Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 27 Décembre 2024
Maintenant que la vérité sur les sombres desseins d'Ishtar et sur le funeste destin qu'elle réserve à Haruhime est entièrement connue, Bell et Mikoto doivent accélérer le pas pour tenter de sauver la vie de la renarde. Mais ont-ils la moindre chance ? Précédemment, c'est à peine si Bell a réussi à fuir les amazones et en particulier Phryné et Aïsha, beaucoup plus fortes que lui... Alors, en guise d'ultime espoir, le rookie et la guerrière de l'est mettent au point un plan risqué, et d'autant plus compliqué que Haruhime elle-même semble résignée à son triste destin...
Avec ce quatrième tome, Taisei Yamachi achève son adaptation du 7e volume du light novel d'origine, une adaptation qu'il aura voulue très appliquée puisqu'il lui aura fallu quatre volumes pour la concevoir (là où beaucoup d'adaptations de light novel prennent deux ou trois tomes de manga pour un roman). Etant donné que nous somme désormais dans la dernière ligne droite de cet arc, tout se focalise sur la poursuite de la tentative de Bell et de Mikoto pour libérer Haruhime avant qu'elle ne soit sacrifiée, avec une première partie jouant efficacement sur deux choses. Tout d'abord, le côté désespéré de la situation, entre le fait que les deux aventuriers ne semblent pas du tout faire le poids face aux meilleures amazones de la Familia d'Ishtar, et la gentillesse absolue d'une Haruhime qui, derrière sa résignation, souhaite surtout que son nouvel ami et son amie d'enfance échappent au pire, quitte à la laisser à son triste sort. Ensuite, la détermination que Bell et Mikoto affichent malgré tout, ardemment, entre lui qui affirme de plus belle ses convictions en tant qu'aventurier, et elle qui s'avère touchante en refusant de laisser en plan cette renarde qui est une amie si précieuse depuis son enfance et qu'elle a tant recherchée. A travers tout ça, on a aussi l'occasion de voir naître une belle osmose entre Bell et Mikoto, et cela permet à cette dernière de s'intégrer de plus belle, en tant que dernière arrivée en date de la Familia d'Hestia.
Cependant, l'issue de cette vaste bataille mettant à feu le quartier des plaisirs est loin de reposer uniquement sur Bell et Mikoto, chose que les auteurs avaient déjà bien fait pressentir dans le tome précédent. D'un côté, rappelons les nuances apportées à Aïsha, personnage qui évoluera forcément encore ici. De l'autre côté, l'heure est venue pour les autres membres des Familias d'Hestia et de Takemikazuchi d'accélérer leur aide, même si on regrettera un peu que Taisei Yamachi aborde très rapidement leur rôle. Et, surtout, on reste captivé par le passage à l'action de la déesse la plus intrigante de la série, qui jusqu'à présent restait surtout observatrice: au vu des projets d'Ishtar, cette chère Freya ne pouvait évidement plus rester dans l'ombre, et l'arrivée de sa familia en pleine action fait forte impression, que ce soit pour la puissance qu'inspire constamment le charismatique Ottar (par contre, dommage que le mangaka oublie un peu Allen dans son adaptation), ou pour la prestance de Freya elle-même, aussi forte que digne.
Ainsi, l'affrontement est rythmé, prenant, suffisamment bien retranscrit visuellement par Yamachi malgré quelques petits oublis, et amène mine de rien beaucoup de choses: des approfondissements et évolutions de personnages convaincants, l'installation d'une nouvelle tête auprès de Bell, l'ambigüité du dieu Hermès qui continue tranquillement de se dévoiler, la prise de conscience réelle concernant la surpuissance de Freya et des siens, ou tout simplement la première "rencontre" de notre héros avec cette déesse qui n'a pas fini de s'intéresser à lui...