Corps Solitaires Vol.2 - Actualité manga
Corps Solitaires Vol.2 - Manga

Corps Solitaires Vol.2 : Critiques

Anata ga shite kurenakute mo

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 08 Février 2021

Michi a trouvé une véritable source de réconfort auprès de Makoto Niina, son collègue de travail qui rencontre les mêmes problèmes qu'elle concernant sa vie amoureuse et sexuelle. Seulement, alors que la jeune femme fond en larme, Niina a un geste très ambigu pour la réconforter, ce qui ne manque pas de la perturber.
La situation entre Michi et Yô reste néanmoins au point mort, bien que l'homme reconnaisse la difficulté de la situation. De son côté, Nina continue d'assumer son rôle de mari bienveillant, tandis que sa femme multiplie les impératifs professionnels.

C'est par une très bonne amorce que débutait Corps Solitaires, tranche de vie dramatique abordant frontalement les soucis d'adultes, dans leur union comme dans leurs rapports sexuels. Et avec ce second opus, Haru Haruno nous donne la confirmation qu'on attendait : Sa série continue de traiter son sujet complexe avec nuance, les déboires sentimentaux aidant à chaque fois l'écriture du récit.

La nouveauté première de cette suite vient des nouveaux points de vue présenter, avec en tête celui de Niina. Si nous ne connaissions sa situation que de loin jusqu'à présent, l'autrice nous montre ici le monotone quotidien de ce dernier, et les complexes rapports avec sa femme qui diffèrent totalement de ceux de Michi et de Yô. Une nuance bienvenue, sachant que le cas de ce second couple est bien plus compliqué à apprécié. Loin d'une libido qui s'est tue chez Yô et du détestable tempérament de ce dernier, le couple de Niina met l'accent sur les difficultés à conjuguer sa vie conjugale et un avenir professionnel dans lequel nous serions trop impliqué. Et quand on sait que la valeur travail au Japon est particulièrement corsée, on comprend que le titre peut avoir différentes portées, ce qui le rend encore plus subtil.

Et outre le traitement de Niina, la mangaka continue d'aborder le cas de Michi avec intérêt, en y ajoutant quiproquos et mélodrames. Certains aspects de ce deuxième volume se sentaient clairement arrivés, et Haru Haruno ne provoque pas de réelle surprise quand ces derniers arrivent, notamment les soupçons de tension amoureuses qui pourraient potentiellement se créer chez les deux personnages phares de la série. Qu'à cela ne tienne, ce n'est absolument pas un soucis : Corps Solitaires ne cherchent pas à créer du drames inutile et à nous surprendre par ce biais, mais traiter son histoire en apportant quelques bouleversements qui ont du sens. Alors, certains événements ont des retombées, sur la toute fin du tome notamment, et c'est ce qui amène une conclusion prenante avec pour capacité de planter chez le lecteur une grande curiosité. Ainsi, au-delà d'un scénario bien raconté et habile dans les questionnements qu'il pose, il sait tout simplement narrer un récit adulte et humain rythmé.

Oui, Corps Solitaires honore le label Life des éditions Kana, la présente tranche-de-vie nourrissant sans cesse des réflexions pertinentes sur ce qu'est le couple, l'importance des rapports sexuels, et tout simplement l'attachement. Un titre véritablement prometteur donc, à condition qu'il ne finisse pas par tourner en rond.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs