Comte des pirates Vol.1 : Critiques

Depuis peu, les éditions Clair de Lune ont énoncé leur idées de publier pour l'instant des séries courtes en un coup, de manière à ne pas se retrouver à attendre trop longtemps entre les tomes et surtout à ne pas se retrouver avec une série arrêtée en cours de route faute à un non succès. C'est ainsi que parmi celles-ci se trouve Le Comte des Pirates, un récit d'aventure de 2 tomes sur ce thème fascinant qu'est la piraterie !

Le Comte des Pirates nous fait voyager à la fin du XVI siècle, à l'époque des grandes découvertes, des aventures en mer et surtout des nombreux combats entre pirates. Nous suivons ici Albert Drake, un jeune homme qui va vite sauver une certaine Liza qui se trouve être... la reine d'Angleterre ! En vu de du courage qu'Albert s'est armé, cette dernière le nomme ainsi comte, faisant de lui le maître des océans : commence ainsi pour lui une grande aventure !

Qu'on se le dise : les pirates, ça a toujours fait rêver. Partir à l'aventure en mer, être libre, faire strictement ce que l'on souhaite, voyager tout autour de la planète... quoi de mieux pour rêver ? C'est sur cette idée là que se trame Le Comte des Pirates. Loin d'un One Piece ou encore de Full Ahead! Coco, Le Comte des Pirates nous présente une autre approche du genre, avec un héros qui veut faire partager à d'autres cette envie de découvrir ce qui se cache sur les terres voisines. La série se veut carrément plus réaliste dans le genre : l'histoire prend place lors de la véritable époque des pirates, en Europe, avec des personnages qui ont réellement existé comme Francis Drake. D'ailleurs on apprend pas mal de choses dans ce manga sur le fonctionnement des pirates, avec notamment leur rapport avec les dirigeants des pays, comment ils vivaient, ce qu'ils recherchaient, etc... On peut d'ailleurs remercier l'auteur de combler les pages entre chapitres par diverses anecdotes et explications sur ces gens qui fascinent tant de monde !

Ce premier tome nous sert un peu d'introduction aux aventures d'Albert Drake, ce jeune homme téméraire va peu à peu rallier certaines fortes têtes à son équipage afin de partager ses aventures et de donner goût à la vie en mer à ses nouveaux amis. Parmi eux on peut déjà nommer Lord Frederick Werkain, seigneur anglais au fort talent d'épéiste qui sera d'ailleurs utile pour Albert. Si ce dernier voyait en rouge les pirates, il changera vite d'avis à bord du Nova Albion, le bateau de son nouveau capitaine. Ensemble, ils vont parcourir les mers et longer pour l'instant les côtes de l'Ouest de l'Europe, en passant notamment par Porto où leur attendront un certain remue-ménage...

Pour ce premier tome, nous avons donc une agréable mise en bouche pour la série, où l'univers de la piraterie est plutôt bien dépeint. Les personnages s'avèrent sympathiques à suivre, notamment le héros qui a un tempérament des plus intéressants. Si dans ce volet il ne se passe pas de "grandes aventures", celui donne au moins l'impression que cela pourrait arriver par la suite. Et oui, "pourrait" est bien le mot car le prochain tome est déjà le dernier, et vu comment la série commence il est fort à parier que l'éditeur japonais ait voulu clore l'histoire sans laisser la liberté à l'auteur de développer son récit sur plusieurs tomes... Mais bon, on verra bien !
Ce qui fait peur par contre, c'est qu'on se retrouve déjà face à des mystères, comme les étranges marques sur Albert ou aussi sa relation particulière avec son père qui est un des plus grands pirates qui soit. En fin de volume, nous voyons notamment 2 personnages qui figurent également en première page couleur du second volet : il est fort à parier que ce sont 2 nouveaux membres de l'équipage, chose qui fait donc peur face au fait que la série s'arrête au prochain tome.

A part ce fait, notons que le début reste prometteur est pourrait être le début d'une série assez longue pour nous captiver. La mise en scène est plutôt bonne, certains plans sont joliment illustrés, les scènes d'action sont fluides et le trait de l'auteur est plutôt bon bien que pas non plus exceptionnel.
Concernant l'édition, c'est relativement bon, sans souci majeur.