Drôle de Père (un) Vol.9 : Critiques

Usagi Doroppu

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Octobre 2013

Ce qui devait finit par arriver arriva. Ne pouvant plus contenir les sentiments qu'elle éprouve pour Daikichi, Rin se trahit face à Koki, qui réalise alors l'étrangeté de la situation. Il décide alors d'en parler directement avec elle, pour confirmer ses soupçons... mais ne pouvant tenir en place, il décide de révéler la vérité à Daikichi lui-même, afin qu'il prenne ses responsabilités !

S'il reste encore un volume constitué d'épisodes annexes à découvrir, nous voici arrivés au terme de l'histoire de notre drôle de père. Une fin qui s'ouvre par un état des lieux assez troublant, par ce complexe oedipien poussé à son stade extrême dans cette famille si peu ordinaire. Face à cet ultime élément perturbateur, on peut se demander comment Yumi Unita allait dénouer cette problématique. Mais l'auteur optera finalement pour une solution qui risque de désarçonner plus d'un lecteur, en particulier pour nous autres occidentaux !

En effet, si les souhaits de Rin paraissent impossibles à réaliser, nos protagonistes font le choix de la résignation, en particulier Koki que l'on a connu autrement plus persévérant pour s'attirer les faveurs de la belle. On ne comprend pas non plus les hésitations de Daikichi, en proie d'un doute qu'il n'aurait jamais du connaître. Si la maladresse de l'auteur a pu se montrer par endroits au fil de la série, nous étions prompt à l'excuser devant la sincérité et la bonne humeur générale. Mais ici, face à un parti pris aussi osé, aussi discutable, la narration se devait d'être irréprochable. Or, c'est loin d'être le cas, lorsque l'on découvrira des révélations sorties de nulle part, et qui s'avèrent bien pratiques pour résoudre quelques questions éthiques. Toutefois, le cœur du dilemme, lui, n'est pas vraiment réglé, et il restera en surface jusqu'à la scène finale, nous laissant plus que jamais circonspects.

Si l'on peut ainsi refuser ce dénouement qui va à l'encontre de la bienséance et de nos codes moraux, on ne peut en revanche être insensible à l'émotion qui se dégage dans les dernières pages. Nos protagonistes n'ont pas évolué dans le sens que nous voulions, mais ils ont l'air plus heureux que jamais, et n'est-ce pas là le principal ? Yumi Unita nous laisse ainsi sur cette révolte interne et ce sentiment de nostalgie, après tant de bons moments passés en leur compagnie. Espérons que le dernier volume de la saga nous ramène à nos meilleurs souvenirs, vers un temps plus insouciant...


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs