Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 30 Novembre 2012
Tout fraîchement sortit de l'université, le jeune Sayama recherche désespérément un travail. Sur les conseils d'un de ses amis, il décide de postuler comme manager au café « Ruhe », bien décidé à décrocher le poste. Seulement, la patronne du café est en fait une écrivaine en mal d'idée qui se livre à une drôle d’expérience pour raviver la flamme de l'inspiration : elle recherche un « manager » qui devra se livrer à des expériences sexuelles avec toute les magnifiques créatures qui servent de serveuses, et cela sous l’œil de caméra dissimulées un peu partout.
A ce stade, difficile de penser autre chose que « encore un manga commercial destiné à quelques adolescents en mal d'affection », en bref, du sexe pur et dure, et rien d'autre. Espérons que le contenu démentira cette première impression.
Lentement mais sûrement, ce cher Sayama s'adonne à toute sorte de pratiques sexuelles avec les serveuses, qui sont elles mêmes au courent de l’expérience en cours. Voici quelques uns des prétextes légitimant l'une ou l'autre des parties de jambes en l'air du manga :
« Je souhaite donner de l'inspiration à la patronne car j'adore ses romans, et je souhaite qu'elle en fasse un nouveau », donc ils couchent ensemble.
« Je suis ivre et tu a un gros sexe », donc ils couchent ensemble.
« J'ai un insecte dans mes vêtement, chercher le, et n'hésiter pas à fouiller dans les moindres recoins », donc ils couchent ensemble.
Ou tout simplement : « j'ai envie », et ils couchent ensemble.
J'en passe et des meilleurs. Nous avons bien ici affaire à des scènes de sexe purement gratuites et particulièrement dévalorisantes envers la gente féminine, abaissée au rang d'animal exagérément libidineux.
A côté de ça, l'auteur tente de nous livrer une histoire d'amour plus sérieuse, mais celle-ci ne tourne finalement qu'autour du sexe et s'avère insipide et inintéressante.
Venant en aux graphismes, qui sont assez loin de ce que l'on peut encore qualifier de « beau », souvent mal proportionnés et peu détaillés. La censure tout simplement brouillonne n'arrange rien.
Un hentai stéréotypé et bourré de défauts, voilà ce que nous livre ce premier tome de Choco Pa. Il parvient néanmoins à distraire voire à faire rire (bien malgré lui), et la série nous propose même un second volume à l'utilité bien mystérieuse : peut-être remontera t-il miraculeusement le niveau de ce premier volume.
22/08/2012 