Dream Team Vol.11 - Actualité manga
Dream Team Vol.11 - Manga

Dream Team Vol.11 : Critiques

Ahiru no Sora

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 05 Juin 2013

Le match opposant le lycée Kuzuryu à celui de Shinjo Towa s'approche de sa fin, et Sora et les siens semblent tenir la victoire, un peu plus confortée par un nouveau panier de notre héros. Mais face à eux, il y a une équipe déterminée à l'emporter, car les meneurs de Shinjo Towa savent bien qu'il s'agit là de leur dernière chance dans le basket lycéen. De plus, un nouveau problème se dresse face aux joueurs de Kuzuryu : l'endurance, qui leur fait cruellement défaut, à eux qui ne s'entraînent que depuis peu de temps...

On pensait le match proche de sa conclusion, il s'étire encore pendant tout ce tome, Takeshi Hinata s'appliquant à décortiquer avec passion le match qui se joue, match qui prend des proportions presque dramatiques tant les deux équipes ne lâchent rien et se donnent à fond jusqu'à s'effondrer sur le terrain.

Comme à chaque tome, on peut vanter les mérites d'un auteur qui offre des planches vives, très intenses dans leur genre, où l'aspect technique ressort parfaitement. D'un bout à l'autre, le mangaka nous tient à nouveau en haleine. Mais au-delà de ce simple constat désormais habituel dans la série, ce qui marque surtout, c'est le portrait des personnages qui continue de se dresser, finement, au coeur même du jeu. Brillant dans sa mise en scène, le match, au fil des exploits collectifs et individuels de chacun, laisse entrevoir des caractères déterminés, qui se dévoilent au fur et à mesure. Après Koji et le capitaine de Shinjo Towa, c'est notamment ici au tour de Kazushi d'être habilement développé de manière à laisser entrevoir tout ce que le basket lui a apporté, tandis que chez nos héros les doutes de Nabe, Chucky et Chiaki sont toujours là, et s'étirent même à un Sora cruellement rattrapé par son petit gabarit, malgré tous ses efforts. Mais au final, et si ce premier match d'envergure leur permettait de retrouver la motivation ou l'espoir de devenir un jour meilleurs ?
Tout simplement, dans les deux équipes, tous prennent conscience de l'importance que le basket a pour eux, et comprennent qu'il leur faut s'y accrocher, pour donner un sens à leur vie, se forger un avenir ou préserver certaines choses. Takeshi Hinata ne s'arrête d'ailleurs pas aux joueurs, puisqu'il continue aussi son portrait de la mère de Sora, tout en émotion contenue, elle-même prenant conscience de certaines choses tandis que de possibles perspectives d'avenir s'ouvrent à elle, lui redonnant ainsi un but.

Evitons soigneusement d'en dire plus afin de ne pas gâcher le plaisir, l'émotion et le suspense qui émane de cette fin de match, et signalons simplement que si les chapitres de ce tome se nomment tous "Ce qu'il faut protéger", ce n'est pas anodin, tant ces quelques mots prennent tout leur sens au fil du volume, faisant ressortir les qualités d'un auteur qui, au-delà du basket, s'intéresse réellement à ses personnages et prend le temps de les peaufiner, de les faire évoluer petit à petit. Et ça, ça fait vraiment plaisir. On attend donc avec une impatience et une inquiétude non dissimulées le prochain tome, après des dernières pages assez insoutenables, Takeshi Hinata jouant avec brio sur deux tableaux aussi tendus l'un que l'autre, mais dont la gravité n'est certainement pas la même...


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs