Dream Team Vol.6 - Actualité manga
Dream Team Vol.6 - Manga

Dream Team Vol.6 : Critiques

Ahiru no Sora

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 08 Juin 2012

Grâce à leur stage d'entraînement, les joyeux lurons du club de Kuzuryu ont pu faire des progrès. Les individualités sont toujours là et sont d'ailleurs indispensables, mais peu à peu, un esprit d'équipe s'est installé, et Sora, Chiaki, Yasuhara et les autres sont désormais capables de jouer collectivement.

Pour clore ce stage et jauger leur progression, les joueurs de Kuzuryu vont alors pouvoir effectuer un match amical contre l'équipe du lycée Kitasumiyoshi. Un match qui s'annonce prenant, grâce au terrain bien préparé par l'auteur dans le tome 5 : très vite, on pressentait une rivalité entre certains joueurs, et c'est bien ce qui va se passer : si les joueurs de Kuzuryu débutent le match de bonne manière en prouvant que les exercices de Nao ont porté leurs fruits, les individualités ne tardent pas à réapparaître, et tandis que Momoharu est bien décidé à prouver à son ancien disciple Konishi qu'il n'est jamais trop tard pour reprendre le basket tant qu'on y met les moyens, Taro va rapidement entretenir une relation conflictuelle un peu gamine avec Sora, qu'il voit primairement comme un obstacle dans sa conquête de Nao...

C'est sur ces bases que s'engage ce qui est pour l'instant le plus long match de la série, puisqu'il n'est pas encore fini à la fin du tome. Le match s'étend donc, mais sans jamais paraître long, car Takeshi Hinata y dose savamment les différents éléments de son récit : nouveaux personnages chaleureux, rivalités naissantes, concrétisation d'un esprit d'équipe, qui n'efface cependant pas les individualités. Ici, on assiste à tout cela : personnage apparu dans le précédent tome, Taro est un adversaire qui a vite fait de nous convaincre, tant il est dans l'esprit de tous les autres : doté d'un caractère bien à lui, sincère et un peu abruti sur les bords. On prend plaisir à être irrité ou amusé selon la prétention ou les poses pseudo-classes qu'il affiche, mais aussi par son talent indéniable au basket, et sa rivalité amoureuse qu'il s'invente tout seul rajoute ce qu'il faut de piment et d'humour. Du côté des autres rivalités, on retient celle entre Momoharu et Konishi, mais le grand mérite de l'auteur est de ne pas s'attarder uniquement là-dessus : si les personnages restent parfaitement brossés, Hinata n'en oublie pas pour autant de montrer les progrès effectués sur le plan collectif, et le ton adopté reste réaliste et humain : si une équipe s'est réellement créée à Kuzuryu, elle est encore loin d'être parfaite. Les erreurs sont encore très nombreuses, et ne s'arrêtent d'ailleurs pas à la collectivité : on assiste également à des erreurs individuelles, par exemple quand Yasuhara rate le panier ou enchaîne les fautes, ou que Chucky laisse tout passer en défense. Et ces erreurs sont de belles occasions pour se focaliser de nouveau sur les personnages, leurs doutes, et la façon dont ils parviennent à se pousser mutuellement vers l'avant. Ainsi, lorsque Chucky émettra le souhait de sortir au bout de 2 minutes de jeu en estimant qu'il ne sert à rien, il lui suffira d'observer la hargne de Sora pour se remotiver.

On se retrouve donc avec un match qui s'étire mais ne paraît jamais long, car les différents ingrédients y sont justement dosés : les personnages restent authentiques, le basket proposé par l'auteur reste réaliste, humain, chaleureux. Et pour porter le tout, on peut de nouveau compter sur une excellente mise en scène, où les différentes avancées sont limpides et où de nombreux moments sont joliment découpés pour en faire ressortir tout l'aspect technique.

Au fil des tomes, Dream Team confirme en trouvant toujours plus sa propre voie, loin d'autres titres du genre comme Slam Dunk, I'll ou Kuroko's Basket. L'essayer, c'est l'adopter à coup sûr.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs