Clover Vol.1 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Octobre 2008

Hayato, Tomoki et Kenji étaient les meilleurs amis du monde à l'école primaire. Pas forcément pour les bonnes raisons mais amis quand même. Mais après le déménagement d'Hayato, les relations entre ces trois là se sont vite désagrégées. Puis un beau jour, Hayato revient dans la ville de son enfance, enthousiaste à l'idée de reformer son trio d'ami. Mais eux ne le sont peut-être pas!

Ce premier tome de Clover est avant tout introductif : on découvre les trois personnages principaux, leur environnement, leurs relations par le passé et les enjeux d'aujourd'hui. Tomoki est un jeune adolescent solitaire passionné de moto dont le père est décédé, Kenji est le personnage au look de brute derrière lequel il cache ses problèmes familiaux et Hayato le “rasta”, surnommé “l'emmerdeur”, est l'ami prêt à tout pour vous, avec sa bonne humeur à toute épreuve. Mais ce trio mal assorti n'est pas vraiment “jouasse” à l'idée de se reformer. Depuis 5 ans beaucoup de choses ont changé et les deux amis d'Hayato ont gardé un souvenir amer de son départ.
Clover vient rejoindre les quelques titres qui mettent en avant les jeunes voyous japonais et font la part belle aux bastons de rues : Racailles Blues, Young GTO, Gangking, Sun-Ken Rock... On a donc droit à une bonne dose de baston et d'humour... mais pas que ça! En effet, l'auteur ne s'arrête pas là. Si c'est donc à contre-coeur que Tomoki et Kenji vont retrouver leur ami, c'est avant tout parce qu'ils ont des problèmes plus importants à leurs yeux. En particulier Kenji dont le père doit beaucoup d'argent. Le jeune homme se voit obliger de jouer les gros bras pour l'aider financièrement. Hirakawa n'éloigne pas ces personnages de la réalité et cela pourrait nous apporter de bonnes surprises. D'autant plus qu'Hayato, moteur incontestable du titre, arrive avec des sacs remplis de liasses de billets. Pourquoi?
On pourra cependant reprocher à l'auteur le côté trop caricatural de ses héros, surtout Hayato encore, qui s'impose comme le héros au grand coeur et plein de bonne volonté mais qui cache une blessure plus profonde. Ce qui permet d'aborder le sujet du sort des enfants de divorcés au Japon, là encore on attend que cela soit développé.

Le dessin de Tetsuhiro Hirakawa ne dépaysera pas les amateurs de ce genre de titre : il rappelle autant la série “Worst” que la série “Gangking”. On retrouve par exemple les yeux effilés classiques du délinquant. Il faut croire qu'au Japon, les voyous ont un regard si particulier qu'il ne peut être dessiné autrement! Et bien sûr comme dans tout “furyo manga” qui se respecte le visage des différents protagonistes est travaillé : on peut même s'amuser à chercher les ressemblances entre nos héros et leurs parents! Les cases et la mise en page sont très claires y compris pendant les scènes de baston, de quoi suivre l'histoire sans soucis.

Clover n'apporte rien de révolutionnaire dans le monde du “furyo manga” pour l'instant. Néanmoins les problèmes “d'adulte” des personnages devraient les éloigner au maximum des sempiternelles rixes entre délinquants destinées à savoir qui est le plus fort. Ce qui permettrait à la série de tirer son épingle du jeu. A voir dans le tome 2!


blacksheep


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs