Code : Breaker Vol.25 : Critiques

La plupart des Specimens Rares sont morts après avoir regagné leur mortalité tandis que Bentô rencontre le Premier ministre Fujiwara qui lui permet d’ouvrir la Boîte de Pandore. L’énergie annihilatrice est sur le point d’envahir le monde et Kagero s’érige comme l’adversaire ultime que les Code : Breaker doivent vaincre. C’est ce moment que choisit Yukihina pour prendre sa revanche sur Heike qui a dévoilé sa véritable nature…

Alors oui, le scénario de Code : Breaker était devenu très confus si bien qu’avec les différents retournements de situation, nous ne savions plus trop où la mangaka voulait en venir si ce n’est la défaite des Spécimens Rares. Mais tout ça n’était rien face à cet avant-dernier opus de la saga qui nous impose un bordel innommable, si bien que plus rien n’a de sens. C’est bien simple, Akimine Kamijyô associe deux gros défauts. Le premier est le trop grand nombre de mécaniques de l’histoire qui s’entremelent sans que ça ait grand sens. L’artiste a voulu complexifier son intrigue, ajouter de nombreux personnages ainsi qu’une quantité conséquente d’enjeux, tout ça sans maîtriser les aboutissants de son œuvre. A ceci s’ajoute un goût trop prononcé de l’auteure dans la surenchère de pirouettes scénaristiques, si bien que tout ne passe plus. Entre les révélations inutiles et brouillonnes et un énième changement de camp complètement téléphoné pour un personnage, on ne peut que saturer. Pour toutes ces raisons, les moments où l’intrigue avance font littéralement bouillonner le cerveau tant on cherche le pourquoi du comment, mais en vain. A quelques chapitres de la fin, Code : Breaker nous a définitivement perdus.

Pourtant, nous sentons que dans sa tête, la mangaka est arrivée là où elle le voulait, qu’elle a fixé les enjeux finaux de son œuvre pour engager sa dernière bataille. Certes, on ne cherche plus à suivre l’intrigue qui a dépassé le stade du brouillon, mais on ressent l’acte final grâce au seul rebondissement réussi du volume : l’ouverture de la Boîte de Pandore qui menace le monde entier. La série s’est, jusqu’ici, toujours construite autour de combats à petite échelle, entre une poignée d’individus. Pour la première fois, c’est le monde entier qui est le théâtre d’une bataille chaotique, et l’effet est là. Les personnages semblent impuissants, la confusion est totale et on n’en demandait pas tellement plus au combat final. Reste à savoir, désormais, comment ce joyeux bazar va se conclure, sans doute par (encore) une pirouette scénaristique. On espère le contraire, mais avec très peu d’optimisme.

Gageons aussi que ce tome implique des retours et des disparitions de personnages, qui sonnent malheureusement ridicule. D’un côté, certains individus reviennent simplement pour étaler leur charisme durant quelques chapitres encore tandis que ceux qui nous quittent sont des personnages secondaires dont on se souvenait à peine, une mécanique souvent utilisée pour faire croire qu’une œuvre est impitoyable et sait tuer ses personnages. Malheureusement, la sauce ne prend pas.

Code : Breaker était, jadis, une bonne série au scénario prometteur, mais au lieu de rester clair, l’auteure a choisi de faire planer les différents mystères, de les étoffer et d’en ajouter de nouveaux au fil des tomes. Le résultat est là : l’histoire est incompréhensible et les différents rebondissements (sauf un) ne parviennent pas à convaincre. Reste alors une ambiance apocalyptique réussie, mais ce n’est pas suffisant pour sauver ce volume du naufrage. Espérons que le prochain et dernier tome conclura l’œuvre sur une note positive.