Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Août 2024

Bien qu'ils aient laissé passer une première opportunité de se rendre à Edenia, les Lucky Stars n'ont pas abandonné leur projet. Aussi, ils sont en quête d'information, et leur volonté d'en apprendre plus sur la géographie de Dreamland les mène sur la route de Carl Gustav Jung, le voyageur éternel que Terrence a déjà rencontré autrefois. La suite de l'aventure les dirige vers le royaume du feu. Mais avant leur halte, le territoire devient un champ de bataille intense quand Apolo et Kael viennent à la rencontre d'Asmodhéus pour le faire renoncer à ses plans de conquête...

Après le long arc de la Celestiafest, il fallait que Reno Lemaire relance son intrigue. Dreamland étant entré dans sa deuxième grande partie, les enjeux devaient être replacés et certains personnages remis en avant. La situation des Lucky Stars était primordiale, et c'est par elle que se fait toute l'aventure de ce 22e tome, un périple qui en dit long sur les événements à venir.

Avec ce grand focus sur les quatre compères, le volume rappelle les premiers. L'auteur ne s'éparpille pas sur trop de personnages et reste dans un cadre assez restreint, aux côtés de figures que nous connaissons bien, et établit ainsi un parallèle volontaire qui permet de mettre en exergue tout le chemin parcouru par la bande de héros. Terrence, tout particulièrement, montre une puissance qui a bien évolué, à travers une scène d'action qui signe les retrouvailles avec le charismatique Jung. À travers le personnage, l'univers gagne de nouveau en finesse, avec de très bonnes idées de développement et, surtout, des informations qui justifient toute la trame de fond autour de la grande guerre à venir, sans cesse évoquée depuis les quasi-débuts de l'œuvre.

Et justement, ce conflit émergent est l'occasion de narrer un autre champ de bataille, autour de personnages parmi les plus puissants de l'univers. On sent alors que Reno Lemaire s'en donne à cœur joie dans son storyboards, avec quelques belles références à Dragon Ball qui anticipent involontairement l'hommage au regretté Toriyama, les planches ayant été dessinées avant son décès. Une bataille lourde de sens donc, dont un sens profond est donné à l'issu, ce qui n'est pas sans rappeler l'alarmante actualité du côté de la Palestine (sans que cela soit forcément volontaire). Un climax de combat rude et qui plante un décor tout particulier dans la nation du feu, prochaine destination de Terrence. D'ailleurs, l'idée même que le héros pose le pied au pays de son propre pouvoir a un sens fort, ce qui suffit à nous rendre impatients pour la suite.

Le véritable départ de la partie 2 de Dreamland constitue donc un vrai régal, un retour aux sources couplé à une progression forte des héros, le tout couplé à de belles trouvailles en termes de développement d'univers et d'enjeux. 18 ans après sa naissance, le manga de Reno Lemaire ne perd en rien de sa superbe.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction