Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 03 Décembre 2020
Piégée par la deuxième reine Anne, la jeune Lizzy n'avait aucune chance de s'en sortir, et a été décapitée après un jugement bien trop rapide. Dans le château royal du pays de E, véritable nid de vipères, la fourbe lutte entre les prétendantes au trône a donc fait sa première victime, une pauvre adolescente de seulement 14 ans, que Violette avait appris à connaître mais qu'elle n'a rien pu faire pour sauver... Mais les regrets et la tristesse ne doivent surtout pas prendre le pas sur le reste, car ça ferait le jeu de la sournoise Anne. La deuxième reine se place désormais clairement comme la première ennemie à combattre pour notre jeune héroïne princière déguisée en servante. Et dans cette optique, Violette espère bien pouvoir compter sur Catherine, la première reine, qui garde un statut particulier par rapport aux autres prétendantes, du fait qu'elle a été l'épouse du précédent roi. A l'heure où le bal de présentation d'Alna au roi va bientôt arriver, Violette trouvera-t-elle un moyen de mettre de son côté la très fière Catherine ?
Après un premier événement-choc dans les dernières pages du tome 1, le genre d'événement confirmant bien la dureté et l'aspect impitoyable du shôjo d'aventure médiévale de Kaneyoshi Izumi, Called Game s'offre un deuxième volume ayant en quelque sorte pour point d'orgue le bal de rencontre avec le roi, bal avant lequel il va falloir essayer de faire de l'ombre à la machiavélique Anne qui, sous ses allures très nobles, cache donc non seulement beaucoup de fourberie, mais également, comme on le découvre très vite dans ce volume, des liens avec certains personnes qui n'augurent rien de bon pour le royaume. Concrètement, les petites manigances de Violette envers Catherine pour essayer d'écarter Anne sont un petit peu simplistes, dans la mesure où ça avance plutôt facilement, mais le résultat est intéressant: on voit bien la place particulière de la première reine, sa fierté, les manigances contre le roi qui semblent avoir lieu en arrière-plan, ainsi que diverses informations. Sur ce dernier point, on pense à l'influence plus importante des grands nobles (comme Anne) par rapport aux filles de familles royales, où à l'état d'un pays de E désargenté par les guerres contre le pays de F (sans doute une référence à notre France) et de la révolte des barbares du nord (une référence à la révolte écossaise ?). Enfin, au bout de tout ceci, lors du bal, la confirmation de qui est réellement Arthur est peu surprenante, mais suffisamment intrigante pour les enjeux à venir, tandis que la mangaka se permet évidemment ici une petite référence aux mythes arthuriens.
Mais dans un contexte déjà bien compliqué, la suite du tome nous amène sur une autre voie, dès lors que notre héroïne se retrouve kidnappée par de mystérieux ravisseurs ! Seule, ligotée dans une geôle sans savoir où elle est, à la merci de ses ravisseurs, comment réagira la jeune fille ? Eh bien, comme toujours, elle démontre une sacrée force de caractère qui en fait une héroïne vraiment plaisante et charismatique. Mais dans une situation si éprouvante, même elle devra prendre conscience de sa faiblesse, du fait qu'elle ne peut pas tout résoudre seule, chose qu'elle avait déjà comprise lors de la mort de Lizzy. Seulement, la sauver s'avère bien compliqué sur le plan diplomatique: quand bien même Edward montre sa vaillance en n'ayant aucune hésitation, le fait est que voler à la rescousse d'une "servante" du Royaume de B pourrait être vu comme du favoritisme par les autres pays. Et même si ce problème semble se résoudre finalement un peu vite en fin de tome, il amène à son tour pas mal de choses intéressantes, entre la place que le roi pourrait accorder à notre héroïne, le mystère autour de l'identité du ravisseur, ou même la manière inquiétante dont Camilla se morfond en l'absence de Violette...
En somme, après un excellent début via son premier volume, la nouvelle série d'Izumi confirme plutôt très bien avec ce deuxième tome, peut-être légèrement rapide sur certains éléments, mais bourré de pistes prometteuses et de personnages déjà passionnants à suivre.
Après un premier événement-choc dans les dernières pages du tome 1, le genre d'événement confirmant bien la dureté et l'aspect impitoyable du shôjo d'aventure médiévale de Kaneyoshi Izumi, Called Game s'offre un deuxième volume ayant en quelque sorte pour point d'orgue le bal de rencontre avec le roi, bal avant lequel il va falloir essayer de faire de l'ombre à la machiavélique Anne qui, sous ses allures très nobles, cache donc non seulement beaucoup de fourberie, mais également, comme on le découvre très vite dans ce volume, des liens avec certains personnes qui n'augurent rien de bon pour le royaume. Concrètement, les petites manigances de Violette envers Catherine pour essayer d'écarter Anne sont un petit peu simplistes, dans la mesure où ça avance plutôt facilement, mais le résultat est intéressant: on voit bien la place particulière de la première reine, sa fierté, les manigances contre le roi qui semblent avoir lieu en arrière-plan, ainsi que diverses informations. Sur ce dernier point, on pense à l'influence plus importante des grands nobles (comme Anne) par rapport aux filles de familles royales, où à l'état d'un pays de E désargenté par les guerres contre le pays de F (sans doute une référence à notre France) et de la révolte des barbares du nord (une référence à la révolte écossaise ?). Enfin, au bout de tout ceci, lors du bal, la confirmation de qui est réellement Arthur est peu surprenante, mais suffisamment intrigante pour les enjeux à venir, tandis que la mangaka se permet évidemment ici une petite référence aux mythes arthuriens.
Mais dans un contexte déjà bien compliqué, la suite du tome nous amène sur une autre voie, dès lors que notre héroïne se retrouve kidnappée par de mystérieux ravisseurs ! Seule, ligotée dans une geôle sans savoir où elle est, à la merci de ses ravisseurs, comment réagira la jeune fille ? Eh bien, comme toujours, elle démontre une sacrée force de caractère qui en fait une héroïne vraiment plaisante et charismatique. Mais dans une situation si éprouvante, même elle devra prendre conscience de sa faiblesse, du fait qu'elle ne peut pas tout résoudre seule, chose qu'elle avait déjà comprise lors de la mort de Lizzy. Seulement, la sauver s'avère bien compliqué sur le plan diplomatique: quand bien même Edward montre sa vaillance en n'ayant aucune hésitation, le fait est que voler à la rescousse d'une "servante" du Royaume de B pourrait être vu comme du favoritisme par les autres pays. Et même si ce problème semble se résoudre finalement un peu vite en fin de tome, il amène à son tour pas mal de choses intéressantes, entre la place que le roi pourrait accorder à notre héroïne, le mystère autour de l'identité du ravisseur, ou même la manière inquiétante dont Camilla se morfond en l'absence de Violette...
En somme, après un excellent début via son premier volume, la nouvelle série d'Izumi confirme plutôt très bien avec ce deuxième tome, peut-être légèrement rapide sur certains éléments, mais bourré de pistes prometteuses et de personnages déjà passionnants à suivre.