Chef de Nobunaga (le) Vol.28 - Manga

Chef de Nobunaga (le) Vol.28 : Critiques

Nobunaga no chef

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Janvier 2024

Poursuivant ses plans dans l'espoir de retrouver ses pairs transfuges et de bouleverser le cours de l'Histoire, Ken se retrouve désormais au coeur de la possible réconciliation entre son maître Oda Nobunaga et l'Ishiyama Honganji de Ken-nyo. Adopté pour devenir le fils de famille Konoe, il a ensuite pu être envoyé en tant que messager de l’Empereur au sein même du Honganji... mais pour quelles conséquences ? C'est là tout l'enjeu d'un début de volume qui vient marquer une étape importante dans le récit, dans la mesure où il scelle le sort de l'Ishiyama Honganji, force importante de la série depuis de nombreux volumes, et qu'il marque par la même occasion la fin de onze années de guerre entre Nobunaga et Ken-nyo.

Il va alors de soi qu'un tel événement va avoir plus d'une répercussion dans le récit, et celle qui intéresse le plus le mangaka Takuro Kajikawa pour le moment concerne les missionnaires jésuites venus d'Europe, dont le rôle s'accentue petit à petit en soulevant certaines interrogations. Quels sont leur place et leur but exact puisqu'il y a quelques dissensions internes entre eux ? Comment Nobunaga lui-même les considère-t-il ? Les éléments de réponse qui se dessinent promettent pas mal de remous pour la suite... mais ne font pas oublier à Ken son grand objectif. Peut-être que quelqu'un d'autre qu'Akechi tuera Oda, peut-être même qu'Akechi ne l'a jamais assassiné puisqu'il reste toujours des incertitudes là-dessus historiquement, si bien que notre héros n'a pas d'autre choix que d'avancer en misant tout sur Mochizuki pour changer l'Histoire. Et à la grande Histoire, il doit ajouter sa propre histoire plus personnelle, dès lors qu'il retrouve avec intensité son adorable bien-aimée et que celle-ci lui fait part de quelque chose d'important.

En filigranes de tout ceci, l'auteur n'oublie pas les autres spécificités rendant son récit si riche, entre les quelques nouveaux éléments culinaires (pilaf, cidre de pommes... même si la cuisine est à nouveau moins en vue ici) et différents à-côté historiques intéressants: la pressions subie par les vassaux d'Oda qui est évoquée via la décision de Nobumori Sakuma, des anecdotes sur la construction du château d'Osaka ou encore sur la célèbre carte du monde d'Eitoku Kanô (l'un des trésors nationaux du patrimoine japonais)...

Le récit reste alors assez prenant et intéressant ici. Après une première moitié de tome qui marque un tournant assez important dans l'intrigue, le mangaka commence doucement mais sûrement à décortiquer certaines conséquences, pour mieux installer ses enjeux en vue de la suite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs