Danmachi - Sword Oratoria Vol.4 - Actualité manga
Danmachi - Sword Oratoria Vol.4 - Manga

Danmachi - Sword Oratoria Vol.4 : Critiques

Dungeon ni Deai o Motomeru no wa Machigatte iru darou ka Gaiden - Sword Oratoria

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Avril 2021

Chronique 2 :

Le 18e étage, censé être un havre de paix où les aventuriers peuvent se reposer, a temporairement été mis sens dessus dessous par une sombre affaire de meurtre d'un membre de la Familia de Ganesh. L'enquête, menée entre autres par les membres de la Familia de Loki présents sur place, a vite permis de déterminer que la mystérieuse coupable est sans doute une puissante combattante de rang 5 minimum, et qu'elle recherchait vraisemblablement sur les lieux du meurtre un objet qu'elle n'a pas trouvé. Et de fil en aiguille, en interpelant et sauvant une modeste aventurière du nom de Lulune, Aiz et Lefiya ont fini par se retrouver face à la meurtrière, une énigmatique et très forte dresseuse aux cheveux rouges. Alors que celle-ci lâche de bien étranges plantes monstrueuses qui ressemblent au monstre du 50e sous-sol et qui n'ont donc rien à faire là, la Princesse à l'épée entame un rude combat, mais se retrouve très vite dépassée...

Après avoir fait monter l'intérêt et la tension dans le volume précédent, le récit trouve alors un premier point culminant dans une affaire qui, on le comprend vite, est très loin d'être finie et risque d'occuper la série Sword Oratoria pendant encore un long moment puisque, au bout de cette première bataille contre la mystérieuse dresseuse aux cheveux rouges, on comprend via Ouranos et Fols que c'est une grande menace qui semble peser sur la cité d'Orario toute entière... L'intrigue, comme supposé (et comme peuvent déjà le savoir celles et ceux ayant vu l'anime), se veut donc bel et bien plus ambitieuse que ce qu'on peut avoir l'habitude de voir dans ce genre de spin-off, permettant ainsi à Sword Oratoria de trouver toujours plus sa propre voie, loin d'un simple dérivé facile et opportuniste.

Cette constatation passée, on peut dire du tome qu'il se partage entre deux parties qui s'emboîtent logiquement.
Dans la première, voici Aiz et ses partenaires contraints au combat non seulement contre les monstres, mais aussi contre la dresseuse aux cheveux rouges. Un affrontement qui, ici, a plus d'un intérêt, en plaçant clairement Aiz en position de faiblesse comme on ne l'avait peut-être jamais vue jusque-là dans la saga DanMachi, et, derrière ça, en permettant de voir à quel point la Princesse à l'épée peut compter sur ses camarades auxquels elle tient. Lefiya, Thiona, Thioné sont autant d'alliées se démenant avec leurs propres spécificités (la magie pour l'elfe, le combat physique pour les amazones) pour offrir un travail d'équipe... mais les deux personnages en mettant le plus plein la vue sont sûrement les deux aventuriers réputés pour être parmi les plus puissants d'Orario, à savoir Riveria dont on comprend mieux pourquoi elle est considérée comme la plus puissante magicienne de la cité-labyrinthe, et Fin qui justifie ici très bien son statut de capitaine de la familia.

Quant à la deuxième partie, elle découle directement de la première en faisant bien prendre conscience à Aiz d'une chose: elle qui n'a aucunement fait le poids face à son adversaire, est encore trop faible, mais est en plein doute: aurait-elle déjà atteint ses limites, coincée depuis longtemps au niveau 5 ? Pour atteindre ses ambitions, elle n'a alors pas d'autre choix: il lui faut devenir encore plus forte, ce qui passe forcément par ces entraînements d'autant plus relevés au sein-même du Donjon. Un schéma on ne peut plus classique, certes, mais qui prouve toute son efficacité ici, pour plusieurs raisons: le soutien que Rivéria continue d'apporter dans cette phase pour épauler un Aiz qui va quasiment au casse-pipe, le travail effectué sur notre héroïne dont le mystérieux passé est bien entretenu, son rapport à Bell qui reste fort bien évoqué avec les souvenirs que ce "lapin" fait remonter en elle... En somme, on a alors une Aiz que l'on continue de mieux découvrir, bien loin de la mutique bretteuse de l'oeuvre-mère. Petit à petit, on cerne en la belle blonde un passé complexe qui conditionne son existence et ses motivations, passé que l'on a toujours plus envie de découvrir.

Enfin, la réussite du volume en tant que divertissement doit beaucoup aussi, une nouvelle fois, aux qualités visuelles du mangaka Takashi Yagi, qui s'en donne à coeur joie. Le dessinateur n'a pas son pareil pour mettre en valeur les combattants, au travers d'un dessin dynamique à souhait, d'angles et de découpages fort bien trouvés (à l'image du coup de poing de Finn à un moment, intense à souhait), et de designs franchement réussis, à l'instar d'Oudaios, un boss d'étage très réussi avec le gigantisme, l'intensité, la sensation de puissance qu'il faut.

Privilégiant l'action assez intense sans jamais laisser de côté les différentes facettes de son intrigue (la menace qui pèse sur Orario, le focus sur Aiz, son passé et son rapport à Bell, la place de ses partenaires à ses côtés...), Fujino Omori et Takashi Yagi nous offrent alors du très bon divertissement, confirmant que Sword Oratoria a décidément son propre intérêt et ses propres ambitions dans l'univers de DanMachi, tout en se rattachant toujours efficacement à la série-mère. Ce spin-off ne cesse d'aller crescendo, et on espère évidemment que ça durera !


Chronique 1 :

Dans la ville de Rivira, havre de paix entre deux étages du Donjon, la sordide affaire de meurtre a pris des proportions extrêmes en dévoilant une ennemie redoutable. Celle-ci, responsable en partie du tumulte de la feria, peut donner naissance à des créatures redoutables. Les membres de la familia de Loki se jettent dans la bataille tandis qu'Aiz se frotte à cette dresseuse de monstres aux cheveux rouges, dont la puissance est bien au-dessus de la sienne...

Après des débuts gentillets mais qui mettaient correctement l'accent sur l'harmonie entre Aiz et ses camarades tout en connectant le récit à la série principale, Sword Oratoria a bel et bien commencé à planter ses véritables ambitions. L'arc lancé dans l'opus précédent s'achève dans ce tome mais surprend par sa portée : Fujino Omori ne nous a pas simplement narré une petite aventure stand-alone, mais a bel et bien amorcé une intrigue d'une ampleur plus grande que ce qu'on aurait espéré.

La résolution de cet arc passe alors par un affrontement qui met à contribution non seulement Aiz, mais aussi des personnages tels que Riveria, Lefiya et l'étonnant Finn, qu'on aurait définitivement tort de sous-estimer de par son gabarrit. L'arc se clôt alors sur un bon rythme et une bataille acharnée, ni trop longue ni trop courte, dont l'une des volontés est clairement la mise en exergue des limites d'Aiz. Chose simple sur le papier mais qui continue de donner une autre dimension à cette princesse de glace, dont le masque d'insensibilité vole totalement en éclat. Ceci mêlé à cette émergence d'une grande menace pour Orario, et on comprend que le spin-off n'a rien d'un dérivé facile et cherche à apporter quelque chose de concret à l'univers de DanMachi.

Eu guise de deuxième partie, l'intrigue se recentre alors que l'héroïne de l'histoire via un passage presque obligatoire pour un récit d'action : La volonté de sa figure centrale de vouloir gagner en puissance. Un entraînement, en somme. Simple dans la forme, l'exercice est assez réussi dans le fond grâce à l'insistance de l'auteur sur les troubles d'Aiz, un bon moyen pour remettre en avant les fantômes de son passé qui s'avèrent nébuleux, bien qu'ils semblent déjà justifier la curiosité qu'éprouve l'aventurière pour Bell. Voir la carapace de l'héroïne un peu plus fissurée lui donne toujours plus de personnalité, un fait appréciable, tandis que la capacité d'Omori a connecter le récit avec des moments précis de l'histoire principale montre qu'il n'avance pas forcément à l'aveuglette.

Et au-delà de tout ce que la deuxième moitié de volume raconte, c'est aussi l'arc de Takashi Yagi qu'il convient de saluer. Ses planches gagnent en superbe dès qu'il est question d'affrontements, des combats qu'il croque avec talent en ne lésinant pas sur des jeux de plans et autres métaphores visuelles. L'action de la série verse alors dans le grandiose, et peut-être rares sont les dérivés de light-novel qui peuvent se targuer de profiter d'un tel art.

C'est autant sur le plan scénaristique que graphique que Sword Oratoria confirme son potentiel, donc. Toujours bien rythmé, le dérivé semble lancer sa grande intrigue tout en rendant le focus sur Aiz très plaisant, et en profitant de la patte d'un dessinateur inventif sur les moments explosifs. Loin du spin-off facile, le titre étonne par son fond et sa forme.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction