Devilman Vol.3 - Actualité manga
Devilman Vol.3 - Manga

Devilman Vol.3 : Critiques

Devilman

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Juin 2015

Pendant qu'Akira se fait aux pouvoirs d'Amon en tant que Devilman, son ami Ryô Asuka, lui, a acquis un autre pouvoir : celui de voyager à travers le temps, afin de combattre les démons qui se sont immiscés dans certains grands bouleversements de l'Histoire humaine.
Et ce sont pas moins de 5 chapitres plutôt indépendants de ce type qui occupent quasiment les 200 premières pages du tome, et au fil desquels Gô Nagai, parfois en collaboration avec d'autres auteurs, revisite à sa sauce certains événements historiques : Jeanne d'Arc, la naissance de l'antisémitisme d'Hitler à Vienne en 1913, Niké de Samothrace, les prémisses de la Révolution Française avec les errances de Marie-Antoinette, et l'horreur du conflit de Little Big Horn opposant les Sioux et les Cheyennes à l'armée américaine, sont les différentes époques et différents lieux que l'auteur revisite à sa sauce. En quelques dizaines de pages à chaque fois, Nagai va plutôt à l'essentiel, et le fait d'excellente manière, les démons rencontrés mettant surtout en exergue certaines des facettes les moins glorieuses de notre Histoire, entre inégalités, racisme et massacres. A nouveau, les démons sont surtout un moyen pour le mangaka de critiquer violemment les pires affres humaines, car si les démons n'ont en réalité pas existé dans notre Histoire, tous ces événements, eux, ont vraiment eu lieu... et ça fait froid dans le dos. En filigranes, notons aussi le très vague focus sur les penchants sexuels de Ryô, même si cela n'apporte strictement rien pour l'instant.

La dernière partie du tome, elle, revient à l'intrigue principale, dans le Japon des années 1970, et voit Akira confronté à un nouveau démon se servant d'araignées pour contrôler les autres adolescents du lycée. S'en suit un combat toujours aussi bien rendu par les planches intenses et immersives de l'auteur, pour un final qui risquerait bien de changer la donne par la suite... Affaire à suivre !

Les dessins de l'auteur sont à nouveau très virulents. Nagai n'épargne pas les innocents, les morts sont nombreuses et violentes, la mise en scène reste très travaillée, et certaines doubles-pages mettant en valeur les personnages sont saisissantes, comme les p186-187.

Toujours aussi sombre et violent, Devilman voit Nagai tirer plus que jamais sur les horreurs humaines. On apprécie énormément les nombreuses pages en couleur et en bichromie de ce tome, encore plus présentes que dans les deux premiers opus, tout comme on reste toujours aussi séduit par la verve et l'intensité narratives et visuelles de l'auteur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs