Dragon Head - Graphic Vol.5 - Actualité manga
Dragon Head - Graphic Vol.5 - Manga

Dragon Head - Graphic Vol.5 : Critiques

Dragon head

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 02 Septembre 2011

L’espoir est une denrée très rare dans ce titre, très rare et surtout qui ne dure jamais bien longtemps.
Alors que nos jeunes héros arrivent à sortir de la ville en flammes, accompagnés de leur nouveaux alliés qui sont également leurs persécuteurs responsables de leurs derniers problèmes, voilà que d’autres soucis leur tombent dessus. L’hélico qui les transporte n’a plus d’essence, un nuage noir empêche toute visibilité, les vivres viennent à manquer…et là dessus le fait que Teru ait perdu beaucoup de sang et commence à délirer apparaît presque comme un détail !

Tout n’est que désolation, les nuages sont de cendres, la mer a envahit les terres…plus que jamais une vision d’apocalypse oppresse les personnages…à croire que le tunnel obscure du début était plus rassurant ; et quelque part ce n’est pas faux, puisqu’au moins à l’intérieur du tunnel, il existait encore un espoir, l’espoir d’en sortir, de redécouvrir l’extérieur ! Mais maintenant qu’ils y sont à l’extérieur, et que tout n’est plus que ruines, que reste t-il à espérer ? Le nuage noir couvrant le ciel apparaît également comme une métaphore…ce nuage c’est l’état d’esprit des personnages mais aussi leur avenir : sombre, tellement sombre qu’il ne laisse rien passer !
Et pourtant l’espoir renaît un temps, bref certes, mais il est présent malgré tout !
L’auteur s’amuse dans ce tome à nous montrer les deux facettes extrêmes opposées de l’humanité : nos héros tombent sur une femme isolée, ayant organisé sa survie, et celle ci vient à leur aide sans rien demander, elle se montre maternante avec Ako. Cet aspect humain a quelque chose de rassurant, surtout après les méfaits des militaires qui agissaient tel des bêtes sauvages. Cette croyance en la force de l’humanité face à la catastrophe est renforcée par le pilote de l’hélico qui tente de garder la tête froide et de rester cohérent ; voir même par le capitaine qui finit par agir de façon à peu prés normal, pas encore sociable, mais on s’en approche.
Mais à l’inverse, on découvre une horde d’hommes rongés par la folie qui traquent et tuent sans raison, uniquement pour assouvir leur bas instincts. Ils semblent avoir opérés une profonde régression les éloignant de toute civilisation. Mais de quelle civilisation parle t-on ? En l’absence de celle ci, l’homme est il condamné à replonger dans la sauvagerie, à se laisser dominer par son animalité ?
Tout ceci est également abordé sou l’angle de la peur, comme une réaction pour la fuir, la maîtriser…le seul moyen de ne plus avoir peur étant de faire peur à son tour ! Evidemment Nobuo occupe les esprits, Teru comprend enfin les choses, sa réaction et le monstre de l’obscurité. Obscurité qui semble avoir laissé des traces indélébiles.

Un tome passionnant qui opère une plongée dans les tréfonds de la conscience humaine, c’est pessimiste certes, cela en est effrayant…mais n’est ce pas également réaliste ? (Et c’est en cela que c’est si effrayant) !


erkael


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs