Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 13 Mars 2014
Derrière les récents événements se cachait Hayato, celui qui est aux services de la famille Jinnai depuis plusieurs années. Tenant les Jinnai pour responsables de la mort de son père, il a décidé de répéter l'action passée de son paternel en kidnappant Mio. S'ils veulent revoir la jeune fille vivante, les Jinnai n'ont que deux solutions : apporter une forte rançon, ou échanger Mio contre Shoei. Quelle sera la décision de Shoei ? Se sacrifiera-t-il pour Mio, ou la laissera-t-il tomber ? La solution sera encore ailleurs, et est un beau témoin d'une conclusion où pas grand chose ne colle vraiment, et où tout est expédié.
Commençons par évoquer l'idiotie du plan de Hayato, qui n'a plus grand intérêt dès lors que son identité est connue. La vérité sur ses agissements dévoilée, il doit bien se douter qu'il n'a aucune chance de s'en tirer. Dans le meilleur des cas, il finira derrière les barreaux, et basta. C'est pourtant mal connaître Shoei qui choisit encore une autre solution. Loin d'abandonner Mio, il montre également une certaine compassion (toute proportion gardée, hein, il reste le "prince" hautain que l'on connaît) envers le jardinier, qui s'en tire franchement bien. Dans le fond, pourquoi pas, car une sorte de boucle est ainsi bouclée, l'échappatoire offerte à Hayato pouvant être une forme de rédemption pour ce que les Jinnai ont autrefois fait au père de Hayato... Mais quel dommage que cet aspect soit si mal évoqué, voire pas évoqué !
De façon générale, ce sont tous les thèmes présents dans la série qui n'auront jamais eu droit à un traitement convenable. Que ce soit l'histoire autour de Hayato et de l'enlèvement passé de Mio, la maladie de la mère de Mio, la prostitution de Hinata, ou la tentative d'humaniser Shoei, rien n'a droit à un aboutissement totalement satisfaisant. L'histoire de Hayato se finit à la va-vite et très facilement, la prostitution de Hinata n'est plus évoquée et ne l'a jamais été de façon intéressante (un sujet aussi grave qui sert juste à rendre le manga vaguement plus sulfureux, pouarf), la découverte par Shoei de la vie du peuple est oubliée... Non, rien n'est vraiment satisfaisant dans cette conclusion, bien qu'Ayane Ukyo affiche l'envie d'offrir une vraie fin, avec un chapitre épilogue sympathique mais vain.