Détective Conan Vol.8 - Actualité manga
Détective Conan Vol.8 - Manga

Détective Conan Vol.8 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Février 2015

Critique 1

Conan a découvert la véritable raison derrière l'attitude étrange de la mystérieuse Ryoko Akagi, la lycéenne qui se présentait comme la petite amie de Shinichi Kudo. Il tente maintenant de sauver le jeune Mamoru des mains de son ravisseur, mais malheureusement Ran veille au grain, folle de rage à l'idée que Shinichi ait pu la tromper. Une fois l'affaire résolue, Conan pourra-t-il éviter qu'une nouvelle catastrophe ne s'abatte sur sa vie personnelle ?

Après cette entrée en matière, on retrouve notre héros sur la plage privée d'un prestigieux hôtel à Izu où il se prélasse en compagnie de Ran et de Kogoro. A leur arrivée à la réception, ils apprennent que ce séjour de rêve tout frais payé prend en réalité part à un mystérieux jeu-concours entre plusieurs clients de l'hôtel. A la clé, le paiement intégral de leur note ainsi que la possession d'un mystérieux virus informatique, le programme "Baron de la Nuit" qui fit des ravages dans le monde de l'informatique quelques années auparavant, piratant les ordinateurs de nombreuses grosses sociétés. Le Baron de la Nuit est d'ailleurs la thématique centrale de ce séjour puisque l'organisateur du jeu, dissimulé parmi les participants, fera plusieurs apparitions costumées sous les traits de ce personnage énigmatique issu des romans à succès de l'auteur Yusaku Kudo, le père de Shinichi. Aux participants de déterminer sa véritable identité dans le temps imparti. Initialement peu enclin à participer à ce jeu mystère, Conan change d'avis après que le Baron de la Nuit ait tenté de l'assassiner au cours de sa première apparition, le jetant du balcon de l'hôtel pour terminer sa chute dans la piscine en contrebas. Ayant échappé de peu à la mort, Conan a un mauvais pressentiment concernant ce concours et il est déterminé à démasquer le Baron de la Nuit et à découvrir ce qui se cache réellement derrière cette histoire. Mais même lui n'aurait pu prévoir que le Baron de la Nuit finirait par trouver la mort au cours d'une chute des hauteurs de l'hôtel pour finir empalé sur une statue en contrebas. S'agit-il d'un accident survenu à cause de la maladresse d'un organisateur un peu trop farceur ou d'un crime soigneusement orchestré par un esprit diaboliquement intelligent ? Un mystère que Conan va devoir élucider alors que tous les participants au concours semblent suspects, cachant tous leurs secrets.

Enfin, on termine ce tome avec un heureux événement: un mariage, celui de Mlle Sayuri, l'ancienne prof de musique de Shinichi, Ran et Sonoko au collège et accessoirement la fille du préfet de police Matsumoto, le supérieur du commissaire Maigret. Un événement placé sous le signe de la joie et... du crime. En pleine préparation dans la chambre de la mariée, Sayuri est empoisonnée alors qu'elle se désaltérait avec son habituel thé au citron, de la soude caustique ayant été versée à l'intérieur de sa canette. Avec la mariée entre la vie et la mort, les policiers doivent déterminer l'identité de celui ou celle qui a placé le poison dans la boisson parmi les invités qui lui ont rendu visite au cours de la dernière demi-heure. Par chance, une vidéo tournée par Ran et Sonoko témoigne des allées et venues de chacun dans la salle avec les heures. Qui donc a taché de sang la robe de la mariée ?

On commence donc ce nouveau tome avec la résolution de l'affaire de la fausse petite amie. Un dénouement plutôt simple d'un côté et décevant de l'autre avec Ran qui continue de se ridiculiser avec sa jalousie absurde, continuant son jeu du chat et de la souris avec Shinichi/Conan. Heureusement que ça ne dure pas plus d'un chapitre, parce que cette intrigue est facilement l'une des plus agaçantes de la série, à défaut d'être vraiment drôle. On peut vraiment dire que Gosho Aoyama a raté complètement son coup cette fois-ci, et massacré le personnage de Ran au passage.

On enchaîne avec l'affaire suivante où Conan se trouve confronté au mystérieux Baron de la Nuit, l'énigmatique personnage des romans de son père Yusaku Kudo. Cette histoire, qui fait à elle seule plus de la moitié de ce volume, est aussi son moment fort. Gosho Aoyama a pris le temps de travailler son intrigue, particulièrement complexe, qui cumule à elle seule de nombreux mystères et des personnages déroutants. La vérité n'est pas si facile à trouver, les rebondissements sont nombreux et l'auteur se plaît à jouer avec son lecteur, l'égarant sans cesse sur de nombreuses fausses pistes avant de dévoiler enfin la vérité très surprenante de cette affaire. Le dénouement est nettement à la hauteur des ambitions affichées, ne décevant pas dans la dernière ligne droite et révélant un personnage de coupable à la fois inquiétant et dont la haine est alimentée par une forte tragédie personnelle. Une fois n'est pas coutume, une nouvelle affaire s'achève sur une fin triste et forte en émotions.

La troisième et dernière affaire de ce volume est une petite intrigue beaucoup plus simple qui ne dure que trois chapitres. Les règles sont rapidement posées, le mystère demande à procéder de manière logique, mais il n'est pas en soi très difficile, et les personnages des suspects ne sont pas particulièrement développés. Le genre d'affaire qui se repose essentiellement sur son mode opératoire, simple et bien pensé, et sur sa fin qui, pour une fois, se termine sur une note heureuse, permettant de varier un peu avec la tonalité souvent sombre et pessimiste de la série.

On se retrouve donc avec un volume dont le principal intérêt se résume à son affaire centrale, celle que l'auteur Gosho Aoyama a vraiment pris le temps d'élaborer et la seule qui soit vraiment à la hauteur des attentes des lecteurs. A côté de ça, on trouve des petites intrigues beaucoup plus simples et nettement moins ambitieuses qui arriveront toujours à divertir le lecteur pour le faire patienter en attendant la prochaine grosse affaire du volume suivant. On espère surtout que Gosho Aoyama prendra davantage le temps de développer un peu mieux le personnage de Ran qui, pour le coup, ne sort pas complètement indemne d'une intrigue qui l'a en grande partie humiliée, la rabaissant comme une simple idiote dont la jalousie s'avère vite insupportable alors qu'elle devait être au coeur des émotions de la série. Heureusement, il ne faudra guère attendre qu'une demi-douzaine de tomes pour que l'auteur lui offre enfin un développement à la hauteur de son personnage et qu'il rattrape les erreurs de parcours commises pendant les débuts de la série. Pour le reste, on a droit à un très bon tome dans l'ensemble, toujours aussi divertissant et affichant occasionnellement les ambitions narratives du titre.

Critique 2

L'affaire de l'enlèvement de Mamoru se termine dans ce début de volume. Par la suite, la famille Mouri est conviée à un séjour, tous frais payés pour celui qui démasquera le «Baron de la nuit» parmi les invités. Mais rapidement, le séjour tourne au cauchemar lorsque l'un des convives, costumé en Baron, se jette d'un balcon pour s'empaler sur une statue... Et si ce suicide était en fait un meurtre ?

La sympathique, mais peu palpitant affaire de l'enlèvement se termine ici. Une fois n'est pas coutume, le ravisseur se repend lorsque les masques tombent... Gosho Aoyama aime conclure ses récits de manière dramatique !
Sans transition et dès le chapitre suivant, une nouvelle affaire s'illustre, une enquête plus morbide et plus palpitante. Les personnages présentés s'avèrent aussi plus attachants qu'à l'accoutumée, et tout un mystère plane autour de chacun des suspects, rendant l'enquête plus prenante. Le déroulement de l'affaire est aussi bourré de surprises, pas seulement dans les méthodes du coupable, mais aussi dans son identité, ce qui aura de quoi faire douter tant Conan que le lecteur...

Enfin, la dernière partie de l'affaire se place dans le cadre du mariage. Une ancienne professeure de Ran et Sonoko se trouve empoisonnée et entre la vie et la mort, c'est à Conan de faire la lumière sur ce qui vient de se passer. Le drame est une nouvelle fois à l'honneur dans le déroulement et la conclusion de l'enquête. C'est presque kitch, mais ça fait son effet ! D'une certaine manière, on se trouve aussi affecté que Ran et Sonoko par l'empoisonnement de la victime du fait que celle-ci est une proche des héroïnes, ce qui rend l'affaire plus poignante...

Ce tome 8 est ainsi très classique, pas mauvais, mais pas excellent pour autant. Malgré l'affaire du Baron de la Nuit bien menée, Gosho Aoyama n'a pas encore éveillé tout son génie pour sa série. L'intrigue n'avance toujours pas, il faudra attendre encore un peu avant de voir apparaître les hommes en noir...


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs