré quelques appréhensions et quelques moments un peu moins forts, Drop Frame continue de surprendre et de stimuler dans sa construction étonnante et diabolique. On n'est vraiment pas loin de l'une des surprises de l'année dans un registre assez inclassable, mais pour en être sûr tout reposera sur le quatrième et dernier volume, qui se doit de faire la lumière sur tout. C'est tout ce qu'on lui souhaite, et en attendant, après trois tomes Drop Frame c'est du très bon !


Critique 1


L'été de rêve de Junnosuke a viré au cauchemar après le meurtre de Lou, son amie métisse dont il est tombé amoureux. Plus déroutant encore : un étrange phénomène lui fait vivre le mois d'août dans le désordre, l'empêchant de pouvoir agir comme il peut tandis qu'il devient spectateur d'événements qui le dépasse et sur lesquels il n'a aucune emprise. Mais lors d'une journée, une autre de ses incarnations a pu dresser une liste précise des événements du mois... Cela va-t-il permettre à Junnosuke de s'en sortir ?


Dans cette série éprouvante qu'est Drop Frame, nous pouvons nous attendre à tout. Chaque volume a apporté son lot de surprises jusque là, et le lecteur ne se sent clairement pas à l'abri d'événements imprévisibles sur les deux derniers opus. Pourtant, ce début de troisième tome ne propose pas de si grandes surprises dans sa première partie, mais parvient à exploiter efficacement toute la situation autour de Junnosuke, notamment son « pouvoir » de vivre les différentes journées du mois d'août dans un désordre total.


L'enquête patauge un peu dans cette première partie, et pour cause : il n'est pas facile pour le héros d'agir dans une telle situation, aussi il préfère tenter quelques expériences sur son pouvoir afin de tenter de contrecarrer ce déroulement anarchique de la fin d'été. Petit à petit, Shinichiro Nariie parvient à étoffer son concept, quitte à basculer dans un surnaturel total. On sent que l'auteur ne se retient pas pour éloigner sa série de l'ordinaire, en résulte même une dualité entre tranches de vie et fantastique plutôt prenante, qui accorde un cachet certain à la série.


D'ailleurs, l'auteur parvient tout de même à exploiter davantage la petite troupe de copains, et s'éloigner de manière très ponctuelle de la trame globale. L'occasion pour Junnosuke de se questionner sur ses sentiments, une manière succincte d'aborder le triangle amoureux et laisser présager une issue étonnante pour le dernier opus. L'ambiance s'avère alors assez marquante, entre quiétude et malaise d'une situation qui semble inextricable, aussi on se demande souvent comment l'auteur pourra conclure honnêtement son œuvre au quatrième opus.


C'est alors que Junnosuke laisse sa place de protagoniste à un autre personnage sur le dernier tiers de tome : Lou. La force de l'auteur est d'enrichir son œuvre avec des rebondissements qu'on n'attendait pas, souvent en toutes fins de volumes. Ce troisième tome ne déroge pas à la règle tant les révélations apportées sont surprenantes, mais bien amenées. Les raisons du « pouvoir » de Junnosuke sont donc expliquées, mais les autres révélations qui entourent cette information remettent tout le début de la série en question. Clairement, après le quatrième tome, il conviendra de relire entièrement Drop Frame afin d'avoir une vision complète de la série.


Malgré notre petite crainte de voir une fin précipitée, force est de reconnaître que l'auteur sait susciter l'envie du lecteur de se ruer sur la suite. Une telle remise en question de l'intrigue va rendre l'attente du dernier tome particulièrement difficile, mais, à terme, il est possible de tenir avec Drop Frame une petite perle de suspense, particulièrement innovante dans ses concepts. A condition que la conclusion soit naturelle, et que le mangaka parvienne à éviter les incohérences.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs