Call of the Night Vol.2 - Manga

Call of the Night Vol.2 : Critiques

Yofukashi no Uta

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 22 Décembre 2022

Maintenant qu'il a goûté aux saveurs de l'appel de la nuit, Kô ne compte plus gâcher aucune de ses soirées ! Désormais, son objectif est de devenir un vampire, comme Nazuna. Mais pour ça, il doit tomber amoureux de sa nouvelle amie, lui qui n'a jamais connu ce sentiment. Pourtant, lorsqu'elle l'embrasse, Kô sent un changement en lui... Serait-il déjà sous le charme de sa camarade suceuse de sang ?

Savoureuse comédie romantique fantastique, le premier tome de Call of the Night ne laissait pas indifférent. Avec sa formule et une patte graphique bien à lui, Kotoyama apportait une bouffée d'air frais dans le genre, dès son opus de démarrage. Un début séduisant par le sentiment de liberté qu'il a instauré, autour de ses personnages qui ne manquent pas de caractère.

Sur cette suite, l'effet de découverte est désormais passé. Pour autant, il y a de quoi rester sous le charme de ce deuxième tome qui entretient parfaitement la recette instaurée, tout en l'enrichissant de nouveaux ingrédients. Outre le fait que chaque chapitre diffère du précédent, que ce soit dans les péripéties ou dans les relations entre protagonistes, en incluant notamment Akira, l'amie d'enfance de Kô dans l'équation, toute la lecture se renouvelle habilement, difficile alors de déjà trouver une répétitivité dans les aventures nocturnes des personnages, si enivrantes tout en restant pourtant ancrées dans le quotidien.

Au-delà de ça, ce sont aussi les intentions du mangaka qu'on commence à nettement mieux percevoir. Si on observait déjà un semblant de tension sexuelle entre Kô et Nazuna dès le départ, cette suite confirme que les choix scénaristiques et esthétiques sont aussi une manière de développer une romance adolescente avec la myriade de sentiments et d'émotions que cette période implique, dont l'émergence des plaisirs charnels. Pourtant, rien de vulgaire, ni de légalement proscrit dans ce que montre Kotoyama : Tout est bien dosé, légèrement sulfureux sans dépasser la ligne rouge, et souvent très drôle grâce à une Nazuna emballée quand il faut parler de sexe, mais terriblement candide dès qu'il est question d'amour.

Puis, avec une trouvaille qui intervient dans la dernière partie de tome, la dimension de liberté voulue dès le départ s'enrichit. Avec Call of the Night, l'artiste commence à évoquer un moyen de se défaire des impératifs que la société fait peser sur nos épaules, ce via un nouveau personnage bien pensé. A priori, d'après le teasing de la toute dernière page, le casting du manga devrait se renforcer, ce qui sera possiblement un moyen d'étendre encore la vision de l’œuvre. Un programme qu'on a hâte de mordre à pleines dents, dans les prochains tomes !

Kurokawa avait donc vu juste en publiant les deux premiers tomes de la série en simultanée. Nous avons maintenant un bon aperçu du récit de Kotoyama, de ses outils narratifs comme des axes de réflexion abordés par cette romance surnaturelle. Call of the Night est indéniablement une belle surprise, dont on attend beaucoup sur le long terme.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs