Coq de combat Vol.34 : Critiques

Le combat à mort contre les deux frères demeurés est terminé, il s'est conclu par une grande explosion n'épargnant personne, y compris ceux ayant déclenché ladite explosion… Ryo est gravement blessé, mais il doit d'abord en terminer avec ses adversaires qui veulent aussi aller jusqu'au bout…
Ensuite, commence un long trajet vers la rédemption, un périple dans la souffrance qui conduira Ryo là il doit se trouver…

Le dernier tome de Coq de combat ! C'est une grande page qui se tourne dans la vie de bien des lecteurs. Même s'il doit s'en trouver ayant entamé le titre avec la réédition, pour certains d'entre nous, l'histoire commence en janvier 2003, il y a plus de 13 ans...autant dire que cela fait un sacré choc...et pourtant…
A l'arrivée de ce dernier tome, difficile de savoir si nous sommes tristes ou soulagés. Il y a forcément une part de tristesse, car après tout, nous avons partagé de si grands moments avec ce titre qui a forcément laissé des traces chez nombre de lecteurs, nous avons vieilli avec lui, et il restera à jamais un titre possédant pour nous une saveur à part…
Mais comment ne pas être soulagé que le calvaire imposé par les derniers tomes se termine enfin ? Nous étions si loin de l'esprit des premiers tomes, la série n'était plus que l'ombre de ce qu'elle fut, chaque nouveau volume depuis quelque mois ne faisait que rajouter un peu plus de souffrance et d'aigreur dans le cœur des fans de la première heure… C'est bien simple, depuis la brouille des deux auteurs nous ayant valu une pause de 5 ans (record à battre?) la série n'a plus jamais été aussi passionnante qu'elle ne le fut auparavant, à quelques exceptions près. Et que dire de cette dernière partie où Ryo, ayant affronté les hommes les plus redoutables de la planète, s'oppose à deux tocards stupides ne possédant pas le moindre charisme et pour laquelle l'auteur en fait des tonnes en rendant un de ses adversaires quasiment invulnérables (il se relève après avoir été heurté par une voiture lancée à pleine vitesse...tout va bien !).

Donc oui nous sommes tristes, mais il était temps de conclure la série, il aurait même mieux valu la conclure plus tôt !

On revient donc sur la stupidité du fameux « clan des égouts », cons au point de faire exploser une bombe en étant au centre de l'explosion. Ryo se retrouve soudain pris de pitié pour ceux qui voulaient le tuer, lui ainsi que sa sœur, et décide de les laisser à leur sort (en fait non, il va même jusqu'à les aider), et décide de retourner sur ses pas… Et c'est cette partie qui va conclure l’œuvre. Et après tout ce qu'on a traversé, on retrouve enfin l'esprit du titre dans cet ultime périple dans la souffrance. Et même si l'auteur nous rejoue une scène de « Princesse Mononoke » quelque peu ridicule (dans Coq de combat, certainement pas dans le chef-d’œuvre de Miyazaki), on fait ce dernier voyage intérieur avec notre anti héros très ému...on se remémore avec lui tout ce qu'on a vécu à travers cette série, les bons comme les mauvais moments, on regrette l'absence de Sugawara, on aurait espéré revenir vers lui avant la toute fin, mais le titre, comme la vie, ne nous offre pas toujours ce qu'on souhaite !
La fin est dure, malheureuse, mais elle ne pouvait être autrement, tout le chemin parcouru par Ryo depuis le début de la série le conduisait inexorablement vers ce tragique moment, et malgré tous ses écarts et ses maladresses, l'auteur parvient à nous réconcilier au dernier moment avec ce titre si puissant !

Au revoir Ryo, au revoir Coq de Combat...une page se tourne, une de plus…