Dragon Ball - Full Color Vol.3 - Manga

Dragon Ball - Full Color Vol.3 : Critiques

Dragon ball

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 27 Janvier 2025

Les éliminatoires en vue de la finale du Tenkaichi Budokai battent leur plein. Plus performants que jamais, Gokû et Krilin se surprennent des effets de l’entraînement de Kame Sennin tant ils surpassent chacun de leurs adversaires. Cerise sur le gâteau : Yamcha est là, lui aussi, et accède à la phase finale, tout comme eux ! Mais c’est bien là que les choses vont se corser, notamment avec la figuration parmi les derniers combattants en lice d’un certain Jackie Chun…

Avec son troisième volume, l’édition Full Color de Dragon Ball couve la quasi-entièreté du 21e Tenkaichi Budokai, le tout premier tournoi de la série qui cristallise des codes que réutilisera Akira Toriyama à foison, en plus d’avoir été le segment qui a propulsé l’œuvre en tant que phénomène au sein du Shônen Jump. Pourtant, nous sommes encore loin des affrontements destructeurs et dramatiques si chers au cœur des fans. À ce stade, on sent que l’auteur se faire plaisir via des combats riches en humour pour la plupart, avec un véritable sens du renouveau à chaque page, quitte à parfois casser le quatrième mur. Et quand bien même de sérieuses rivalités sont au rendez-vous, à l’instar du duel opposant Gokû à Jackie Chun, Toriyama excelle pour amuser la galerie.

Il y a pourtant quelques moments plus solennels qui préfigurent l’évolution du manga. C’est notamment le cas du combat entre Nam et Gokû, le background du combattant aux inspirations indiennes ne prêtant absolument pas à sourire. Au contraire, même. Chose dont Toriyama avait conscience, preuve en est une narration qui s’adapte impeccablement au sérieux de la situation. C’est encore bref, mais c’est terriblement marquant, tout comme le retournement de situation du combat final (qui clôt ce troisième ouvrage) vient rompre avec l’absurde qui règne. Un vrai jeu de tonalité brillamment mené, donc, tandis que l’ingéniosité d’Akira Toriyama pour renouveler les combats, les situations et les gags frôle le génie.

Évidemment, la couleur est une nouvelle fois un argument en faveur de cet arc puisqu’il apporte un certain relief. Le trait initial de Toriyama se prête très certainement à l’exercice grâce à sa précision et à ses rondeurs, tandis que les choses de couleur rendent aussi une évolution de la temporalité moins perceptible en noir et blanc. Ce n’est qu’un détail, mais ce coucher de soleil teintant l’arène lors du duel final apporte une certaine densité dans l’atmosphère. À ce titre, on continue de croire que cette édition Full Color n’est pas totalement de l’ordre du gadget, mais permet une relecture un poil différente de ce monument du manga qui n’a pas pris une ride sur la plupart de ses aspects. Dès lors, on peut avoir hâte de découvrir le fin mot du tournoi, et encore plus le début de chapitre du Red Ribon dans une version intégralement colorisée…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs