Dream Team Vol.12 - Actualité manga
Dream Team Vol.12 - Manga

Dream Team Vol.12 : Critiques

Ahiru no Sora

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 22 Août 2013

"Dans ce tome, je crois avoir réussi à concentrer tout ce qui me tenait à coeur quand j'ai commencé cette série". Il y a des signes qui ne trompent pas, et quand on voit un auteur déclarer ça dans sa préface, quand on le voit signaler en plus que le vrai point de départ arrive maintenant, quand on se souvient de la fin du précédent opus et qu'on observe une couverture où se devine une profonde mélancolie, on sait avant même de commencer à lire le tome qu'on aura là une pierre angulaire. En réalité, ce douzième volume est encore plus que ça.

Alors que le match de Kuzuryu contre Shinjo Towa approchait de sa fin et que l'affaiblie mère de Sora avait fait le déplacement pour voir enfin son fils jouer, les choses se précipitaient dans les dernières pages du tome 11, Takeshi Hinata jouant sur deux tableaux dont l'issue dramatique n'était certainement pas la même. Le douzième tome s'ouvre alors sur un mélange incroyable de suspense et d'émotion. Sora, en voiture, exténué, venant à peine de terminer le match, est conduit à l'hôpital d'urgence, sa mère ayant fait une grave rechute. Le lecteur, lui, reste en plein suspense sur les deux plans. Le match a-t-il été remporté par Kuzuryu ? Comment va la mère de Sora ? Les réponses arrivent au fil d'un premier chapitre incroyable, où la tension et les larmes se mêlent avec force, au gré de retrouvailles faites de pardon et de remerciements, de petits mensonges qui en disent long, de pleurs sincères. Takeshi Hinata a le mérite de ne toutefois pas rallonger la sauce, et le ton du volume est parfaitement donné.

Car dans la suite du tome, c'est une succession de chambardements dramatiques qui a lieu. Que ce soit dans le cadre de l'après-match, de ce qui arrive à la mère de Sora, ou du drame du club de basket, chacun des membres du club doit désormais faire face à toutes sortes de problèmes personnels et de remises en question. Et si l'on a toujours adoré la façon dont l'auteur développait ses différents protagonistes, on reste ici subjugué par ce que chacun d'eux dégage : de nombreuses erreurs, beaucoup de doutes, une envie de tout plaquer... Que des choses totalement humaines, que le mangaka décrit avec une justesse inouïe. On suit avec émotion les doutes de Chiaki qui se demande ce qu'il a foutu jusque là, sur ceux de Nanao qui se remet en question en tant que coach, sur ceux de Kaname qui se demande s'il n'est pas trop tard pour reprendre le basket. On reste intrigué par Toby qui se voit offrir une proposition alléchante, par Sora qui pourrait ne plus avoir de raison de revenir, par Madoka qui constate avec tristesse qu'elle s'est éloignée de ses autres camarades, par Momoharu qui, s'il ne le montre pas, regrette profondément ce qu'il a fait... Chacun subit de plein fouet ses erreurs, ses échecs, les drames qui viennent de frapper, les on-dit des autres élèves et des professeurs. Et tout semble destiner le club de basket masculin de Kuzuryu à la disparition.

Mais au bout du chemin, des lueurs d'espoir reviennent petit à petit. Un Kaname qui se bouge et touche Nanao, un Toby qui fait un choix crucial et prouve qu'il compte en Kuzuryu, un Chiaki qui à sa manière se montre moins je m'en foutiste, un Momoharu qui extériorise comme il peut sa détresse... Et même le professeur Satsuki offre un dialogue brillant auprès de ses collègues. Petit à petit, on accepte de pardonner, on se resserre les coudes, on tente de conserver la cohésion du groupe qui semblait voler en éclats. Mais le chemin est encore long, et promet d'être tout aussi passionnant par la suite.

Quand Takeshi Hinata déclarait ce qu'il a dit dans sa préface, il ne se trompait pas : tout est dans ce douzième volume. Ses nombreux héros n'ont jamais été aussi bien travaillés et n'ont jamais paru si humains, le basket est évidemment toujours là, la tension dramatique n'a jamais été aussi forte, mais les petites notes d'humour pointent toujours par-ci par-là... Tout est là, et d'un bout à l'autre du volume, tout est parfait.


koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
20 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs