Dancing colors - Actualité manga

Dancing colors : Critiques

Dancing color

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 13 Juin 2018

Prépublié au Japon de 2014 à début 2016 chez l'éditeur Shôdensha dans les pages du magazine OnBlue (le magazine de L'étranger de la page, Rendez-vous à Udagawachou...), Dancing Colors est le tout premier manga de Tasuku Furukawa. Depuis cette artiste a aussi signé en 2017 le récit Kimi no Oto ga Boku ni Somaru Mae ni, pour l'instant inédit en France.


Ce récit en 6 chapitres (plus un très court bonus) nous plonge dans un univers plutôt rarement vu dans le genre et pourtant très sexy: la pole dance. Très apprécié du public, Nagisa est un jeune danseur somme toute prometteur, même s'il a tendance à finir ses nuits de spectacle dans les bras d'un homme et notamment ceux de son manager qui semble pas mal profiter de lui. Alors quand il arrive dans son nouveau club, il se prend très vite les remarques de Kô, un nouveau collègue au visage en partie défiguré, et pourtant considéré comme le meilleur danseur du club grâce à son sérieux et à ses capacités. Kô dit tout net à Nagisa que s'il continue comme ça, il ne sera jamais un grand danseur, et Nagisa en ressort blessé dans sa fierté. Pourtant, en se confrontant à cet homme qui est complètement différent de lui, il va non seulement apprendre à le connaître un peu plus, mais aussi réaliser qu'il a beaucoup de choses à apprendre de lui...


Le scénario de Dancing Colors ne se veut pas surprenant, et joue surtout sur la dualité entre deux hommes aux comportements complètement différents au départ, mais qui vont vite apprendre à se découvrir l'un l'autre pour avancer. De ce côté-là, la mangaka assure l'essentiel: à l'allure d'abord peu sérieux voire nonchalante et légère de Nagisa, répond la rigueur et le sérieux d'un Kô qui se donne à fond dans son art quitte à parfois paraître austère. A partir de là, ces deux figures si différentes au départ vont commencer à se dévoiler et à évoluer, Nagisa reconsidérant son comportement frivole et sa relation pas forcément bénéfique avec son manager, et Kô montrant un peu sa face plus tragique et le poids qui pèse un peu sur ses épaules. Il en résulte un scénario largement suffisant pour un one-shot, et où l'on cerne bien l'essentiel, même si l'on regrettera que, brièveté oblige, les évolutions sentimentales entre les deux héros soient si rapides en se contentant de quelques grandes étapes pas vraiment détaillées.


Une autre chose est sûre: Furukawa exploite plutôt bien le cadre de la pole dance. On pourra regretter parfois que les scènes de danse ne restent qu'en surface et soient courtes, mais la dessinatrice sait toujours y dégager la sensualité adéquate, où les corps à moitié nus se déhanchent et ne manquent pas de sex appeal. Il faut aussi dire que pour ça, l'artiste peut compter sur son dessin assez fin, avec de jolies courbes et des traits qui évitent tout superflu pour faire ressortir, entre autres, les torses finement musclés et souples. Certaines trames sont également particulièrement jolies dans leur utilisation un peu chaude ou vaporeuse.


Forcément, et comme souvent dans ce type de récit, on aurait aimé un ou deux chapitres en plus pour mieux développer les avancées sentimentales et pour croquer des scènes de danse plus détaillées, mais quoi qu'il en soit Dancing Colors assure amplement l'essentiel en offrant un récit suffisant ainsi qu'une immersion plutôt séduisante dans la pole dance. Pour un tout premier manga, Tasuku Furukawa offre de belles promesses.


Côté édition, on saluera la traduction de Laurie Asin, sans fautes, et trouvant le ton juste dans les dialogues. La première page en couleur, qui reprend l'illustration de la jaquette, est très belle. L'impression est bonne, et le papier possède épaisseur et souplesse.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs