Dream Team Vol.37 - Vol.38 - Manga

Dream Team Vol.37 - Vol.38 : Critiques

Ahiru no Sora

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Mars 2017

La finale des éliminatoires sectorielles arrive dans sa dernière ligne droite : il ne reste plus que dix minutes à jouer, et l'affrontement au sommet entre Kuzuryu et Shinmaruko reste indécis, au plus grand étonnement de nombreuses personnes. En effet, alors que Shinmaruko était donné largement favori après avoir fait partie des quatre meilleures équipes de l'année précédente, Sora et les autres opposent une farouche résistance, témoignant de tous leurs efforts, de toutes les difficultés passées jusqu'à présent. Il faut aussi dire qu'en plus de devoir ,prouver collectivement leur valeur, les gars de Kuzuryu ont chacun leurs motivations personnelles : Toby qui souhaite faire plaisir à ses proches, Momoharu qui veut accomplir la promesse touchante qu'il a faite à Madoka, Mokichi qui a mieux trouvé que jamais sa place et voit sa détermination décuplée... Comme le dit Nao à un moment donné, on a eu la chance de voir naître et grandir une équipe qui a désormais tout pour être incroyable... si tant est que nos héros parviennent à passer l'étape Shinmaruko.

Etape qui reste très compliquée, d'autant que ce nouveau tome-double démarre sur un double-événement important : la sortie temporaire d'un Mokichi à bout d'un côté, et celle du colosse Jun Chiba de l'autre suite à son accumulation de fautes. Les remplacements et choix stratégiques des coachs ainsi que les demandes des joueurs vont alors devoir parler, et ce sera le cas tout au long d'un volume qui joue habilement cette carte : dès qu'une équipe surclasse l'autre, celle en difficulté doit revoir sa tactique, et Takeshi Hinata excelle sur ce point, non seulement parce qu'il l'utilise à bon escient pour entretenir constamment le rythme et la tension, mais aussi parce qu'il peut en profiter pour mettre encore mieux en avant certaines figures qui continuent d'évoluer ou de se dévoiler. Il y aurait évidemment bien des choses à dire concernant les choix, les qualités et la détermination des garçons de Kuzuryu qui sont dans l'équipe depuis le début (la vision du jeu de Chiaki, l'adaptation de Sora... mais aussi le rôle de remplaçants de Yasu et de Nabe qui ont bien conscience que dans l'immédiat ils ne doivent pas jouer, pour le bien de l'équipe et sa dynamique), mais cette fois-ci on préférera retenir l'évolution des derniers arrivés : pendant que Michiro se cherche maladroitement dans ses rôles défensif et offensif, mais le fait avec application, Kota prend mieux conscience de ce que les autres peuvent lui apporter, de son envie de jouer avec eux, et nul doute que cela aura un impact de plus en plus fort sur les évidentes qualités de jeu de cet autre petit gabarit. Et une nouvelle fois, l'auteur n'oublie aucunement l'adversaire, et après nous avoir bien fait comprendre les espoirs et la pression pesant sur les épaules du prodige Tokiwa précédemment, cette fois-ci il met particulièrement en avant Jun Chiba. Sous ses allures de colosse rustre, le mangaka, via des passages qu'il nomme "interludes", mais qui s'intègrent parfaitement dans le déroulement des choses, nous donne l'occasion de beaucoup mieux cerner le véritable fond de "Chiba Jr". On découvre un géant entretenant un rapport complexe avec son grand frère, au passé parfois compliqué, et à la personnalité particulièrement intéressante et humaine puisqu'il est avant tout un garçon ayant toujours eu des difficultés pour se sociabiliser... A son tour, lui aussi expose alors des raisons de vouloir gagner le match assez fortes, ce qui nuance encore l'équipe de Shinmaruko qui n'est décidément pas un simple adversaire.

En s'intéressant d'aussi près à ses personnages toujours aussi justes, et en gérant aussi bien le sens du rebondissement, du rythme et de la tension, Takeshi Hinata nous emporte complètement, alors même qu'une chose n'aura pas échappé aux lecteurs : ce match est long, très long, n'est pas encore terminé à l'issue de ce volume-double. Le voilà qui dure depuis près de 1000 pages. Dont 500 (puisque ce tome fait pas moins de 500 pages !) rien que sur les 10 dernières minutes. Environ 160 rien que sur la dernière minute. On aurait pu trouver le temps long. Il n'en est rien, car là où le mangaka accuse quand même des raccourcis côté mise en scène, il se rattrape complètement dans sa narration impeccable où il fait ressortir à merveille tous les enjeux personnels et collectifs. Ce match contre Shinmaruko était espéré et attendu depuis de très, très nombreux tomes. Il symbolise plus qu'aucun autre match toute l'évolution de cette bande d'adolescents (un peu paumés pour certains) depuis 38 volumes. Il passionne dans toute sa longueur, nous tient en haleine, nous fait trembler. Et nous laisse sur des toutes dernières pages marquées par un climax final impressionnant en ce qu'il pourrait concrétiser bien des choses dans la série. Le début du prochain tome pourrait bien atteindre les mêmes sommets d'émotion que dans l'inoubliable tome 12...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs