Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 24 Août 2021
Chronique 2 :
Les récents événements qui se sont déroulés, notamment à Rivira, interpellent la familia de Loki qui s'apprête déjà à lutter contre ce mystérieux ennemi, y compris cette dresseuse aux cheveux rouges qui semble en savoir beaucoup sur Aiz. Cette dernière est aussi troublée par le comportement du jeune aventurier à son égard : Bell, ce garçon qui lui rappelle la « elle » d'autrefois, ne cesse de la fuir. Mais jour après jour, Aiz assiste, de loin, à ses progrès fulgurants.
Rapidement, un autre soucie interpelle la familia de Loki, un fait qui pourrait être lié à la bataille précédente : Le 24e sous-sol est anormalement envahi de monstres, aussi Aiz intègre une fine équipe chargée d'enquêter sur ce phénomène.
Suite à la bataille de Rivira, Sword Oratoria entame un nouvel arc sans jamais s'éloigner des menaces présentées jusqu'à présent. Ce cinquième tome amène ainsi un nouveau problème avec l'invasion de monstres du 24e sous-sol, mais le récit promet d'emblée une connexion avec la mystérieuse dresseuse aux cheveux rouges, et la faction qui l'entoure. Il faut même reconnaître que cet aspect du tome est le plus puissant, tant le récit écrit par Fujino Omori sait développer les mysères entourant la labyrinthe d'Orario, explorant même quelques aspects de background bien trouvés et intéressants, qu'on espère voir mis en avant par la suite.
En attendant, l'essentiel du volume vient des différents parcours de personnages dans cette énigme du 24e sous-sol, avec en vedette une Aiz toujours plus redoutable et intéressante dans les émotions qu'elle montre à chaque affrontement. Lefiya écope, elle aussi, d'un rôle significatif dans cette suite, puisque sa propre aventure permet l'intervention de nouveau personnages, d'ores et déjà développés et mis en relief avec l'univers de la série. C'est ainsi qu'apparaît Filvis, membre de la familia de Dionysos qui parvient à avoir quelques interactions agréables avec la jeune elfe. On sent clairement que l'arc n'a pas encore exploité tout son potentiel, loin de là puisque l'enjeu n'est pas résolu et que la menace derrière l'invasion de monstres n'a pas encore été explicitée, mais ce démarrage s'avère prenant, par sa manière d'étoffer le casting et d'étoffer ses personnages.
Aussi, on apprécie que Fujino Omori fasse évoluer son récit en parallèle aux événements de la série principale DanMachi, les points de repère scénaristique venant des interactions entre Aiz et Bell, le jeune garçon servant même uniquement à faire le parallèle entre les deux titres. Pour le lecteur assidu, il demeure alors un certains plaisir à rétablir la chronologie des événements, tout en appréciant de quelle manière la progression de Bell peut influer sur Aiz. Sword Oratoria peut parfaitement exister dans le DanMachi de base, mais superposer les deux titres donne un ensemble qui se tient, et plus riche qu'on aurait pu le croire au début.
Chronique 1 :
Face à la dresseuse aux cheveux rouges qui l'a surclassée et qui a fait référence à sa mère ainsi qu'à son ancien nom d'Aria, Aiz Wallenstein voit ses fantôme du passé la rattraper, jusqu'à se sentir comme consumée par des flammes noires. Certes, elle a parfaitement conscience de ce qu'elle doit à la Familia de Loki: sans la déesse pour la recueillir, Finn pour la sauver, Gareth pour la protéger, Riviera pour l'apaiser, elle serait sûrement morte depuis longtemps dans sa quête de puissance. Mais c'est précisément concernant sa volonté de devenir plus forte qu'elle s'interroge désormais, car dans le fond, à force d'abattre sans relâche des milliers de monstres, n'est-elle pas un monstre elle-même ? Pourquoi fait-elle ça ? Alors qu'elle est tourmentée, la Princesse à l'épée pourrait pourtant trouver des réponses à ses questions on observant un certain lapin blanc...
Ce tome 5 de Sword Oratoria démarre ainsi sur un passage assez important, dans la mesure où il met en lumière les tourments intérieurs d'une Aiz qui, petit à petit, continue de se dévoiler sous nos yeux, bien loin de la mutique bretteuse de la série-mère. Et si les mystères sur son passé restent bien entretenus, c'est surtout son rapport à Bell qui continue d'évoluer et de prendre de l'importance: en voyant la façon dont ce garçon, pourtant encore un peu faiblard, se démène et fait face aux monstres sans faillir pour progresser à vitesse grand V, la jeune fille distingue des flammes bien moins sombres que les siennes: les flammes de la passion. Et alors qu'elle aimerait pouvoir continuer de veiller sur Bell voire le remercier à sa manière, et qu'elle s'interroge sur la manière dont il la voit (est-ce qu'elle lui fait peur, pour qu'il s'enfuie à chaque fois qu'elle l'approche ?), la Princesse à l'épée trouve enfin, indirectement grâce à lui, ce qui lui manquait pour atteindre le niveau 6 tant convoité !
Marquant donc à la fois une avancée importante pour Aiz dans son gain de puissance, ainsi qu'un travail convaincant sur elle-même et sur son rapport avec Bell, ce début de tome est donc réussi... mais laisse ensuite bien vite la place à des enjeux qui continuent d'avancer, sur différents plans. Alors qu'Aiz, sur demande d'Eina Tulle (l'hôtesse de la guilde aux petits soins avec Bell), souhaite aller aider le lapin blanc dans le Donjon car il est pris dans une affaire périlleuse (la fameuse affaire Sôma qu'on a pu suivre dans le tome 2 des romans DanMachi), la voici rapidement prise à parti par un être énigmatique, Fols, le mage au service d'Ouranos, qui lui confie une autre mission: résoudre le mystère d'apparitions massives anormales de monstres au 24e sous-sol... Y aurait-il un rapport avec la dresseuse aux cheveux rouges ? Quoi qu'il en soit, l'affaire n'est pas sans conséquences: tandis qu'Aiz part en quête d'alliés pour se rendre au 24e sous-sol, les membres de la familia de Loki ne peuvent la laisser ainsi s'aventurer seule face au danger... et les débuts de cette nouvelle partie s'axent alors sur différents plans.
D'un côté, Finn et les soeurs amazones entreprennent de poursuivre leur enquête sur la dresseuse aux cheveux rouges et sur le joyau en approfondissant leur exploration des égouts, chose dont on ne verra rien pour le moment.
D'un autre côté, la plupart des autres membres de la familia de Loki se mettent en route, tandis que Lefiya et Bête se retrouvent dans un rôle spécial, devant rattraper Aiz en étant aidés par l'intrigant Dionysos, qui envoie à leurs côté sa meilleure aventurière... bien que celle-ci souffre d'une sombre réputation. Si l'on s'amuse assez des petites rixes au sein de ce trio où Lefiya a beaucoup de mal à égayer l'atmosphère, l'intérêt se fixe bien vite sur cette fameuse "aventurière maudite" envoyée par Dionysos: Filvis, une elfe solitaire et froide... mais pourquoi exactement est-elle comme ça ? Vite et bien, les auteurs exposent avec clarté et dans une certaine tension tragique son passé, les horreurs qu'elle a traversées et qui lui ont valu son surnom de "banshee"... et par la même occasion, l'univers s'enrichit encore un peu plus en faisant appel aux Fils de la Nuit, un nom qui dira forcément quelque chose aux lectrices et lecteur de la série-mère, puisque bien d'autres personnages (comme Ryu) ont aussi eu affaire à ce sombre groupe par le passé.
Enfin, l'autre axe important se centre évidemment sur Aiz, et sur la mission qu'elle doit aller accomplir au 24e sous-sol. Une mission où elle ne sera pas seule puisque les membres de la familia d'Hermès seront là pour l'épauler, ce qui permet de voir plus que jamais à l'oeuvre les aventuriers de cette familia, où l'on retrouve quelques têtes connues comme Luluné et, surtout, cette chère Asphi. Et tout en dépeignant visuellement des niveaux réussis dans le labyrinthe sylvestre, Takashi Yagi s'applique également à apporter une dose d'action limpide à travers la progression du groupe, où, en plus d'Aiz, les membres de la familia d'Hermès n'ont pas à rougir en compensant leurs force moyenne par une réelle complémentarité, sous les ordres d'une Asphi ayant une excellente vision des dangers.
On a alors affaire à un volume à la fois assez rythmé et plutôt riche, qui poursuit le récit de bonne manière. Loin d'être un spin-off bateau, Sword Oratoria poursuit sa propre voie, au fil d'un récit toujours aussi intrigant, où les personnages (Aiz en tête bien sûr) restent efficacement abordés.
Les récents événements qui se sont déroulés, notamment à Rivira, interpellent la familia de Loki qui s'apprête déjà à lutter contre ce mystérieux ennemi, y compris cette dresseuse aux cheveux rouges qui semble en savoir beaucoup sur Aiz. Cette dernière est aussi troublée par le comportement du jeune aventurier à son égard : Bell, ce garçon qui lui rappelle la « elle » d'autrefois, ne cesse de la fuir. Mais jour après jour, Aiz assiste, de loin, à ses progrès fulgurants.
Rapidement, un autre soucie interpelle la familia de Loki, un fait qui pourrait être lié à la bataille précédente : Le 24e sous-sol est anormalement envahi de monstres, aussi Aiz intègre une fine équipe chargée d'enquêter sur ce phénomène.
Suite à la bataille de Rivira, Sword Oratoria entame un nouvel arc sans jamais s'éloigner des menaces présentées jusqu'à présent. Ce cinquième tome amène ainsi un nouveau problème avec l'invasion de monstres du 24e sous-sol, mais le récit promet d'emblée une connexion avec la mystérieuse dresseuse aux cheveux rouges, et la faction qui l'entoure. Il faut même reconnaître que cet aspect du tome est le plus puissant, tant le récit écrit par Fujino Omori sait développer les mysères entourant la labyrinthe d'Orario, explorant même quelques aspects de background bien trouvés et intéressants, qu'on espère voir mis en avant par la suite.
En attendant, l'essentiel du volume vient des différents parcours de personnages dans cette énigme du 24e sous-sol, avec en vedette une Aiz toujours plus redoutable et intéressante dans les émotions qu'elle montre à chaque affrontement. Lefiya écope, elle aussi, d'un rôle significatif dans cette suite, puisque sa propre aventure permet l'intervention de nouveau personnages, d'ores et déjà développés et mis en relief avec l'univers de la série. C'est ainsi qu'apparaît Filvis, membre de la familia de Dionysos qui parvient à avoir quelques interactions agréables avec la jeune elfe. On sent clairement que l'arc n'a pas encore exploité tout son potentiel, loin de là puisque l'enjeu n'est pas résolu et que la menace derrière l'invasion de monstres n'a pas encore été explicitée, mais ce démarrage s'avère prenant, par sa manière d'étoffer le casting et d'étoffer ses personnages.
Aussi, on apprécie que Fujino Omori fasse évoluer son récit en parallèle aux événements de la série principale DanMachi, les points de repère scénaristique venant des interactions entre Aiz et Bell, le jeune garçon servant même uniquement à faire le parallèle entre les deux titres. Pour le lecteur assidu, il demeure alors un certains plaisir à rétablir la chronologie des événements, tout en appréciant de quelle manière la progression de Bell peut influer sur Aiz. Sword Oratoria peut parfaitement exister dans le DanMachi de base, mais superposer les deux titres donne un ensemble qui se tient, et plus riche qu'on aurait pu le croire au début.
Chronique 1 :
Face à la dresseuse aux cheveux rouges qui l'a surclassée et qui a fait référence à sa mère ainsi qu'à son ancien nom d'Aria, Aiz Wallenstein voit ses fantôme du passé la rattraper, jusqu'à se sentir comme consumée par des flammes noires. Certes, elle a parfaitement conscience de ce qu'elle doit à la Familia de Loki: sans la déesse pour la recueillir, Finn pour la sauver, Gareth pour la protéger, Riviera pour l'apaiser, elle serait sûrement morte depuis longtemps dans sa quête de puissance. Mais c'est précisément concernant sa volonté de devenir plus forte qu'elle s'interroge désormais, car dans le fond, à force d'abattre sans relâche des milliers de monstres, n'est-elle pas un monstre elle-même ? Pourquoi fait-elle ça ? Alors qu'elle est tourmentée, la Princesse à l'épée pourrait pourtant trouver des réponses à ses questions on observant un certain lapin blanc...
Ce tome 5 de Sword Oratoria démarre ainsi sur un passage assez important, dans la mesure où il met en lumière les tourments intérieurs d'une Aiz qui, petit à petit, continue de se dévoiler sous nos yeux, bien loin de la mutique bretteuse de la série-mère. Et si les mystères sur son passé restent bien entretenus, c'est surtout son rapport à Bell qui continue d'évoluer et de prendre de l'importance: en voyant la façon dont ce garçon, pourtant encore un peu faiblard, se démène et fait face aux monstres sans faillir pour progresser à vitesse grand V, la jeune fille distingue des flammes bien moins sombres que les siennes: les flammes de la passion. Et alors qu'elle aimerait pouvoir continuer de veiller sur Bell voire le remercier à sa manière, et qu'elle s'interroge sur la manière dont il la voit (est-ce qu'elle lui fait peur, pour qu'il s'enfuie à chaque fois qu'elle l'approche ?), la Princesse à l'épée trouve enfin, indirectement grâce à lui, ce qui lui manquait pour atteindre le niveau 6 tant convoité !
Marquant donc à la fois une avancée importante pour Aiz dans son gain de puissance, ainsi qu'un travail convaincant sur elle-même et sur son rapport avec Bell, ce début de tome est donc réussi... mais laisse ensuite bien vite la place à des enjeux qui continuent d'avancer, sur différents plans. Alors qu'Aiz, sur demande d'Eina Tulle (l'hôtesse de la guilde aux petits soins avec Bell), souhaite aller aider le lapin blanc dans le Donjon car il est pris dans une affaire périlleuse (la fameuse affaire Sôma qu'on a pu suivre dans le tome 2 des romans DanMachi), la voici rapidement prise à parti par un être énigmatique, Fols, le mage au service d'Ouranos, qui lui confie une autre mission: résoudre le mystère d'apparitions massives anormales de monstres au 24e sous-sol... Y aurait-il un rapport avec la dresseuse aux cheveux rouges ? Quoi qu'il en soit, l'affaire n'est pas sans conséquences: tandis qu'Aiz part en quête d'alliés pour se rendre au 24e sous-sol, les membres de la familia de Loki ne peuvent la laisser ainsi s'aventurer seule face au danger... et les débuts de cette nouvelle partie s'axent alors sur différents plans.
D'un côté, Finn et les soeurs amazones entreprennent de poursuivre leur enquête sur la dresseuse aux cheveux rouges et sur le joyau en approfondissant leur exploration des égouts, chose dont on ne verra rien pour le moment.
D'un autre côté, la plupart des autres membres de la familia de Loki se mettent en route, tandis que Lefiya et Bête se retrouvent dans un rôle spécial, devant rattraper Aiz en étant aidés par l'intrigant Dionysos, qui envoie à leurs côté sa meilleure aventurière... bien que celle-ci souffre d'une sombre réputation. Si l'on s'amuse assez des petites rixes au sein de ce trio où Lefiya a beaucoup de mal à égayer l'atmosphère, l'intérêt se fixe bien vite sur cette fameuse "aventurière maudite" envoyée par Dionysos: Filvis, une elfe solitaire et froide... mais pourquoi exactement est-elle comme ça ? Vite et bien, les auteurs exposent avec clarté et dans une certaine tension tragique son passé, les horreurs qu'elle a traversées et qui lui ont valu son surnom de "banshee"... et par la même occasion, l'univers s'enrichit encore un peu plus en faisant appel aux Fils de la Nuit, un nom qui dira forcément quelque chose aux lectrices et lecteur de la série-mère, puisque bien d'autres personnages (comme Ryu) ont aussi eu affaire à ce sombre groupe par le passé.
Enfin, l'autre axe important se centre évidemment sur Aiz, et sur la mission qu'elle doit aller accomplir au 24e sous-sol. Une mission où elle ne sera pas seule puisque les membres de la familia d'Hermès seront là pour l'épauler, ce qui permet de voir plus que jamais à l'oeuvre les aventuriers de cette familia, où l'on retrouve quelques têtes connues comme Luluné et, surtout, cette chère Asphi. Et tout en dépeignant visuellement des niveaux réussis dans le labyrinthe sylvestre, Takashi Yagi s'applique également à apporter une dose d'action limpide à travers la progression du groupe, où, en plus d'Aiz, les membres de la familia d'Hermès n'ont pas à rougir en compensant leurs force moyenne par une réelle complémentarité, sous les ordres d'une Asphi ayant une excellente vision des dangers.
On a alors affaire à un volume à la fois assez rythmé et plutôt riche, qui poursuit le récit de bonne manière. Loin d'être un spin-off bateau, Sword Oratoria poursuit sa propre voie, au fil d'un récit toujours aussi intrigant, où les personnages (Aiz en tête bien sûr) restent efficacement abordés.