DanMachi – La Légende des Familias - Light Novel Vol.4 - Actualité manga

DanMachi – La Légende des Familias - Light Novel Vol.4 : Critiques

Dungeon ni Deai o Motomeru no wa Machigatte Iru Darou ka

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 30 Mai 2017

Critique 2


Sous les yeux d'une Aiz Wallenstein qu'il était désireux de protéger et devant qui il voulait briller dans l'espoir de la rattraper, mais également devant plusieurs coéquipiers de la "Princesse à l'épée", Bell a réalisé l'impensable : vaincre un Minotaure, tâche normalement impossible pour un aventurier de niveau 1. Mais cet exploit en cache un autre encore plus fou : en vainquant ce monstre colossal, le jeune garçon passe enfin au niveau 2 ! ... "Enfin" ? C'est vite dit, car en parvenant à ce niveau alors qu'il n'est aventurier que depuis un mois et demi, il n'a pas traîné, et a même battu le record de rapidité de passage au rang supérieur, devenant ainsi le lièvre le plus rapide du monde. Un exploit, ni plus ni moins, surtout quand on sait que la pourtant très talentueuse Aiz a mis un an à atteindre ce niveau ! Dès lors, forcément, Bell, alors qu'il ne pense qu'à repartir à l'aventure, attire fortement l'attention sur lui...


On se plaît beaucoup à suivre, dans ce quatrième tome de DanMachi, les réactions de l'entourage de Bell suite à son exploit : la surprise d'Eina (qui, de par son instinct maternel, ne peut toutefois pas s'empêcher de lui reprocher de ne pas avoir suivi ses conseils !), la fierté d'Hestia, les félicitations de Syl et des serveuses de la taverne de Mamma Mia qui lui organisent une petite fête... Mais bien sûr, toutes les réactions ne sont pas aussi positives, et Bell attire aussi à lui incrédulité, voire même des hostilités dans la taverne... Le parcours de notre jeune héros dans sa vie encore toute fraîche d'aventurier risque désormais d'intriguer beaucoup plus !


Toutefois, Hestia ne parvient pas tout de suite à se réjouir totalement de la situation, car la montée de niveau de Bell signifie qu'elle va devoir participer pour la première fois au Denatus, une réunion des divinités qui a lieu une fois tous les trois mois, où les dieux tuent le temps comme ils le peuvent dans leur oisiveté... et où ils s'amusent à affubler les aventuriers nouvellement montés en niveaux de surnoms souvent plus ridicules que classes. Aiz a eu de la chance en obtenant le surnom de "Princesse à l'épée" à son époque, mais qu'en sera-t-il de Bell ?


Ce passage de début de tome, qui permet de remettre un peu Hestia sur le devant de la scène, est plaisant à suivre, ne serait-ce que par la volonté de la déesse "loli-laitière" de défendre son protégé pour qu'il ne reçoive pas un surnom trop pitoyable. Mais l'intérêt est loin de se limiter à ce simple choix de surnom, car tandis que la déesse de Bell commence à trouver Freya un peu trop intrigante, quelques informations sur le monde en dehors d'Orario sont aussi glissées, informations qui prendront plus de consistances dans la deuxième moitié du tome.


Pendant ce temps-là, Bell, lui, doit découvrir ce qu'implique sa récente montée de niveau, à commencer par l'apparition de deux nouvelles donnes dans sa progression. Tout d'abord, l'acquisition de sa première capacité avancée, une capacité qui ne peut s'acquérir que lors d'une montée de niveau, et que notre héros va devoir choisir ici entre trois capacités rendues accessibles suite à ses exploits dans le donjon. Ensuite, l'apparition d'une compétence, "Argonaute", qu'il pense d'abord ridicule au vu de l'histoire de l'Argonaute, mais dont il pourrait bien découvrir les spécificités plus tard en combattant dans le donjon. C'est aussi en retournant dans le donjon qu'il pourra prendre la mesure de sa progression de niveau.


Cela dit, des combats dans le donjon, il n'y en a pas forcément beaucoup dans ce volume, et ils ne sont pas cruciaux. Car entre ses différentes découvertes de ce qui a changé en lui, Bell est ici surtout occupé par le besoin de se préparer, en vue de sa future exploration des niveaux intermédiaire, allant au-delà du niveau 11. Pour cela, le jeune garçon doit non seulement s'acheter une nouvelle armure en espérant en retrouver une du forgeron Welf Crozzo, mais aussi tenter de dénicher au moins un troisième membre dans son équipe, car en étant seulement à deux, Lili et lui ne pourront pas aller loin dans les niveaux plus profonds sans risquer la mort... Le hasard risque alors de bien faire les choses, en plaçant devant lui un jeune homme répondant à ses deux besoins à la fois : Welf Crozzo en personne !


S'affichant en couverture aux côtés de sa déesse Hephaïstos, Welf, dès sa première apparition, apparaît comme un personnage très franc et énergique, ce qui ne manquera pas de se confirmer par la suite, notamment via sa relation d'emblée très animée avec Lili, et aussi grâce à une traduction qui s'applique à bien faire ressortir son caractère. Cela dit, Bell peut-il faire d'emblée totalement confiance à ce garçon qu'il vient de rencontrer ? En effet, celui-ci semble cacher une part de mystère, et l'on peut notamment se demander pourquoi ses armes et armures sont systématiquement écartées dans un coin en magasins, alors qu'elles semblent de qualité...


L'un des principaux enjeux de ce tome est assurément de bien mettre en place Welf, et toute la deuxième partie du tome s'appliquera à cela, en intriguant suffisamment autour de lui, autour d'une enquête menée par Hestia et lui afin d'en apprendre plus sur qui il est exactement. Les éléments de réponse sont suffisamment bien distillés pour entretenir l'envie de lire la suite. Mais, surtout, ils permettent d'approfondir ce qui a été juste évoqué en début de tome pendant le Denatus : des éléments concernant ce qui se passe en dehors d'Orario, de possibles conflits, et aussi un passé remontant à loin... Ainsi, Fujino Omori s'ouvre des pistes prometteuses, car elles laissent penser que le récit pourrait facilement s'étendre au-delà de la cité-Etat dominée par la tour de Babel.


De nouvelles donnes concernant les compétences de Bell ou les niveaux du donjon, des nouvelles informations sur un univers s'étendant un peu plus au-delà d'Orario, la possibilité d'un nouveau coéquipier pour Bell... De nouvelles possibilités, tout simplement : tel est ce que nous propose un volume de transition, concrètement calme dans la mesure où il n'y a pas de grand chambardement, mais où le monde dépeint par Omori gagne beaucoup.


Qui plus est, l'écriture de l'auteur reste agréable, car fidèle à elle-même, alternant entre les passages racontés par Bell quand il est concerné, et les moments s'intéressant à divers autres personnages via une narration extérieure. On appréciera d'ailleurs que l'auteur n'oublie pas le groupe d'Aiz, en pleine expédition dans les profondeurs, au niveau 44 du donjon. L'écriture au présent reste très vivante, et les brèves descriptions des monstres sont toujours aussi efficaces sans traîner en longueur.


Les illustrations de Suzuhito Yasuda, elles, restent globalement plaisantes, collant parfois un peu plus à ce qui se passe.


Notons qu'après 220 pages, le volume cède la place à deux nouvelles qui ont été initialement publiées par Omori en mai 2013 en magazine, et qui sont toutes les deux directement inscrites dans l'univers de Danmachi. Faisant une cinquantaine de pages, la première histoire se déroule entre les chapitres 2 et 3 du tome 3, alors que Bell suit son entraînement avec Aiz. Il se retrouve à devoir accomplir une quête permettant de mettre un peu plus en avant quelques personnages secondaires. Quant à la deuxième histoire, qui compte une trentaine de pages, elle se place au tout début de l'intrigue de DanMachi, voire un peu avant, et s'axe surtout sur une Hestia toute heureuse d'avoir enfin, depuis peu, son premier Enfant qu'elle est bien décidée à chérir. Sans être indispensables, ces deux récits annexes sont sympathiques à parcourir.


Critique 1


Bell continue de faire des étincelles. Après avoir vaincu le Minotaure, le monstre qu’il redoutait le plus, le jeune garçon a atteint le niveau 2 en un temps record, si bien qu’il commence de plus en plus à faire parler de lui dans la cité d’Orario. Mais Hestia n’est pas vraiment enthousiaste, car cette évolution signifie sa participation au Denatus, une assemblée divine où il est de coutume d’attribuer les plus ridicules sobriquets aux nouveaux niveaux 2 en guise de titres d’aventuriers. De son côté, Bell prend conscience qu’un troisième membre ne serait pas de trop dans son équipe. C’est alors qu’il rencontre Welf Crozzo, membre de la Familia HephaIstos et forgeron qui cache bien des secrets…


L’écrivain Fujino Omori déclarait avoir conclu la première partie de Dan Machi avec le troisième tome. Cette idée se concrétise avec ce quatrième volume qui, tout en jouant avec les retombées du tome précédent, se présente comme un opus de transition, préparant le terrain à la suite de l’œuvre tout en apportant de nombreux éléments nouveaux au récit.


Il se passe donc beaucoup de choses dans ce quatrième volet qui s’intéresse davantage au développement de l’univers et des mécaniques de la série et à l’entrée en scène d’un nouveau personnage qu’à l’exploration du Donjon. Certes, quelques phases de combat contre des monstres ont lieu, mais ce n’est pas ce qui intéresse l’auteur ici, ces séquences servant avant tout à appuyer le personnage nouveau venu, et éventuellement justifier les nouvelles compétences de Bell, plus qu’à apporter un souffle épique au récit.


Car à côté de ça, l’intrigue décortique bon nombre de nouveaux éléments de telle manière à faire de cette transition un passage riche qui pose de solides bases pour les aventures nouvelles à venir. Ainsi, le niveau 2 de Bell va jouer une importance cruciale aussi bien quant à la puissance du protagoniste que sur la notoriété de sa Familia. C’est aussi à cet instant que Fujino Omori commence à donner plus de relief à tout son univers, s’intéressant un peu plus aux dieux et déesses et en présentant doucement de multiples facettes à son monde, ce qui se ressentira aussi à travers Welf Crozzo, nouveau personnage venu dans la série. Ainsi, si Bell est clairement à l’honneur dans la première partie de ce quatrième tome, Welf est le centre de la suite. Ne se contentant pas de le faire entrer en scène, l’auteur n’hésite pas à développer son univers, l’intelligence de l’écriture étant le rapport du personnage à l’univers, plus vaste qu’il n’y paraît, de la série. On sent alors que Dan Machi ne se contentera pas forcément d’Orario et que les possibilités d’évolution de l’intrigue sont nombreuses. Ainsi, le message est passé auprès du lecteur et maintenant que la dynamique du récit est renouvelée, le prochain volume promet d’être palpitant.


Cette phase de transition était aussi le moment idéal, pour l’auteur et l’éditeur, de proposer deux histoires hors-série en lien avec l’univers, qui viennent parfaitement s’inclure dans la chronologie de Dan Machi tout en apportant leur lot de développements nouveaux. La première intrigue, « Quest x Quest », s’insère au cœur du troisième tome, une étape scénaristique récente, et aborde quelques mécaniques nouvelles dans l’univers très RPG de la série, mettant aussi en lumière des personnages secondaires de manière intéressante. La seconde et dernière histoire, « La Campanella de la déesse », est un prologue à la série puisqu’elle s’oriente sur les débuts de la relation entre Hestia et Bell, nous permettant de découvrir un héros beaucoup plus hésitant et attachant et une Hestia qui découvre ses sentiments naissants.


Clairement, ces deux histoires courtes apportent leurs pierres à l’édifice Dan Machi et les proposer en volume n’a rien d’anodin, c’était peut-être même le meilleur moment pour le faire. Sachant que ce volume, d’une manière globale, ne place pas de forts enjeux, la découverte de ces deux intrigues vient parfaitement conclure la lecture, sans proposer d’aventures grandiloquentes certes, mais divertissantes par leur légèreté et les développements qu’elles amènent.


Ainsi, même sur des volumes de transition, Dan Machi est une série qui montre ce qu’elle a dans le ventre, l’écrivain ne gaspillant jamais de temps pour approfondir son univers. Etant donné la progression de Bell, autant dans sa puissance que dans la construction de son équipe, et l’univers qui cherche à s’épanouir, Fujino Omori installe de fortes attentes quant à la suite de la série.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction