Drôles de racailles Vol.1 - Actualité manga

Drôles de racailles Vol.1 : Critiques

Yankee-kun to Megane-chan

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 08 Mars 2010

Notre histoire commence aux toilettes. Oui, vous avez bien lu, aux toilettes. Et alors ? Il faut bien commencer quelque part, non ? Quoi qu’il en soit, c’est là qu’on assiste à la première rencontre entre notre duo de choc, les héros de notre histoire. D’un côté, nous avons Daichi Shinagawa, voyou de son état. Pas un voyou pur non plus, il faut l’avouer. Un jeune rebelle un peu racaille, qui fume, sèche les cours, se bat à l’occasion. Pas le genre à terroriser les plus faibles pour s’emparer de l’argent de leur déjeuner non plus. De l’autre, nous avons Hana Adachi, déléguée de classe et fille à lunettes. Mais ne vous fiez pas à son apparence ou aux préjugés que vous pourriez avoir sur ce genre de filles, ce n’est vraiment pas une lumière. Elle est même carrément débile. En plus, elle a derrière elle un passé de racaille, qui encore aujourd’hui reste dans les mémoires de ceux qui l’ont connue, et inspire toujours une certaine terreur. Pourtant, elle met tellement de bonne volonté et d’entrain dans ce qu’elle fait, et sa volonté de mener une vie normale et loin de la violence est tellement sincère, que tout comme Shinagawa, on succombe malgré nous à son charme. Voilà donc nos « drôles de racailles » réunies, justifiant ainsi parfaitement le titre de ce nouveau manga de comédie proposé par les éditions Pika.

« Drôles de racailles », né de la plume de Miki Yoshikawa, une nouvelle venue en francophonie, est donc une comédie scolaire, avec une pointe de sentiments, mais pas trop, et de combats, mais pas trop non plus. Et autant le dire tout de suite, c’est l’humour qui domine largement. Tous les autres éléments visent surtout à fournir à l’auteure des situations plus rocambolesques les unes que les autres pour mettre en scène ses personnages. Et la sauce prend assez bien. D’un humour très visuel, très de « situation », le rire est produit par la stupidité d’Adachi se mêlant à sa volonté de bien faire et de remplir ses obligations quoiqu’il en coûte, et l’impossibilité de Shinagawa de résister à une telle tempête de persuasion, assez mignonne qui plus est. Les situations, pas spécialement originales, même pas du tout parfois, amènent pourtant le rire à chaque occasion, et les tronches tirées par les personnages, tout comme leur attitude, sont parfois juste irrésistibles.

Le mérite pour ces derniers points revient en grande partie au trait de la mangaka. Les fans ne s’y tromperont pas, le dessin de l’auteure rappelle beaucoup celui d’Hiro Mashima, créateur de « Rave » et « Fairy Tail », entre autres. Normale, la demoiselle a, elle, réellement été l’assistante de Mashima. Son trait est toujours un peu imprécis, pas encore arrivé à maturité, mais on sent déjà qu’elle s’est approprié le trait de son maître en le mêlant à son propre style, et qu’elle ne fera que s’améliorer encore dans les volumes à venir.

Au final, « drôles de racailles » s’impose comme une surprise agréable. Le démarrage n’est pas immédiat, on sent qu’il manque un petit quelque chose qui nous accrocherait d’emblée, mais il possède suffisamment d’arguments pour se faire une place sur le marché. Et puis, mieux vaut un titre qui prend son temps pour trouver ses marques, plutôt qu’un qui s’essouffle déjà après quatre tomes alors qu’il démarrait sur les chapeaux de roues. Le dernier chapitre nous invite de toute façon à poursuivre notre lecture afin de connaître le dénouement d’une affaire, qui nous rappelle un peu GTO par certains côtés. Et il reste le passé d’Hana Adachi à explorer également, bien sombre, et qui promet un développement de l’histoire plus conséquent, au-delà du simple aspect comique. À vous de voir, mais il me semble qu’il serait dommage de passer à côté si vous appréciez le genre comédie.


Sorrow


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs