Code : Breaker Vol.20 : Critiques

Les Code : Names font enfin leur entrée en scène. Plus précisément, c’est Saechika, frère de Rui, qui affronte sa sœur. Tous eux illustrent leurs Dark Side, une facette plus sombre d’eux-mêmes, au cours d’un combat sans merci…

Un cap est franchi pour Code : Breaker qui nous livre ici son vingtième volume, un évènement en soi ! Les tomes passent, et nous approchons tout doucement de la fin puisque l’œuvre d’Akmine Kamijyô compte au total 26 volumes. Ainsi, pour célébrer cet opus, la mangaka nous livre des chapitres dantesques et cherche à faire avancer son intrigue, mais peut-être un peu trop vite…

La belle Rui fait la couverture de ce volume et pour cause, une grande partie de ce volume lui est consacrée. On attendait depuis quelques tomes déjà l’affrontement décisif entre la demoiselle et son frère, un combat qui a ici lieu et qui tient plutôt ses promesses pour quiconque n’est pas allergiques aux ficelles un peu trop classiques du shônen. La bataille est spectaculaire, ceci grâce aux fameux Dark Side, légèrement sortis du chapeau et tirés par les cheveux, qui permettent aux personnages de se montrer sous différentes formes et de rapidement grimper en puissance. Ainsi, le lecteur a à plusieurs reprises le privilège d’admirer Rui dans des tenues bien sexy. Très classique dans son genre, le combat a pour mérite de ne pas trainer en longueur. Puis, le lecteur s’attend à assister aux autres combats face aux Code : Names, mais il n’en sera rien : l’auteure nous prend à contrepieds et opère un revirement de situation pour le moins brutal.

A force de trop faire patienter son lectorat quant aux vérités sur le 32 Décembre, Kamijyô décide de passer à la vitesse supérieure, mais va bien trop vite pour que sa surprise soit efficace. Et si en fait les Code : Names n’étaient pas si méchants et que d’autres ennemis se cachaient derrière ce tragique évènement ? L’idée est classique mais efficace, sauf que la pirouette scénaristique est trop brusque. Ainsi, de nouveaux ennemis apparaissent, et tous les manieurs de pouvoirs se retrouvent alliés d’un claquement de doigt. Autant dire que la pilule a du mal à passer, surtout après avoir sous-exploité les Code : Names en tant qu’ennemis.

Pour autant, une fois que le lecteur s’est fait à la situation nouvelle, les évènements s’avèrent intéressants. Les retournements de situation sont certes convenus mais la nature de ces nouveaux adversaires apporte un intérêt inédit au titre. Pour la première fois, les héros doivent miser sur la tactique plus que sur leurs propres capacités, ce qui est un grand point fort pour cette série qui avait tendance à partir dans la surenchère dans les derniers tomes en date ! Bien qu’en termes de charisme les nouveaux ennemis sont peu marquant (la foire aux jeunes beaux-gosses pour la plupart), la nature de leurs dons permet un renouvellement en plus d’apporter un début de réponse au 32 Décembre.

Akimine Kamijyô a décidément bien du mal à s’émanciper des clichés du genre et à maitriser correctement son récit. Pourtant, ce volume s’avère plus sympathique qu’à l’accoutumée, malgré les erreurs scénaristiques présentes. La mangaka cherche à se renouveler et à apporter des réponses à son intrigue, et c’était justement ce qui manquait à Code : Breaker pour titiller notre intérêt.