Comment réaliser nos destins : Critiques

Tsunaida Koi no Kanaekata

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Avril 2024

Après Le fil du destin en 2020 et Comment défier le destin en 2021, et alors que la série Comment lier nos destins est lancée en France en ce tout début de mois d'avril, les éditions Hana nous proposent, depuis janvier dernier, de découvrir dans notre langue Comment réaliser nos destins, troisième volet de la saga boy's love de Yoshio Akira autour du destin (et oui, ça fait beaucoup de fois le mot "destin" en une phrase). De son nom original "Tsunaida Koi no Kanaekata" (dont le titre français est une traduction proche), ce récit a vu ses six chapitres être initialement prépubliés au Japon en 2019-2020 dans le magazine Drap de l'éditeur Core Magazine, avant d'être réunis là-bas le 3 mars 2020 en un unique volume agrémenté d'un chapitre bonus de 16 pages, pour un total d'environ 200 pages.

On retrouve ici Kaoru et Hara, déjà personnages centraux du précédent volet, alors qu'ils sont en couple depuis un mois et qu'ils viennent d'emménager ensemble. Forcément, Hara est aux anges, car ce grand romantique peut désormais câliner et chouchouter son bien-aimé tous les jours ! Cependant, Kaoru peine encore à se faire à cette situation et à ces nombreuses marques d'affection, lui qui a vécu tant de désillusions par le passé: rappelons effectivement qu'il a la particularité de pouvoir voir les fils rouges du destin qui relient les gens entre eux et est aussi capable de les couper, et que ses expériences passées à cause de ce don ont brisé sa confiance en lui-même, à force de voir et de vivre des désillusions amoureuses. Hara a beau lui témoigner sans cesse son affection bien qu'aucun fil ne les relie, et il a beau avoir fait promettre à Kaoru de couper tout fil qui pourrait le lier à quelqu'un d'autre à l'avenir, rien n'y fait: le jeune garçon peine à croire qu'un tel bonheur peut durer pour toujours. Si bien que quand il voit un fil du destin lier son bien-aimé à une ravissante femme qui n'est autre que sa nouvelle supérieure, ses fantômes du passé le rattrapent... Le jeune couple y survivra-t-il ?

Ce volume est donc là pour faire vivre à nos deux personnages principaux leur première grosse épreuve depuis qu'ils sont en couple, une épreuve évidemment liée au fameux fil du destin qui fait tout le sel de la saga. Et même s'il n'y a forcément aucune surprise particulière à l'arrivée, il faut avouer que la mangaka gère soigneusement deux choses. Tout d'abord, l'amour indélébile de Hara pour son petit ami: le destin a beau vouloir tout faire pour qu'il se rapproche de la belle et charismatique Kawana, celui-ci ne montre jamais le moindre doute au niveau de ses sentiments pour Kaoru. Ensuite, l'évolution de Kaoru, qui constitue le plus gros morceau du volume: garçon ayant appris à ne pas avoir trop confiance en la longévité des sentiments amoureux à cause de son pouvoir, et ayant même entretenu une absence totale de confiance envers lui-même toujours à cause de ce don lui ayant déjà joué bien des tours, il peine toujours à imaginer que sa relation avec Hara peut durer et qu'il mérite un tel bonheur, d'autant plus qu'aucun fil ne les lie l'un à l'autre. Au fil de cette épreuve, il devra donc apprendre beaucoup de choses et gagner plus confiance en lui pour ne pas laisser le bonheur avec Hara lui échapper... même si, de toute façon, Hara n'imagine pas une seule seconde s'éloigner de lui ! C'est peut-être sur ce dernier point que la lecture séduit le plus: Hara garde toujours un beau et bienveillant comportement envers son bien-aimé, pour le mettre en confiance et lui faire comprendre la puissance de son amour.

Ajoutons à cela les quelques personnages secondaires bien campés (Kawana et surtout Arako), ainsi que les habituelles qualités visuelles de l'autrice, et on obtient un troisième volet très sympathique pour cette saga. Certes il n'y a aucune surprise particulière, mais ce tome sert avant tout à affirmer la relation de nos héros face à une grosse épreuve, et Yoshio Akira exécute soigneusement cela.

Côté édition, malgré un papier un peu trop transparent on reste sur quelque chose de très honnête, avec une impression correcte, une jaquette proche de l'originale japonaise, un lettrage assez propre, et une traduction convaincante de la part de Delphine Desusclade qui était déjà à l'oeuvre sur Comment défier le destin. Par ailleurs, n'oubliez pas de retirer la jaquette, pour découvrir sur la couverture la postface de la mangaka !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs