Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 25 Février 2014
La vérité se dévoile finalement aux yeux de Hinata : ce n'est pas Mio qui est le frère de Shoei, mais lui. Pour lui, se pose désormais la question de vivre avec sa vraie mère qu'il a retrouvée, ou chez les Jinnai. Son souhait est pourtant tout autre, et est plutôt touchant. Le début de ce tome s'annonce donc sous les meilleurs auspices en promettant un focus plus abouti sur Hinata... avant que tout ne retombe.
Alors qu'on attendait beaucoup de la réaction de Hinata, celui-ci se contente finalement de conforter un triangle amoureux dont Mio est l'enjeu. L'approfondissement autour des tourments familiaux de Hinata ? Ils sont beaucoup trop vite expédiés. Le fait qu'il s'est prostitué pour ramener de l'argent ? C'est passé complètement à la trappe, et Mio ne s'interroge aucunement là-dessus, même quand elle parle à Tomoe, le mac de Hinata. Vive la débilité et les incohérences comportementales.
Bref, on oublie tout ça, tout ce qui aurait pu faire de Désir (c) Max une série un tant soit peu intéressante, et on se contente ensuite de ce bête triangle amoureux. Tous repartent vivre chez les Jinnai, Hinata s'arrange pour devenir l'égal de Shoei, les questions de mariage paraissent consternantes quand on voit les réactions des proches (bah voui, nos héros sont lycéens, parlent de mariage sur un coup de tête sans que Mio n'ait son mot à dire, et le papa semble s'en foutre). Et entre ses deux prétendants, Mio doit désormais faire bonne figure, montrer du caractère... ce qu'elle ne fait pas du tout, bien au contraire, puisqu'elle se contente d'être ballottée de l'un à l'autre sans vraiment réagir, en se sentant même émoustillée par moments face à ces deux garçons qui parlent d'elle comme d'un objet (le "c'est à moi" de Shoei est un summum de classe), et dont l'un des deux était encore son frère il y a peu.
Les incohérences comportementales sont insupportables, et les pseudo rebondissements sur base d'étalage de thune et de femme-objet sont à vomir. Désir (c) Max n'aura pas entretenu longtemps son vague intérêt visible depuis peu, et retombe déjà, plus que jamais, dans ses pires travers.