Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 17 Février 2025
Chronique 2 :
Les choses semblent retourner au calme au sein du palais intérieur, mais Jinshi, au centre de toutes les intrigues, demande à Mao Mao de répertorier tous les champignons qu'on peut trouver dans l'enceinte. Bien évidemment une affaire d'empoisonnement ne manque d'arriver...
Ensuite il lui faudra trouver une danseuse resplendissante pour satisfaire l'étrange demande de diplomates étrangers...
Alors qu'on a à priori passé un cap dans la série et que les choses auraient du se tasser, de nouvelles intrigues vont occuper Mao Mao dont le savoir va s'avérer encore bien utile! Et encore une fois en apparence trois intrigues indépendantes qui sont liées à un ensemble bien plus vaste et qui cachent bien des choses!
On commence avec une sombre histoire d'empoisonnement!
La jalousie pousse les concubines à faire des choses horribles et c'est une terrible histoire qui attend la jeune apothicaire. Cela commence étrangement avec une demande, une nouvelle fois, en apparence saugrenue, de Jinshi, de répertorier tous les champignons qu'on peut trouver dans l'enceinte de la cour intérieure. Qui dit champignons, dit empoisonnement, qui dit empoisonnement dit régal pour Mao Mao qui trouve son bonheur dans des choses bien étranges.
Ce récit n'apporte pas grand chose de neuf, ni dans la relation entre les protagonistes, ni dans l'intrigue fil rouge, du moins en apparence. Mais cela permet de développer le rang des différentes concubines et de présenter l'empereur comme quelqu'un de magnanime qui prend soin des siens.
Ensuite on a un récit tournant autour de miroirs et de grossesse "divine"! Là encore un récit qui passe tout seul même si lui non plus n'apporte pas grand chose. Le problème ici (qu'on trouvait déjà dans l'histoire avec les champignons) c'est que la solution nous est fournie dès le départ avec un élément qui à priori n'a rien à voir avec l'enquête...mais comme on n'avait pas entendu parler de cet élément jusqu'à maintenant, il n'est pas bien compliqué de faire le lien, même si l'explication n'est pas évidente à trouver. On nous parle de champignons avant de nous parler d'empoisonnement, puis on nous parle de miroir avant de nous parler de deux sœurs qui se ressemblent grandement... Il est évident que la résolution tient dans l'élément qui vient de nous être proposé.
C'est vraiment le seul défaut de ce titre, mais il est récurrent.
Enfin, on a une histoire étonnante qui va nous permettre de replonger un peu dans le passé, notamment celui de la tenancière du palais vert de gris!
On a ici le récit le plus étonnant, le plus amusant (encore aux dépends de Jinshi) et surtout un récit dont l'enjeu se veut plus conséquent que les précédents.
Malgré les quelques réserves que j'ai pu émettre, on prend toujours autant de plaisir à découvrir (ou redécouvrir) les aventures de Mao Mao, peut être le personnage féminin le plus pertinent et le mieux écrit depuis bien longtemps.
Chronique 1 :
Un nouveau drame secoue la cour intérieure. Tao, une dame de compagnie, a subitement disparu. Cette énigme arrive peu après le décès de Jin, une concubine de rang intermédiaire dont le sale caractère la rendait antipathique aux yeux d’autrui. Alors qu’elle venait d’être sollicitée par Jinshi pour la création d’une école qui apprendrait aux servantes à lire et à écrire, Mao Mao doit se pencher sur ce cas sordide, mais intrigant.
Tandis que la diffusion de la deuxième saison de l’anime vient de débuter, la version manga de Minoji Kurata se rapproche des événements de celle de Neko Kurage, tandis que les light novel sortent aussi à bon rythme dans nos librairies. En somme, un fan fidèle parcourt quatre visions de l’histoire, ce qui pourrait mener à une certaine redondance. Et pourtant, les péripéties vécues par Mao Mao sont si entraînantes qu’on ne boude jamais notre plaisir !
Il faut dire que ce 9e tome du manga « Enquêtes à la cour » démarre par une affaire particulièrement intéressante, une intrigue digne d’un polar qui sait jouer sur la finesse d’esprit de l’héroïne comme sur les rivalités tumultueuses qui règnent au sein de la cour, donnant lieu à des événements parfois tragiques. En soi, rien qui ne fasse vraiment progresser l’histoire, ce qui ne nous empêche pas de savourer cette intrigue comme il se doit. Il en est de même pour la deuxième affaire de ce tome, plus légère, au sein de laquelle l’une des filles d’un aristocrate tombe enceinte alors que le père de famille a tout fait pour les fermer au monde extérieur. Une affaire qui tombe à pic pour souffler un peu, tant la précédente était assez morbide.
Dans un dernier temps, le chapitre qui s’ouvre ne sera résolu que dans le tome prochain. Avec une histoire qui gravite autour de deux ambassadrices d’un pays étranger, le récit reste sur un arc un peu à part, mais assez habile par sa manière de nous en dire plus sur le monde de la série, en filigrane, et de donner plus de profondeur à des personnages secondaires. Une amorce de chapitre vraiment plaisante, donc, et qui promet de retrouver un Jinshi dans un rôle particulier dans l’opus suivant.
En somme, la grande intrigue autour des complots visant Jinshi et les concubines de haut rang ne progressent guère, mais ce 9e tome est suffisamment habile dans sa manière de condenser toutes les forces et les tons de la série qu’on y adhère sans aucun mal. Encore une fois, on aurait tort de sous-estimer la version de Minoji Kurata sous prétexte que son trait est moins glamour que celui de Neko Kurage. Sa maîtrise du rythme est impeccable, et son trait sert très bien les intrigues dépeintes.