Canis - The speaker Vol.1 - Actualité manga
Canis - The speaker Vol.1 - Manga

Canis - The speaker Vol.1 : Critiques Zakk

Canis

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Mai 2019

"Quand on sera grands... on sortira d'ici... tous les trois, ensemble."

Février 1980. Sam, Har et Nobu sont trois enfants qui partagent la même chambre dans un orphelinat. Très unis, les trois petits garçons ne rêvent que d'une chose: quitter cet endroit, rester ensemble, et continuer à être soudés coûte que coûte à l'extérieur. Mais au fil du temps, ils ont remarqué des choses étranges. Quand des enfants quittent le bâtiment pour rejoindre leurs nouvelles familles, les trois pensionnaires d'un même dortoir partent en même temps, et seuls deux sur les trois ont droit à un goûter d'au revoir, tandis que le troisième se volatilise. En essayant d'en apprendre plus sur ces constatations, les trois enfants, plutôt matures pour leur âge, apprennent à se méfier de plus en plus de la soeur qui s'occupe d'eux, tant celle-ci semble parfois inquiétante derrière ses allures chaleureuses et bienveillantes. Alors qu'ils entrevoient un peu la vérité qui se cache derrière l'orphelinat, pourront-ils empêcher la cruelle roue de leur destinée d'avancer ?

Après Canis - Dear Mr Rain et Canis - Dear Hatter, la captivante saga Canis de la talentueuse ZAKK est revenue aux éditions Boy's Love à partir de janvier 2018 avec Canis - The Speaker, une troisième partie faisant un total de deux volumes, et dans lequel la mangaka nous propose de découvrir l'enfance et plus généralement le passé de trois figures sulfureuses de la saga: Michael, Harold et Tadanobu, trois hommes profondément liés dès l'enfance, mais dont les voies ont parfois pris des chemins différents par la force du cruel destin.

ZAKK nous plonge avec beaucoup de réussite dans le passé douloureux de ces trois personnages, que l'on retrouve d'abord enfants pendant toute les première moitié du tome, dans un orphelinat que l'autrice, via certains planches inquiétantes et un petit côté enquête, n'a aucun mal à rendre étrange. On le comprend très vite, au fil des constatations de ces trois enfants: quelque chose cloche réellement dans cet orphelinat, et il devient très vite prenant de suivre les inspections et rébellions de ces gosses. On découvre en chacun des trois une personnalité à la fois différente et complémentaire: la réflexion pour Samuel et le courage pour Harold, tandis que Tadanobu est plus discret. Après une première partie de volume très bien menée arrive une ellipse de quelques années dont il est difficile de parler sans spoiler, mais une chose est sûre: le récit est immersif, et on entrevoit petit à petit le parcours chaotique qui a ballotté ces trois personnages et qui a fait d'eux ceux qu'ils sont devenus...

"Je n'ai absolument aucune idée du chemin que vous emprunterez dans la vie, mais ce dont je suis certaine, c'est que tous les trois, vous ne deviendrez pas des gens bien."

Surtout, ZAKK continue de faire des merveilles visuellement à travers cette partie où elle a encore progressé. La dessinatrice brille par sa narration rapide et fluide, mais aussi par ses dessins où elle continue encore et toujours de peaufiner son style unique et reconnaissable. Angles de vue immersifs et bien trouvés, mises en scènes à l'ambiance forte, visages marquants, anatomies maîtrisées, gros travail sur les encrages et les trames... mais aussi un rendu qui est par instant un peu plus brutal et moins vaporeux que dans les précédentes parties, du fait de l'atmosphère globale de ce troisième arc.

En choisissant d'approfondir un trio de personnages qui en avait besoin, ZAKK continue de captiver en livrant une première moitié d'arc immersive et visuellement très aboutie. Ca n'annonce que le meilleur pour la suite !

Concernant l'édition, on est dans la lignée des précédentes parties: traduction soignée de Julie Minchin, papier et impression de bonne facture, première page en couleur, et superbe jaquette.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs