Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 11 Mars 2025
Cinéphile et fan absolue de l'acteur Takashi Yatsumi, Miwa Kubota savait bien que son nouveau quotidien rêvé de femme de ménage chez son idole pourrait être menacé à tout moment puisqu'il repose sur un mensonge. Et alors que sa période d'essai arrive peu à peu à son échéance et que madame Fujiura semble décidée à la renvoyer, dans l'immédiat c'est un autre problème qui se place face à notre héroïne: l'irruption devant elle de celle dont elle a pris la place, Sakura Miwa.
La toute fin du deuxième tome nous ayant laissé sur cette apparition de Sakura, on attendait tout naturellement de voir ce que cela donnerait dans ce troisième volume, où tout commence par le retour au galop chez notre héroïne de ses sentiments de peur et de culpabilité, à l'heure où elle avait le sentiment d'enfin atteindre le bonheur voire de trouver un tant soit peu sa place en pouvant parler cinéma avec l'homme qu'elle admire plus que tout au monde. Toujours bien exposés via la narration introspective sur la jeune femme, ces émotions s'accentuent encore à travers sa manière de se comparer à son interlocutrice: elle ne serait qu'une coupable et une ratée face à Sakura Miwa, la victime et la championne... Et pourtant, dès lors que Miwa décide de ne rien cacher à Sakura et de lui avouer pourquoi elle a pris sa place, elle risque d'avoir une sacrée surprise !
A partir de là, il est assez difficile de parler un minimum de la suite du volume sans spoiler la réaction que Sakura aura face à notre héroïne, donc soyez prévenus. Ce que l'on peut dire, c'est que derrière une ficelle qui est assez grosse au premier abord, Uhei Aoki parvient à faire ressortir une idée très intéressante dans le lien qui se crée entre les deux femmes, en montrant comment deux être qu'a priori tout oppose peuvent faire fi de leurs différences dès lors qu'elles sont unies par une même passion. Néanmoins, les deux femmes et fans conservent une vision de leur passion un brin différentes par certains aspects: elles ont beau être toutes les deux fans de cinéma, elles ont une manière assez différente de le consommer et de réfléchir sur la façon de juger de la valeur d'un film. Mais surtout, malgré ce rapprochement inattendu, notre héroïne a de quoi garder quelques doute envers sa pragmatique comparse, qui semble lui pardonner un peu facilement son imposture... alors, aurait-elle quelque chose en tête ? Que manigance-t-elle ?
La réponse semble se dessiner dans la dernière partie du tome, où la naïveté/pureté de Miwa est à nouveau mise à contribution par le prisme d'une affaire de biscuits qui risque de faire évoluer encore d'un cran le lien de notre héroïne avec son idole. Reste à voir comment exactement, et on sera assurément au rendez-vous pour le découvrir.