DR. Dmat Vol.2 - Actualité manga
DR. Dmat Vol.2 - Manga

DR. Dmat Vol.2 : Critiques

Dr. Dmat - Gareki no Shita no Hippocrates

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Février 2014

Médecin généraliste de formation, Hibiki s'est retrouve propulsé par son supérieur Isezaki au sein de la Dmat, équipe de médecins devant agir sur le terrain dans l'urgent, quand les choses semblent désespérées. Même s'il a été remarqué lors de ses deux premières missions pour ses extraordinaires facultés de raisonnement, de connaissance, de gestion du stress et de pratique, il reste peu confiant dans son utilité, mais gagne peu à peu cette confiance qui lui manque. Pourtant, sa troisième mission pourrait bien l'anéantir : il y retrouve Kashiwagi, célèbre pâtissier qu'il affectionne beaucoup et qu'il a autrefois sauvé d'un cancer. Les deux jambes coincées sous un ascenseur qui risque à tout moment de les sectionner, il semble perdre peu à peu ses esprits...

Après deux missions totalement victorieuses, l'heure est venue pour Hibiki de se confronter à une tout autre situation : alors qu'il fait tout son possible pour que son affection pour Kashiwagi ne brouille pas son self control, la situation semble désespérée, car c'est sur ses décisions que repose la vie de son patient... Seulement, y a-t-il le moindre espoir de sauver Kashiwagi ? La situation se corse encore quand la zone doit être évacuer et que Hibiki doit temporairement laisser Kashiwagi...
Soyons clair : si les auteurs jouent pendant longtemps la carte du suspense, on se doute bien de l'issue de la mission. La situation est de plus en plus critique, le temps joue en défaveur de la survie de Kashiwagi, et l'envie d'y croire repose alors principalement sur le ressenti de Hibiki,toujours aussi bien retranscrit : la volonté de sauver Kashiwagi est là jusqu'au bout, de même que le désespoir face à une situation où il ne peut finalement rien faire. Le drame s'abat alors de façon assez percutante, et soulève une autre facette de la dureté du travail dans la Dmat : pour Hibiki, il y a un sentiment de culpabilité, entremêlé d'interrogations. Pourquoi l'a-t-on amené là, s'il ne pouvait rien faire ? Sa confiance s'ébranle de nouveau, il se demande ce qu'il fait dans la Dmat, et il faudra au moins des paroles fortes d'Isezaki pour le réveiller de sa torpeur.

Par la suite, une nouvelle mission se profile, et est marquée par l'arrivée d'une nouvelle personne : Kumi Isezaki, la fille du supérieur, qui, non contente d'entretenir une relation un peu houleuse avec son père, marque surtout par son extrême beauté et son caractère de feu. La mission qui s'en suit comporte toujours ce qu'il faut d'explications technique et matérielles, mais n'offre à nouveau aucune surprise, les auteurs s'en servant surtout pour mettre en place Kumi dans l'équipe, et pour lui offrir une première approche auprès de Hibiki, qui n'a normalement rien pour la séduire. A moins que...

Deux missions, pour deux objectifs bien clairs. Dr Dmat ne surprend toujours pas le moins de monde tant tout est prévisible, mais Hiroshi Takano et Akio Kikuchi parviennent malgré tout à nous tenir en haleine grâce au visuel percutant et au bon travail effectué sur les tourments de Hibiki. Pourtant, un point bien précis gène : la tendance des auteurs à faire beaucoup trop dans les grosses ficelles. Après la soeur dans le premier tome, on a droit ici dès la troisième mission à un cas impliquant une connaissance personnelle de Hibiki : Kashiwagi, dont ils parlaient justement, comme par hasard, quelques pages avant. Même topo pour l'arrivée de Kumi Isezaki : comme par hasard, Hibiki a pu la croiser avant de faire sa connaissance, au fil d'un passage mêlant tranche de vie et humour pour un résultat peu convaincant, les auteurs jouant beaucoup trop sur la grande beauté et le caractère sûr d'elle de Kumi, au point que ça en devient indigeste, encore plus quand plus tard Kumi se retrouve à rougir bêtement quand Hibiki enlève ses lunettes. Pitié...
Néanmoins, certaines de ces grosses ficelles sont contrebalancées par l'intérêt grandissant autour des supérieurs de Hibiki Isezaki portant presque aveuglément le projet Dmat, au risque de se frotter à des problèmes d'ordre financier et à quelques problèmes face à certains collègues... L'enjeu est soulevé, et intrigue beaucoup pour la suite.

En somme, il faudra, encore plus que dans le tome 1, passer outre le manque de surprise et l'accumulation d'énormes coïncidences irritantes pour apprécier ce deuxième volume, qui dès lors se dévore avec presque autant d'entrain que le premier tome, l'incursion dans la Dmat et dans la psychologie de Hibiki étant suffisamment riche et intense pour nous garder happés.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs