Coffee Moon Vol.5 : Critiques

Un nouveau matin commence pour Pieta. un matin comme les autres, à l'exception de quelques détails qui l'intriguent un peu: son anniversaire est visiblement passé depuis quelques jours et elle n'en a aucun souvenir, la tour de l'horloge indique une heure complètement fausse... mais est-ce si grave que ça ? Il faut bien croire que oui puisque, en réalité, notre héroïne n'a tout bonnement aucun souvenir des choses dingues qui se passent dans sa vie depuis bien trop longtemps: frappée par une ombre, elle a été submergée par le désespoir au point d'être devenue en partie amnésique, comme si ses boucles temporelles incessantes et ses diverses rencontres avec de nouvelles amies n'avaient jamais eu lieu. Ainsi, quand Danae vient la bousculer un peu et lui (re) présenter Chiaro et les autres dans l'espoir de lui faire retrouver ses souvenirs, Pieta ne réagit pas. Mais en tant que plus proche amie de notre héroïne, Danae n'est pas du genre à laisser tomber...

L'issue du tome précédent était assez marquante au vu de ce qui arrivait à Pieta, si bien que la première partie de ce cinquième volume se fait facilement stimulante, quand bien même elle suit un schéma très standard où Danae, Chiaro, Niki et Leona tentent de lui faire retrouver la mémoire par le biais de diverses choses légères qu'elles ont déjà vécues ensemble, les sorties entre copines en tête. Et même si cette phase est un peu simpliste, elle est suffisamment prenante, notamment car on la vit en grande partie depuis le point de vue de l'amnésique elle-même, ce qui crée en elle certains sentiments contradictoires, comme quand elle pleure instinctivement face à la toile qu'elle pense ne jamais avoir peinte. Surtout, ce souci permet de voir à quel point Pieta est désormais bel et bien entourées d'amies fiables. C'était déjà une certitude en ce qui concerne Danae, mais ici Chiaro et les autres viennent elles aussi prouver que leur lien avec notre héroïne est désormais assez solide à sa manière.

Et de la solidité dans ces liens, il en faudra sans doute en vue de ce qui se profile par la suite, dès lors que le récit regagne en intensité avec des enjeux encore un peu plus importants, via un mystérieux poseur d'énigmes et de bombes menaçant de faire exploser plus d'un bâtiment s'il n'obtient pas les réponses qu'il veut. Voila qui a de quoi redonner un coup de boost à l'intrigue en vue de la suite, mais avant ça Mochito Bota n'oublie pas quelques rapides mais suffisants focus sur certains personnages gagnant en intérêt, que ce soit Venianicce dont on cerne un peu plus les origines de la jalousie envers Niki, où l'inspecteur Kurzweil qui montre une certaine éthique en refusant de confier un rôle trop dangereux à des gamines.

A l'arrivée, il faut bien avouer que l'on peine toujours à voir exactement où l'auteur veut nous emmener dans cette histoire dont les enjeux restent toujours un peu trop nébuleux. Et pourtant, peut-être à la fois grâce à à son concept de base, à son rythme, à ses héroïnes assez attachantes et à son style visuel intéressant et immersif (malgré les quelques moments de carence, à nouveau), Coffee Moon continue de se lire avec intérêt et plaisir. Etant donné que le mangaka avoue dans sa postface que son histoire va (déjà) entrer dans sa dernière ligne droite prochainement, espérons que celle-ci ne décevra pas !