Chibi devi! Vol.11 : Critiques

Chibi devi!

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 06 Mai 2019

Quand on voit le temps d'attente qui s'est écoulé entre l'avant-dernier volume et cet ultime opus (quasiment deux ans !), il ne fait aucun doute que Chibi Devi! n'a pas eu le succès escompté chez Soleil Manga. Il faut dire qu'après des débuts portés par une mignonnerie à tout épreuve et un humour léger pouvant très facilement séduire un jeune public, l'oeuvre de Hiromu Shinozuka s'est par moment un peu répétée et enlisée... alors, au bout du compte, que vaut la conclusion de cette série ?

Hé bien, même si les petits problèmes rigolos ou tendres (comme quand Mao perd le bracelet brésilien conçu avec Honoka) sont toujours là le temps d'un chapitre ou d'un autre, concrètement ce tome s'articule surtout autour des deux dernières étapes de l'apprentissage des trois bébés démons. Pour ces épreuves de leur formation, la mangaka conserve surtout ses gimmicks d'humour tendre et de frimousses mignonnes voire guimauves, quitte à faire encore appel à un nouveau personnage, un lutin démoniaque tout mimi lui aussi et plutôt rigolo, surtout dans la façon dont les bébés démons le traitent comme un gosse !

Concrètement, la recette ne change donc en réalité pas beaucoup, mais elles s'offrent une nouvelle finalité: à l'issue de toutes les épreuves, la formation des bébés démons sera terminée, et ils devront rentrer chez eux... A cette nouvelle, comment réagiront les parents adoptifs de Mao, Karin et Rei ? Hiromu Shinozuka ne prend pas de risques: pas de trop grosses scènes attristantes, pas de pathos exagéré, pas de réelle séparation, et au final tout le monde est content et ce n'est sans doute pas plus mal pour une série de ce genre. Mais une fois la dernière page tournée, il y a quand même pas mal de choses à regretter: un peu plus d'émotion n'aurait pas fait de mal, tout comme un focus un peu plus soigné sur la relation entre Honoka et Shin et même sur les autres mamans, car là c'est quand même très expéditif au niveau de la conclusion.

L'ensemble apparaît donc un peu insipide sur certains points, mais pour sa fin Chibi Devi! s'en tire plutôt avec les honneurs, notamment parce que Hiromu Shinozuka ne se dépareille jamais de l'atmosphère globale qu'elle a installée, une atmosphère qui a de quoi plaire aux fans de mignonneries exacerbées. Qui plus est, malgré les difficultés rencontrées, on peut remercier l'éditeur d'être quand même venu à bout de cette petite série.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction