Crazy zoo Vol.5 : Critiques

Ômagadoki Dôbutsuen

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Février 2015

Alors que le zoo Omagadoki était simplement venu recruter un ours dans ses rangs, les voilà en pleine confrontation avec le cirque Yatsudoki ! Celui-ci est officiellement dirigé par Michinoke, mais étrangement, un mystère semble cacher l’identité de celui qui tire véritablement les ficelles. Pour en avoir le cœur net, Shîna, Hana et leurs compagnons lancent l’assaut sur les dirigeants du cirque.


L’aventure ne se sera pas éternisée puisque ce cinquième tome de Crazy Zoo est aussi le dernier, un bien triste constat quand on sait que la série avait largement le potentiel pour continuer encore un moment. Rappelons que le titre fut prépublié dans le Shônen Jump qui est réputé pour être sans scrupule avec les œuvres qui constituent un fiasco en termes de succès. Le destin de Crazy Zoo était irrémédiable, et Kohei Horikoshi a sans doute dû faire avec les moyens du bord pour constituer un tome agréable. Et c’est le cas, car si la série n’a pas eu le temps de tout nous dévoiler, ce dernier volet est aussi bon que les précédents !


L’arc du cirque Yatsudoki constitue donc le point final de la série et après avoir pris son temps pour présenter l’établissement et proposer quelques combats sympathiques, le mangaka met le turbo pour en venir aux derniers combats de sa série, ce qui lui permet de les développer plus que de coutume. L’affrontement entre Shîna et le leader du cirque (dont nous dévoilons pas l’identité pour garder un maximum de surprise) est vraiment réussi, car en gardant tout le côté décalé apporté par le concept des animaux et les aptitudes physiques de ces derniers, il s’octroie une dimension nekketsu maîtrisée puisqu’elle permet d’expliciter un peu plus la malédiction qui touche Shîna et bien d’autres. L’auteur développe ainsi quelques bonnes idées pour apporter une conclusion à son arc, ainsi qu’à la série. Néanmoins, gageons qu’à vouloir trop verser dans le happy end, Kohei Horikoshi passe volontairement à côté d’un rebondissement qui aura permis à Crazy Zoo de se conclure dans un déluge d’émotion, voir permis de donner à la série une véritable fin pas si précipitée que ça.


A la place, nous avons droit à une fin ouverte, heureuse, qui a le mérite de coller à l’ambiance farfelue de la série. La recette n’est pas très inventive, certes, mais reste cohérente et constituait surtout l’une des seules possibilités du mangaka qui fut sans doute hâté pour créer sa fin.


Notons aussi que par « fin ouverte », l’auteur permet au lecteur d’imaginer les dernières pistes de la série à travers quelques éléments glissés ci et là. C’est d’abord frustrant, car ces mécaniques ne seront jamais développées par la série, mais cela a le mérite de nous donner quelques indices sur ce que l’auteur comptait faire de son œuvre… qui aurait pu prendre un tout autre tournant, visiblement, si on lui avait laissé le temps de se développer. Tous ces éléments sont apportés par les dernières pages de l’ultime chapitre publié dans le Shônen Jump, mais aussi par un épilogue qui, plus que d’entretenir une véritable fin, permet au lecteur de retrouver un instant encore le zoo Omagadoki et ses créatures si déjantées.


Le tout dernier chapitre de ce tome n’est en revanche pas lié à Crazy Zoo. Pour remplir les pages restantes, l’auteur nous propose un one-shot publié en 2008, bien avant la série actuelle donc. Dans « Mon héros » qui est la fierté du mangaka d’après la préface, nous retrouvons une histoire complètement différente, mais gardant toujours un côté déjanté. On sent bien qu’en un chapitre, l’auteur n’a pas pu préciser toutes ses idées, mais son style farfelu et son trait agréable donnent une allure à ce court scénario. Néanmoins, celui-ci a ses limites, notamment à travers un protagoniste énervant, si bien qu’on lui préférera largement Crazy Zoo.


Après cinq volumes seulement, Crazy Zoo s’achève et aura constitué un bon petit divertissement sans grande prétention, jonglant avec des combats survoltés et un style complètement décalé. On se sera attachés aussi bien à la jolie Hana (qui a étrangement gagné en poitrine entre le premier et le dernier tome, cela devait être dit) qu’aux créatures hybrides menées par le téméraire Shîna. Dommage que la fin ait dû être si précipitée, car c’est avec un véritable plaisir qu’on se replongera dans la courte épopée du zoo Omagadoki, à l’avenir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs