Candy & Cigarettes Vol.5 - Actualité manga
Candy & Cigarettes Vol.5 - Manga

Candy & Cigarettes Vol.5 : Critiques

Candy & Cigarettes

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 03 Juillet 2020

L'explosion de colère de Miharu qui a dézingué des terroristes a un peu (beaucoup) compliqué la mission de nos héros, qui ont trouvé refuge dans un logement miteux en attendant que les choses se calment un peu. Mais il reste que la première étape pour mettre la main sur Saburô Musô est accomplie: un traceur a pu être placé dans le sac du docteur Morgue, et la piste emmène directement la fillette et Raizô jusqu'à un bâtiment aux allures de parc d'attraction sucré... qui est en réalité le repaire d'El Gambino, redoutable parrain de la drogue, celui-là même que Spider de la CIA traque ! Musô aurait-il donc trouvé refuge chez ce trafiquant ? Pour le savoir, un seul moyen: l'infiltration dans cet édifice bien gardé ! Mais comme souvent, les choses risquent de vite déraper...

Tomonori Inoue n'a pas son pareil pour les gueules patibulaires à souhait, avec ici un nouveau méchant efficace en El Gambino, parrain de la drogue à l'allure bien travaillée et aux gimmicks digne d'un bon méchant de récit pulp, avec sa légère pointe d'excentricité, son goût pour les sucreries et le fait qu'il pense dur comme fer être le rejeton d'un noble aigle. Evidemment, le gus est plutôt patibulaire et posera quelques problèmes à Mahiru et à Raizô, jusqu'à une longue scène dans le désert assez captivante dans son atmosphère très bien rendue par les décors, les angles et la mise en scène. Entre l'infiltration où ça finit quand même par faire pleuvoir un peu de sang, un face-à-face avec Gambino en position de supériorité et pas vraiment conciliant, une bonne petite fusillade presque cynique au vu de son dénouement pendant que nos deux héros ne peuvent que regarder, et un pesant silence dans le désert où l'on ne peut (ou presque) qu'attendre la mort, le mangaka sait assurer le spectacle par diverses phases qui ne se ressemblent pas et qui ne traîne jamais trop. Et il en sera de même dans la dernière partie du volume, tout aussi fun avec sa course-poursuite hélico-ambulance, son duel dans l'aéroport et sa Mahiru toujours aussi casse-cou, fonceuse et badass... Elle a beau être choupinette à souhait, mieux vaut pas la chercher !

Surtout, Inoue sait également bien profiter pour offrir vite et bien, dans le feu de l'action, quelques petits approfondissements bienvenus, y compris sur des personnages secondaires. On pense bien sûr à Spider et aux raisons de sa quête vengeresse envers El Gambino, mais aussi à un certain ennemi que l'on a cru trop vite mort (pouvait-il en être autrement ?) et qui s'avère intéressant dans ce qu'il a à dire sur Musô en fin de volume. Et puis, il y a aussi cette interrogation que Raizô se pose: sa petite acolyte continuera-t-elle d'être tueuse quand elle aura vengé la mort de ses parents ?

C'est après 190 pages de très bon divertissement que l'auteur nous laisse alors, au bout du compte, sur un bon petit climax de fin, promettant un prochain volume intense, du moins l'espère-t-on. En attendant, Candy & Cigarettes reste vraiment de la bonne came ici !
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction