Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 11 Mars 2021
Les vacances d'été de l'université arrivent, et tandis que Fujimoto et Motoyoshi continuent quand même leur formation respective, les semaines à venir s'annonce riches pour Chiba: non seulement il va travailler quelques jours dans une galerie où a lieu une exposition, mais en plus il doit préparer une oeuvre pour sa première exposition, après avoir été repéré par d'autres jeunes artistes grâce à sa verrerie. Ces deux expériences risquent néanmoins de le confronter à pas mal de choses... tout comme ses retrouvailles avec sa famille, au bout desquelles il risque d'avoir une nouvelle vision de sa grand-mère, pour un résultat profondément humain et touchant.
Mais si Chiba est bien en vue dans ce tome, c'est aussi le cas de Motoyoshi, celui qui est parfois considéré comme un génie montrant ici pas mal de tourments, essentiellement autour de ses proches qui ne sont plus auprès de lui, entre d'heureux souvenirs familiaux qui lui manquent désormais, et la possibilité d'enfin en apprendre un peu plus sur son père lui aussi artiste et décédé bien trop jeune. Le jeune garçon en ressortira-t-il plus fort, et pourra-t-il mettre à profit pour son art ces nouvelles choses ?
Enfin, si Fujimoto est clairement un peu moins abordé que ses deux amis ici, il n'en reste pas moins intéressant lui aussi, de par son désir de progresser et de tirer le meilleur de lui-même, le poussant à s'interroger encore un petit peu plus sur sa création. Mais ce que l'on appréciera dans ce tome, c'est qu'Ikue Aizawa ne s'arrête décidément pas à ses trois principaux personnages, en abordant un peu plus également le cas de M. Igarashi.
Si, dans chaque cas, la mangaka parvient à offrir des personnages toujours aussi humains et travaillés en profondeur, leur évolution a évidemment aussi un certain impact sur leur art, sur leur progression, et cela permet alors d'évoquer toujours aussi finement pas mal de choses sur l'Art et sur le rapport que peuvent avoir l'artiste lui-même ou le public avec celui-ci. Les questions soulevées par l'autrice sont nombreuses. Une oeuvre d'art a-t-elle du sens sans public pour la voir ? Pourquoi fait-on de l'art ? A quel moment peut-on être qualifié d'artiste ? Quel image renvoie-t-on de soi dans une oeuvre ? Et bien souvent, Aizawa y apporte des réponses très intéressantes, notamment sur le fait que l'Art peut réunir autour d'une même oeuvre des personnes bien différentes et leur permettre de se comprendre. On appréciera aussi l'évocation de choses comme la conception et la signification des autoportraits, ou encore les différentes manières d'exercer l'art (par exemple, Chiba travaille à l'instinct tandis que Motoyoshi réfléchit son oeuvre à l'avance).
La patte visuelle d'Aizawa, elle, est toujours aussi riche et ravissante, en étant très artisanale, et en collant donc très bien au sujet. En résulte une lecture toujours aussi belle, dont on attendra la suite impatiemment.
Mais si Chiba est bien en vue dans ce tome, c'est aussi le cas de Motoyoshi, celui qui est parfois considéré comme un génie montrant ici pas mal de tourments, essentiellement autour de ses proches qui ne sont plus auprès de lui, entre d'heureux souvenirs familiaux qui lui manquent désormais, et la possibilité d'enfin en apprendre un peu plus sur son père lui aussi artiste et décédé bien trop jeune. Le jeune garçon en ressortira-t-il plus fort, et pourra-t-il mettre à profit pour son art ces nouvelles choses ?
Enfin, si Fujimoto est clairement un peu moins abordé que ses deux amis ici, il n'en reste pas moins intéressant lui aussi, de par son désir de progresser et de tirer le meilleur de lui-même, le poussant à s'interroger encore un petit peu plus sur sa création. Mais ce que l'on appréciera dans ce tome, c'est qu'Ikue Aizawa ne s'arrête décidément pas à ses trois principaux personnages, en abordant un peu plus également le cas de M. Igarashi.
Si, dans chaque cas, la mangaka parvient à offrir des personnages toujours aussi humains et travaillés en profondeur, leur évolution a évidemment aussi un certain impact sur leur art, sur leur progression, et cela permet alors d'évoquer toujours aussi finement pas mal de choses sur l'Art et sur le rapport que peuvent avoir l'artiste lui-même ou le public avec celui-ci. Les questions soulevées par l'autrice sont nombreuses. Une oeuvre d'art a-t-elle du sens sans public pour la voir ? Pourquoi fait-on de l'art ? A quel moment peut-on être qualifié d'artiste ? Quel image renvoie-t-on de soi dans une oeuvre ? Et bien souvent, Aizawa y apporte des réponses très intéressantes, notamment sur le fait que l'Art peut réunir autour d'une même oeuvre des personnes bien différentes et leur permettre de se comprendre. On appréciera aussi l'évocation de choses comme la conception et la signification des autoportraits, ou encore les différentes manières d'exercer l'art (par exemple, Chiba travaille à l'instinct tandis que Motoyoshi réfléchit son oeuvre à l'avance).
La patte visuelle d'Aizawa, elle, est toujours aussi riche et ravissante, en étant très artisanale, et en collant donc très bien au sujet. En résulte une lecture toujours aussi belle, dont on attendra la suite impatiemment.