Dossier A. Le continent perdu Vol.1 - Actualité manga

Dossier A. Le continent perdu Vol.1 : Critiques

Iliad

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 27 Octobre 2009

Les thrillers ésotériques sont monnaie courante dans la bande-dessinée franco-belge mais il est plus rare d'en voir dans le manga, du moins dans ceux qui nous parviennent. Et ce n'est pas chez Glénat, spécialiste du genre avec le Triangle Secret ou le Troisième Testament, entre autres, que nous découvrons celui-ci mais chez Delcourt. Dossier A, le continent perdu, délaisse le mythologie chrétienne très à la mode ces dernières années pour s'intéresser à un mythe bien plus ancien et passionnant : l'Atlantide. Comme Blake et Mortimer en leur temps (une note amusante y fait référence en fin de volume).

L'histoire prend place au Japon, où Irya, un archéologue tombé en disgrâce, est appelé par un riche homme d'affaire hongrois pour résoudre la grande énigme du continent de Platon. Irya est devenu brocanteur et antiquaire, sa boutique s'appelant Iliade, jeu de mots sur la prononciation de son nom et titre original du manga.
Dans ce premier tome, on découvre les enjeux : Endre est en possession du mythique journal du fils de Schliemann qui conduirait au continent, il réunit de riches mécènes afin de mener à bien financièrement les recherches sur l'Atlantide. Mais les membres de ce groupe se font assassiner les uns après les autres par -semble-t-il- une mystérieuse confrérie protégeant le secret de l'Atlantide. On retrouve là les ingrédients classiques de ce genre de polar : les masques, les objets antiques, les sites de fouilles, les sectes meurtrières et les énigmes !
Ce tome met également en place les protagonistes : en plus d'Irya, on rencontre sa vénale de mère, la fille de M. Endre ou encore un jeune garçon à l'odorat très affuté, qui passe son temps à poser des énigmes (très classiques cela dit) à l'archéologue.
Le scénario de ce récit est signé Garaku Toshusai, un des pseudonymes du co-scénariste de Naoki Urasawa avec lequel il a œuvré sur 20th Century Boys ou Pluto. Beaucoup de promesses sur ce seul nom. L'homme semble s'être bien documenté pour rendre son histoire cohérente. Il fait appel au texte de Platon qui fait naitre le mythe ainsi qu'aux archéologues qui ont poursuivi l'Atlantide comme Schliemann. Tout en gardant à l'esprit que tout n'est que mythe comme le parallèle avec le continent de Mû vient nous le rappeler.
Le dessin est par contre bien plus fade. Si l'on retrouve une volonté de réalisme comme chez Urasawa, le trait est moins joli, moins précis en particulier sur les visages, assez grossiers.

Ce premier tome commence mollement, les choses se mettent en place doucement. On découvre ici surtout les grandes connaissances d'Irya, notamment quand il vient en aide à un veuf dont la femme lui a laissé une poterie ancienne en héritage. On retrouve le même procédé scénaristique que dans les Gouttes de Dieu, par exemple. Mais le tout est prometteur. Attendons donc le volume 2 pour savoir si l'on tient là une perle ou juste un bon divertissement.


Blacksheep


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs