Double.Me Vol.1 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 17 Octobre 2018

Double.me, l'immortalité en un clic ! Tel est le nouveau seinen qu'Ankama met en avant. Une œuvre « Made in France » scénarisé par Miki Mâkasu il illustré  par Oto-San, qui promet action et amour avec une touche sanguinaire comme caractère principal.


Aiko et sa meilleure amie Ero passent tout leur temps à tchater sur Double.me, un réseau social à la mode. Elles sont dans la même classe au lycée et leur centre d’intérêt commun est : Dosan, un beau lycéen qui envahit leurs pensées, on peut donc en déduire qu'elles sont toutes les deux amoureuses de lui.


Malheureusement, un jour, Eri se fait assassiner... et quelques minutes plus tard c'est Aiko qui découvrira le désastre. Un traumatisme qui va engendrer une envie de vengeance pour Aiko ; elle ressent comme l'envie de se défouler sur une certaine personne... En plus de ça Eri est avec elle pour la soutenir, mais comment ?


La nouvelle fonctionnalité de Double.me s'active : une I.A dématérialise la jeune victime et emportera Aiko à travers des dialogues virtuels complètement délirants. 


A l'aide de bulles rappelant des messages ou émoticônes, le scénariste transmet les dialogues entre les deux amies. Une façon de communication plaisante, car cette I.A a l'esprit très tordu, elle a même un penchant psychopathe et elle entraîne sa meilleure amie à faire certaines actions que personne ne croirait venant d'Aiko. Eri se pose là comme la dictatrice des faits et gestes d'Aiko. Avec cette fin de tome mouvementée, on se demande si Aiko continuera de se faire embobiner par sa copine.


Étant français, le sens original de lecture est donc inhabituel pour les lecteurs de manga, car en effet, il se lit de gauche à droite. Mais dans un ensemble cela n'est pas le point le plus dérangeant de ce manga, car les graphismes sont orientés en fonction du scénario et des bulles de dialogues. Graphisme qui ne tient pas la route ; il y a souvent des détails bâclés, des expressions de visage incompréhensibles, le personnage est-il énervé ou triste ? Il y a peu, voir pas, de dégradés de couleur ce qui rend le manga vraiment trop simple ; noir, gris et blanc. Le seul point particulier en accord avec le thème, mais frustrant tout de même est que les planches comportent beaucoup trop de noir, même les personnages sont vêtus de noir ! 


Le scénario, quant à lui, est étonnamment bien rédigé, cohérent, mystérieux avec un soupçon d'hémoglobine. Aiko est au centre de l'attention, mais elle n’en est pas pour autant la vraie meneuse. Donc malgré une impression de déjà vu et de légers clins d’œil à Death Note de Tsugumi Ohba, Double.me s'identifie clairement comme étant un manga horrifique. Un mode totalement délirant pour satisfaire les Français aux tendances malsaines.


Enfin, Ankama, avec la contribution Oto-San, offre une couverture de qualité en relief. La matière est agréable au touché et l'illustration reste dans le thème avec principalement les couleurs noir, rouge et gris. On sent que le dessinateur a pris un peu plus de temps pour cette couverture que pour le graphisme global. Dommage d'un sens, car nous nous attendons donc à un autre type de dessin, mais sommes déçus en voyant l'intérieur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koalam
11 20
Note de la rédaction