Chef de Nobunaga (le) Vol.9 - Actualité manga
Chef de Nobunaga (le) Vol.9 - Manga

Chef de Nobunaga (le) Vol.9 : Critiques

Nobunaga no chef

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 11 Mars 2016

Ken est à présent au service de Shingen Takeda, après avoir été capturé par ce dernier. L’une des principales missions de Ken sera de soigner ce seigneur de guerre fortement opposé à Nobunaga. Le souci se pose alors, au plus Ken le soignera bien, au plus son « nouveau maître » sera en mesure de s’opposer au grand Nobunaga. Ce qui n’est pas vraiment au goût de Ken dont la loyauté est toujours dirigée vers son ancien maître.

Le chef de Nobunaga n’a jamais démenti toutes ses qualités et ses vertus. Au contraire, il n’a eu de cesse de nous les confirmer de par des volumes aux reins solides et au récit hypnotisant. La série avait depuis quelques volets déjà trouvés son rythme de croisière. Mais, petit à petit, les choses muent et semblent réserver des bouleversements certains à venir. Il est intéressant de voir comment Ken le cuisinier peut servir un autre maître que Nobunaga. D’entée de jeu, son honnêteté transparaît de manière évidente devant Shingen. Une honnêteté qui plaira tout autant qu’il déplaira. La droiture de Ken force celui-ci à servir du mieux qu’il peut son nouveau maître. D’autant plus que la femme qui fait battre son cœur est prise en otage. Cependant, sa loyauté sans borne le poussera à dire qu’il ne choisira qu’un autre maître, Nobunaga lui-même.

« J’ai eu la chance de connaître deux dragons dans ma vie. Vous êtes l’un d’eux, Messire Shingen. Vous avez en effet réussi à remonter un puissant cours d’eau et êtes devenu un dragon enraciné dans cette terre de Kai. Mais... rien de plus. L’autre dragon que j’ai eu la chance de connaître essaie toujours d’aller plus haut dans le ciel. »

Cette description faite par Ken flattera tout comme il offusquera, mais la dure réalité est bel et bien présente. Le vieux Shingen aspire dans les derniers moments de sa vie à combattre tel un grand dragon remontant les cieux. Le chef de Nobunaga nous décrit dès lors un seigneur à la personnalité complexe et impressionnante, prêt à aller au bout de ses derniers désirs assouvis, même s’il doit mettre le Japon à feu et à sang. En peu de temps, il a pu se créer une relation de respect entre Ken et Messire Shingen. Un tel respect que ce dernier redonnera sa liberté à Ken. Ce sera une occasion pour notre héros de rejoindre les alliés de Nobunaga, dont un certain Tokugawa. Mitsuru Nishimura et Takuro Kajikawa nous conteront une bataille de toute beauté aux multiples rebondissements, aux enjeux dantesques et au drame assuré. Ce sont ces types de combats à la destinée hasardeuse qui font changer, qui révèlent des hommes, des futurs dragons. C’est dans ce volume-ci que la cuisine de Ken prend aussi un tout autre sens. C’est une cuisine qui suit et mue selon les circonstances en une cuisine des plus humaines et vivantes. C’est également dans ce présent tome que l’amour entre Ken et Natsu se confirmera.

Si l’on devait définir la classe à l’état pur, quelle serait-elle ? C’est simple. Lorsque deux dragons s’affrontent, tout autour d’eux s’amplifie et bouge de manière drastique. Tout bouge dans ses moindres éléments. Ce sont des circonstances qui poussent les gens à faire des choix, à intensifier leur rapport avec autrui. C’est dans ces moments critiques que l’on a quelque chose ou qu’on ne l’a pas. La série nous avait déjà subjugués en mêlant avec réalisme contexte historique, fiction et cuisine. Dans ce neuvième volume, les choses vont bien plus loin. On reste scotché à notre chaise tellement on est bluffé par un tel concentré d’enjeux et d’émotions. Cet opus nous transporte, nous impressionne. Ce sont tout ce que les auteurs ont déjà pu faire, mais encore en mieux. Le pire dans tout ça, c’est qu’ils donnent le potentiel à leur œuvre de faire encore mieux dans le futur. En somme, vous devez lire Le chef de Nobunaga. Vous devez l’adopter !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
18.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs