Demon Slayer Vol.9 : Critiques

Kimetsu no Yaiba

Volume 8 Volume 10

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Juillet 2020

Tanjirô, Zenitsu et Inosuke sont réquisitionnés par Tengen Uzui, le pilier du son. Leur mission est de dénicher un démon qui se terre dans le quartier des plaisirs de Yoshiwara. Pour effectuer la tâche en tout discrétion, Uzui travestit ses trois recrues pour les faire infiltrer différents établissements, mais aussi entrer en contact avec ses trois épouses qui ne donnent plus signe de vie. L'infiltration s'annonce délicate, sans compter que nos jeunes pourfendeurs ne savent rien de l'ennemi. Se pourrait-il qu'il s'agisse d'une Lune Supérieure de Muzan Kibutsuji ?

Après le percutant huitième volume, on pouvait se demander ce qui nous attendait avec la nouvelle mission chapeautée par Tengen Uzui, un autre des piliers des pourfendeurs avec lequel nous sommes amenés à faire plus amples connaissance. Contrairement à Rengoku possédant un charisme et un enthousiasme débordant, Uzui est bien plus déjanté et propice aux gags. C'est d'ailleurs une des marques de ce tome : Comme si Koyoharu Gotôge admettait que l'arc du Train de l'Infini s'était montré un poil trop sombre et dramatique, une bonne partie de ce début d'aventure dans le quartier des plaisirs de Yoshiwara demeure sacrément barrée. Toute l'étape d'enquête se fait avec beaucoup d'humour, par des tirades toujours aussi hilarantes et des idées graphiques qui le sont tout autant. Demon Slayer passe du coq à l'âne en terme d'ambiances, mais de manière réussie.

Pourtant, ce neuvième volume n'en n'oublie pas son enjeu principal, à savoir la drame d'un démon dans un milieu de courtisanes. L'idée est plutôt bonne, puisqu'elle amène une atmosphère très cohérente par rapport à la période historique dépeinte. L'auteur nous rappelle sans cesse le cadre de son récit, ce qui lui donne une atmosphère toujours très agréable, notamment pour un lectorat occidental.

Et bien que l'humour soit très présent, l'aventure en elle-même est saisissante dans son ensemble. Le mystère autour du démon n'est pas très solide, mais on apprécie le fait que l'action soit finalement vite amenée, amorçant un combat contre un ennemi très puissant. C'est l'occasion de faire briller Tanjirô contre un adversaire extrêmement coriace, et on apprécie la manière dont les fruits de l'entraînement du héros sont montrés, mais de manière mesurée afin de marquer sans cesse le fossé entre le garçon et les plus puissants combattants de l'univers. L'affrontement fourmille alors de petites idées, tant dans le développement du fameux concept qu'est la danse du dieu du feu que dans la représentation graphique du combat.
A côté, les autres personnages ne sont pas en reste, et on apprécie que chacun trouve une bonne place. Zenitsu et Inosuke ne sont pas de simples figurants, et c'est étonnamment le garçon à tête de sanglier qui va montrer un esprit fort dans cet opus. Tengen Uzui reste finalement en retrait, mais c'est pour permettre à l'auteur de mieux exploiter le personnage, sur la toute fin...

Si Demon Slayer poursuit son cheminement classique à base d'une nouvelle mission, cet opus n'en reste pas moins bien mené d'un bout à l'autre. Plus léger, il est souvent très drôle mais sait devenir intense quand il le faut, nous captivant alors par la nouvelle menace présent. On a hâte de voir comment l'affrontement sera mené, voire s'il sera aussi dramatique que celui de l'arc précédent. Heureusement pour nous, Panini a renforcé son planning et proposera un volume par mois jusqu'à la fin de l'année, ce qui nous permettra de nous rassasier pendant un certain temps.